Quand on revisite un lieu après de très nombreuses années, particulièrement un lieu qui nous avait laissé une belle impression lors de la première visite, il y a toujours le risque d'être déçu. Que la mémoire nous joue des tours, ou que l'esprit du lieu ait changé. Le risque de gâcher un beau souvenir.
Le contexte d'une visite a aussi un impact majeur sur notre appréciation d'une ville ou d'un site. Et, évidemment, une revisite se fait dans un contexte différent, et on n'est plus exactement la même personne non plus lors d'une visite des années plus tard.
Campeche m'avait laissé un agréable souvenir lors de mon très court passage ici en janvier 2007. J'avais alors visité quelques villes en Amérique latine, essentiellement en Amérique Centrale et en Équateur, et j'avais alors classé Campeche parmi les 5-10 plus belles villes en Amérique latine.
J'ai continué de visiter l'Amérique latine par la suite, lors de plusieurs séjours - dont un long périple de près de cinq mois en Amérique du sud, l'ensemble de mes voyages en terre latino ayant duré plus d'un an et demi, étalé sur une décennie (avant le présent séjour) et de très nombreuses villes.
Le retour à Campeche confirme une chose: c'est définitivement une des dix plus belles villes d'Amérique latine.
Il n'est pas difficile d'imaginer ses qualités; architecture coloniale espagnole bien conservée, centre historique entouré de fortifications également bien préservées, la ville possède des kilomètres de promenade aménagée en bord de mer, la rues pavées, les maisons colorées, une belle place centrale, une cathédrale élégante, et le rythme de vie y est relativement tranquille pour une ville latino; trafic léger, peu de bruit, ça respire le calme.
Voici quelques photos captées ici et là dans Campeche au cours des derniers jours.
La cathédrale de Campeche.
L'entrée du cloitre de San Roque. Une des difficultés à capter la beauté des édifices de Campeche se trouve dans ses rues étroites, qui imposent certains angles si on veut cadrer les édifices plus hauts.
Juste passé la Puerta de Mar, cette sculpture, baptisée l'Ange maya trône dans le Golfe du Mexique. (Quelques personnes se trouvent sur la plateforme pour montrer l'échelle, le monument étant très haut). Le fait de pouvoir accéder à la mer, en une minute à la sortie des murs de la ville est particulièrement exceptionnel, surtout que dans le cas de Campeche, on y a aménagé quelques dizaines de kilomètres de promenade, un accès public au bord de mer qui honore la ville.
Église Guadalupe, dans le barrio du même nom, à l'extérieur des fortifications.
Ce qui distingue Campeche de plusieurs autres centres historiques à l'architecture coloniale, c'est la présence de plusieurs édifices à deux étages (et des étages très hauts de plafonds). Certaines rues du centro historico ne dépareraient pas quelques villes de l'Andalousie ou du sud de l'Italie.
Suze avec la sculpture appelée La fiancée de la mer.
Ancienne église San Jose. Je ne sais pas si l'édifice a une autre fonction aujourd'hui. Une fois encore, on peut noter quelques éléments typique du sud de l'Europe ici, avec des azulejos en façade de l'église.
Cette petite église - et le cimetière qui se retrouve entre ses murs (à gauche sur la photo) - s'appelle également San Jose, et c'est l'église de l'arrondissement du même nom, juste à la sortie des fortifications, côté terre, barrio où nous sommes logés pendant notre séjour.
Un des très nombreux balcons de Campeche. Leur présence m'ont fait réaliser à quel point ce genre d'élément architectural est absent du centro historico de Mérida, détail que je n'avais que vaguement remarqué lors de mon séjour dans la capitale du Yucatan.
Étant au bord de la mer, on peut donc aussi faire de l'observation d'oiseaux à Campeche. J'ai déjà parlé des
pélicans dans un billet à part, mais on a aussi pu admirer ce petit héron l'autre jour, ainsi que des cormorans et bécasseaux.
Église du Sagrado Corazon, au coeur du centre historique.
Voyageuse déambulant sous un des porticos des immeubles encadrant la Plaza de la independencia. Une note intéressante sur ces immeubles: contrairement à la plupart des villes touristiques, où toutes les boutiques de la place centrale vendent des souvenirs, de l'artisanat voué aux touristes ou des tours de groupe, toutes les boutiques entourant la Place de l'indépendance sont des boutiques "ordinaires"; chaussures, vêtement, un dépanneur, une coiffeuse... des boutiques pour les habitants de Campeche, pas pour les touristes. Il y a quand même des touristes à Campeche, ce n'est pas une ville totalement hors des sentiers battus, mais on se sent très loin du tourisme de masse et quand on parcours le centre historique ou la promenade en bord de mer, on y croise pas mal plus de locaux que de visiteurs.
Un cormoran se tient sur une épave de bateau, les pattes à peine sorties de l'eau, alors que ses compagnons sont perchés tous ensembles sur un vieux bateau qui lui, semble encore tenir le coup.
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