Bon, on ne décolle pas, car il manque deux bozos que des agents passagers cherchent un peu partout dans le terminal… ça rappelle des souvenirs à Suzie, qui, a l’époque de son emploi avec le service passager de Air Transat a l’aéroport de Montréal, avait parfois à faire ce genre de « recherche » pour trouver des passagers égarés ou encore à la toilette au moment du décollage… Selon le plan de vol, on aura des turbulences pendant les premières 90 minutes de vol, mais on devrait arriver un peu en avance sur l’horaire prévu - si on arrive à trouver nos deux brebis égarées et qu’on décolle vaguement a l’heure, évidemment.
Le vol n’est pas complet, et un siège est libre à côté de moi. Peut-être qu’un des deux retardataires va l’occuper, mais la probabilité demeure mince. Sinon, le vol sera un peu plus confortable, moins coincé. Ce séjour se termine comme il a commencé, par le sentiment que tout ça va me manquer à nouveau, maintenant que le séjour est à toute fin pratique terminé.
Le réflexe, alors que je n’ai pas encore physiquement quitté le sol mexicain, est de me dire que je vais revenir éventuellement (et dans un délai moindre que les quasi 14 ans qui séparent le présent séjour du précédent). Autre réflexe: je me dis que je repartirai bientôt (sans savoir où exactement pour le moment).L’Esprit Vagabond est encore heureux de vagabonder, on dirait, même si le présent séjour a été un test spécifique avec séjours en résidences pour plusieurs semaines aux mêmes endroits plus qu’un voyage d’exploration ou je me déplace aux 2-3 jours. Comme c’était un séjour-test pour une idée que nous avons eu pour d’autres séjours futurs à l’étranger, on peut dire que ça a été un succès. On a pu en plus effectuer quelques visites et découvrir des sites ou villes qui n’étaient pas sur notre radar à l’origine, alors je suis bien content du résultat de ce petit test mexicain.
Je ne peux pas m’empêcher de repenser au couple qui était assis à mes côtés lors du vol aller - en octobre ! - et qui était bien content de ne rester au Mexique qu’une seule semaine. J’y ai séjourné huit semaines, un séjour relativement court pour moi si on se fie à mes voyages précédents, mais quand même, huit semaines peut sembler être un long séjour pour d’autres.Cependant, comme pour pratiquement tous mes voyages, ces semaines ont passé très vite et dans un univers sans contraintes, je ne serais pas dans cet avion, mais toujours sur la route, peut-être quelques part dans la jungle au sud de la péninsule en train de visiter un site maya, ou encore rendu au Tabasco où au Chiapas, qui sait? Ça sera pour une autre fois.
Car si je suis certain d’une chose, c’est bien qu’il y aura une autre fois.
L'Esprit vagabond, journal de voyage, jour 58.
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