Le couvent, érigé lors de l'arrivée des Ursulines à Roberval en 1882, est l'un des plus beaux édifices patrimoniaux de la ville. À partir du milieu des années 20, ce couvent allait aussi abriter l'école normale, une institution d'enseignement où ma mère a étudié dans sa jeunesse.
En mars 2002, la plus vieille partie du couvent des ursulines a été ravagée par un incendie. Les ruines de cette partie ont rapidement été rasées par la municipalité (une décision basée sur l'ignorance et la peur des dirigeants suite à des discussions avec leurs assureurs plutôt qu'avec des spécialistes en ruines et monuments historiques). Après avoir malheureusement éliminé les ruines de ce patrimoine, on s'est retrouvé avec un terrain vague. On se reprend aujourd'hui en mettant en valeur ce terrain, que l'on aménage présentement en place urbaine donnant accès à la piste cyclable (véloroute des bleuets), le long du lac St-Jean.
L'édifice du couvent appartient aujourd'hui à la municipalité, qui l'utilisera et le transformera probablement bientôt.
Ma visite était donc une chance de voir ce qui restait de la présence des ursulines dans cet édifice historique avant sa prochaine transformation.
Comme l'endroit est désert et inoccupé depuis plusieurs années, la poussière et les décombres dominent les pièces des étages supérieurs. Au rez-de-chaussée, la municipalité utilise l'espace pour entreposer diverses choses en collaboration avec des organismes communautaires.
Si les vieux planchers de bois craquent toujours sous nos pas, et l'escalier monumental n'a as perdu beaucoup de son lustre d'antan, la désuétude guette l'édifice, dont la peinture qui se décolle et le vieux plâtre qui s'effrite ici et là ne sont que la partie visible. Un passage sous les combles m'a permis de découvrir qu'on y avait même aménagé diverses pièces utilitaires. Mon grand-père, qui a travaillé de nombreuses années pour les ursulines, aurait pu m'éclairer sur ces pièces, qu'il a probablement aménagé en partie.
Je retiens de mon passage dans les couloirs et salles du vieux convent un sentiment d'étrangeté que j'ai tenté de capter avec ces quelques photos.
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Lucarne d'une chambre de l'étage supérieur (projetant une lueur biblique?).
La cuisine du rez-de-chaussée, aujourd'hui occupée par quelques jeux et jouets à être offerts lors d'évènements communautaires; un curieux mélange de tristesse et d'espoir.
Chambre de l'étage supérieur où l'on peut voir le plancher à carreau. Notez les vieux calorifères à eau chaude, et la lucarne.
Dans cette salle aux grandes armoires vitrées, j'ai moi-même de vagues souvenirs de divers objets en présentation (plantes, animaux empaillés...) lors de session de classes natures offertes par Soeur Gemma remontant à une époque si lointaine que c'est comme si on parlait d'une autre vie.
Une pièce du rez-de-chaussée offre une scène particulièrement étrange, avec ses murs recouverts de préfini, son évier, son vieux tapis jaunâtre et ses jouets tirés d'une époque lointaine comme cette berceuse en bois et le château (vintage des années 70?)... On a l'impression d'être dans le décor d'un film décalé.
À l'étage, j'ai découvert une pièce qui possède toujours son tableau noir. Il est évident que le tableau ne date pas des premières années de l'école normale, mais ça m'a rappelé l'existence de cet établissement d'enseignement.
Autres scène digne d'un film; ces toutous géants qui observent le rare visiteur depuis le hall près du parloir.
Le visiteur du couvent devait généralement faire connaître son arrivée à l'entrée du parloir, où il pouvait être reçu par la suite. La fenêtre givrée de la porte d'entrée y est encore à peu près intacte.--
Lucarne d'une chambre de l'étage supérieur (projetant une lueur biblique?).
La cuisine du rez-de-chaussée, aujourd'hui occupée par quelques jeux et jouets à être offerts lors d'évènements communautaires; un curieux mélange de tristesse et d'espoir.
Chambre de l'étage supérieur où l'on peut voir le plancher à carreau. Notez les vieux calorifères à eau chaude, et la lucarne.
Dans cette salle aux grandes armoires vitrées, j'ai moi-même de vagues souvenirs de divers objets en présentation (plantes, animaux empaillés...) lors de session de classes natures offertes par Soeur Gemma remontant à une époque si lointaine que c'est comme si on parlait d'une autre vie.
Une pièce du rez-de-chaussée offre une scène particulièrement étrange, avec ses murs recouverts de préfini, son évier, son vieux tapis jaunâtre et ses jouets tirés d'une époque lointaine comme cette berceuse en bois et le château (vintage des années 70?)... On a l'impression d'être dans le décor d'un film décalé.
À l'étage, j'ai découvert une pièce qui possède toujours son tableau noir. Il est évident que le tableau ne date pas des premières années de l'école normale, mais ça m'a rappelé l'existence de cet établissement d'enseignement.
Autres scène digne d'un film; ces toutous géants qui observent le rare visiteur depuis le hall près du parloir.
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Allo, je partage tout à fait votre passion pour ce patrimoine robervalois. Également, je désire mettre sur pied un comité citoyen pour développer un projet viable au Couvent des Ursulines puisque que par la ville, rien ne bouge actuellement et je souhaite que les citoyens soient consultés. Vos photos sont magnifiques. Ai-je votre autorisation pour en utiliser quelques unes pour en faire la promotion?
RépondreSupprimerVicky Tremblay, citoyenne robervaloise impliquée au niveau de la culture
Chère Vicky,
SupprimerC'est avec plaisir que je vous offre cette permission, en autant bien sûr que la source soit identifiée lors de l'utilisation des photos (un crédit-photo en petit caractère me suffit).
S'il y a publication de matériel promotionnel, m'en informer, j'aimerais mettre la main sur une copie. Si c'est effectué en ligne, merci de me fournir un lien-web pour que je puisse le consulter (par intérêt personnel).
Bonne chance,
Hugues Morin