Nous avons continué nos explorations pédestres de la côte de l'Algarve autour d'Albufeira.
Après nous être rendu à Quarteira à environ 20 km à vol d'oiseau vers l'est l'autre jour, nous avons atteint une destination à une distance quasi équivalente vers l'ouest; Armaçao de Pera.
Comme pour Quarteira (précédé de la randonnée vers Olhos de Agua), nous avons d'abord exploré les environs d'Albufeira par une première randonnée (Sao Rafael), puis une seconde en poussant un peu plus loin (Gale) avant de décider de nous rendre à Armaçao de Pera à pied.
L'idée n'étant pas que la distance était impossible à faire la première fois, mais plutôt que le terrain (et le paysage) sont tellement hallucinants qu'on veut en profiter, et non seulement marcher 20km sur des sentiers sans nous arrêter, bifurquer, descendre vers les petites plages ou les canyons rocheux, bref, explorer. Une fois un secteur fouillé à notre aisance, on est prêt à pousser l'exploration plus loin lors de la prochaine promenade.
Ainsi, pendant le présent séjour, le tronçon qui va de Quarteira de Armaçao de Pera aura effectivement été marché au complet (plus de 40 km sur un terrain inégal, en zigzag, nombreuses montées et descentes, des détours, des crevasses, du sable, de la terre, de la pierre), mais plusieurs segments de ce «chemin» auront été marchés jusqu'à 5-7 fois chacun - et on parle de segments de 5 à 10 km).
Comme je n'avais pas encore eu le temps de publier un billet sur la randonné vers Gale, je combine donc les deux segments, Albufeira à Gale, puis Albufeira à Armaçao de Pera (via Gale) dans la présente entrée de journal - c'est aussi un bel exemple de segment marché à plusieurs reprises: Albufeira à Sao Rafael aura été parcouru 5 fois, puis Albufeira-Gale l'aura été 3 fois).
Sans plus de préambule, quelques photos des fameux paysages dont on ne se fatigue pas de contempler la beauté.
Quelques variations sur les formations rocheuses qui parsèment la côte de l'Algarve; ici, des «marmites de géants» (issues des cours de géographie de mon enfance). Le sentier passait parfois un peu trop près au goût de ce vagabond-ci, sujet au vertige, mais ça fait de belles photos.
Percées dans la roche, par lesquelles on peut voir la mer.
Pêcheur (numéro 1).
Ici, en plus de la vue vertigineuse vers une sorte d'enclave avec une jolie petite plage, on peut apercevoir un escalier de l'autre côté - quand je parlais de bifurquer: on voulait trouver l'accès à cet escalier, et aller explorer la plage, ce qui fut fait, mais évidemment, ce genre de détour rallonge la randonnée - ici, faire le tour, descendre, remonter, contourner toute l'enclave, on parle de quasi 1km d'ajouté au «sentier».
Plage de l'enclave au bas de l'escalier. On peut donc voir à peu près l'endroit d'où avait été prise la photo précédente - juste à gauche du pic en haut au centre de la photo.
Photo de Suze dans la plage privée; je me tiens au milieu des marches de l'escalier aperçu plus tôt - ici, on peut bien distinguer la hauteur des falaises qui bornent cette enclave rocheuse.
Certains passage du sentier sont un peu effrayant - je dois avouer que j'ai décidé de faire un petit détour pour éviter ce pont aux allures semi-fiables - sans parler du bout de sentier effrité de l'autre côté, et qui penche un peu trop vers le vide.
Pêcheur numéro 2.
Cette gigantesque crevasse montre l'eau en bas, avec un bout de plage, et on peut voir en haut au centre de la photo, une autre crevasse avant d'arriver à la mer de l'autre côté complètement des formations rocheuses. Le gigantisme de tout ça est renversant.
Rendu près de Gale, on arrive à un secteur que j'ai baptisé les «mappemondes» une série de roches plates pas très hautes, qui semblent faire partie d'une sorte de fontaine naturelle immense représentant une carte géographique d'un monde inconnu, à la manière de certaines fontaines urbaines qui représentent une ville portuaire émergeant de l'eau en «plaques». Zigzaguer là-dedans est assez dépaysant - et il faut porter attention où on met les pieds.
L'esprit Vagabond, dans le secteur des «mappemondes».
Rendu à Gale, il y a une longue série de quelques plages, on en profite alors pour marcher lentement - dans le sable, impossible d'aller très vite - on retire ses chaussures de randonnées, on marche dans la mer pour se rafraichir les pieds, puis on marche dans le sable, on marche, et étrangement, la ville au loin, à l'horizon, ne semble jamais se rapprocher.
On atteint une sorte de désert, où la marche devient carrément difficile tant le sable est sec et le sol mouvant. On cale à chaque pas, la traversée de cette partie du trajet a définitivement été la plus pénible physiquement. Paradoxe, on me dira, puisqu'il n'y a aucune pente abrupte à monter ou descendre, mais un peu plus de deux kilomètres de ce terrain se sont avérés rudes, surtout après avoir marché 16 km avant d'atteindre ce secteur.
Enfin, on arrive à Armaçao de Pera, petit port jumelé à un secteur hôtelier balnéaire (plus loin sur la photo).
Déjà que Albufeira (ville assez petite) avait l'air d'un village après la visite dans la grande ville de Séville la semaine dernière, Armaçao de Pera avait l'air d'un petit village endormi lors de notre visite de samedi. Ici, les vestiges du Fort en bord de mer.
Petite chapelle du Fort.
Église du centre historique.
Petit café-pâtisserie, au croisement de deux rues du centre historique. Moi qui porte attention à ne pas avoir trop de touristes massés en premier plan de mes photos, Armaçao de Pera s'est avéré facile à photographier de ce point de vue, tellement la petite ville était tranquille.
Mais malgré cette tranquillité, la randonnée pour se rendre d'Albufeira à Armaçao de Pera valait largement la peine.
C'était L'Esprit Vagabond, entre Albufeira et Armaçao de Pera, Algarve.
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