samedi 23 juin 2007

El Che - ... et moi

Un court mot d'introduction a une série de billets prévus sur Ernesto Che Guevara, ses voyages, ses actions, ses vues, le tout en relation avec mon présent voyage en Amérique du Sud, mes visions et ma vie.
Je me propose d'intituler ces billets par El Che - suivi d'un sous-titre alors ceux que ces pensées n'intéressent pas pourront sauter ces billets en sachant qu'ils n'auront pas manqué de visites ou de photos de sites touristiques... Je tiens par contre a les prévenir qu'ils auront probablement manqué le coeur de ce voyage, en ce qui me concerne...
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Simple intro donc, pour mentionner que mon intéret pour El Che est venu sur le tard, si on compare avec les jeunes habituels (j'allais dire "normaux", mais mon ami Daniel Sernine veille au grain :-).
Il faut dire que plus jeune, je ne voyais pas réellement l'intéret d'admirer quelqu'un au point d'en faire une idole, alors que la plupart des jeunes ne comprennaient ni son idéalisme, ni les idées qu'il a réllement défendues, ni les erreurs qu'il a commise, ni son parcours intellectuel...
Mon premier contact réel avec la vie d'El Che, s'est produit pendant mes études universitaires en Administration des affaires. J'étudiais alors a l'École des Hautes Études Commerciales de Montréal, haut lieu de formation des gestionnaires du futur du Québec, et aussi, un haut lieu de la pensée libérale de centre-droite, pour ne pas dire de droite. Comme les études ne demandaient qu'un effort normal, j'avais des temps libres et lisait donc beaucoup. Cette époque fut d'ailleurs remplie de livre de science-fiction et de biographies historiques. (Anecdote, si j'ai bonne mémoire, c'est exactement a la meme époque que j'ai découvert les oeuvres de Daniel Sernine...)
Parenthese sur un paradoxe, ici... Alors que je faisais mon cours universitaire, ma soeur Luce suivait (exactement) la meme formation a L'UQAM, une autre université de Montréal, celle-la renommée pour son aspect populaire, proche du peuple, et ses idés de gauche. Paradoxale, cette relation puisqu'au moment ou j'écris ces lignes, ma soeur - nous avons été membre du meme ordre professionnel pendant pres de dix ans - est fiscaliste pour une multinationale états-unienne alors que je me balade avec mon sac a dos sur les traces de Che Guevara en Amérique du Sud.
Ce petit paradoxe illustre bien que ce n'est pas parce qu'on idolatre Che Guevara a 18 ans que l'on sait a ce moment qui l'on est vraiment. Et je pense que ca illustre que la formation, aussi bénéfique soit-elle, meme dirigée idéologiquement, ne peut pas expliquer a elle seule les orientations que nos idées prendront par la suite, pour peu que l'on soit un esprit libre.
Il faut dire que je suis une sorte d'idéaliste qui differe probablement de bien des idéalistes de 20 ans qui s'embourgeoisent en vieillissant.
(Et je précise que ce qui précede ne concerne en rien ma soeur Luce, qui n'a jamais été tres idéaliste elle-meme, ni n'a jamais idolatré El Che d'ailleurs).
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Et ca devait etre un court mot d'introduction... Je m'arrete donc ici pour le moment... Mais j'y reviendrai tout au long de ce voyage, car bien que je n'idolatre pas Che Guevara, qui a été humain comme nous tous, ses idées et la maniere (et la logique) avec laquelle il les a défendues forcent l'admiration.
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