--
Étrangement, je ressent le besoin de commencer ce billet par une explication, comme pour justifier l’injustifiable : j’ai assisté à un show de KISS.
KISS est un groupe dont j’ai possédé quelques disques, au début de mon adolescence, disques que j’ai écouté et aimé à l’époque, mais dont je n’ai gardé que de vagues souvenirs. Je n’ai jamais écouté de KISS depuis (ça doit faire environ 30 ans !) à part I Was Made for Loving You sur laquelle je tombe à la radio, une fois par année.
Qu’on se comprenne bien ; je me souviens de trois chansons de KISS, et leur carrière après mon adolescence est totalement passé à côté de ma vie à moi ; j’ai vaguement eu conscience que le groupe existait toujours, sans plus. Je crois qu’à une époque, ils ont fait des disques sans leurs maquillages et costumes (tentant de devenir un vrai groupe rock?), mais il semble qu’ils soient revenus au cirque qui les a rendu célèbre. KISS, pour moi, c’est le genre de trucs qui est cool à douze ans, mais qui devient lassant passé seize ou dix-huit.
Voilà pour la justification. On comprendra aussi que le commentaire qui va suivre n’est donc pas celui d’un fan du groupe.
--
Je suis allé voir le show pour rigoler, sans avoir d’attentes spécifiques côté musique ; ça me semblait la seule manière d’aborder l’événement de façon saine.
D’entrée de jeu, le groupe se présente comme The hottest band in the world, ce qui est certainement prétentieux. Si on prend cette expression au premier degré, d’accord, avec les jeux de pyrotechnie, les feux d’artifice, les canons et tout le bataclan, oui, c’est un band qui dégage de la chaleur!
Sinon, le band est assez généreux, avec une prestation de deux heures. Il faut par contre dire qu’avec leurs jeux, la destruction de guitare, les longs prologues parlés, les explosions à la guitare et les extravagances sanglantes de Gene Simmo
La voix de Paul Stanley n’était déjà pas la plus mélodique au monde à l’époque de ma jeunesse, l’âge n’a pas arrangé les choses ; il se débrouille plutôt bien, mais a éprouvé quelques difficultés, la plus apparente étant I Was Made for Loving You, qui a très mal passée.
Gene Simmons, égale à lui-même, n’en fini plus de sortir la langue, de faire des grimaces, de lécher sa guitare (ou celle de ses collègues), et chante de manière inintelligible.
Les deux autres membres du groupe ne sont plus les membres d’origine. Simmons, dans une entrevue accordée au Voir de Québec, a simplement dit que Frehley et Criss étaient maintenant des drogués et des alcooliques. Les nouveaux font bien le travail, et avec le maquillage et les costumes, difficile de dire si le remplacement fait une différence ou non, à part le fait que la scène appartient essentiellement à Stanley et Simmons.
D’ailleurs, parmi les quatre-vingt mille personnes présente, une bonne portion était maquillée, voire même costumée. Certains fans convaincus semblaient parler sans arrêt pendant les chansons, toutefois, et se promettaient pourtant d’aller revoir le show plus tard cet automne, pendant la tournée annoncée du groupe. D’autres hurlaient de moins chanter et de faire plus d’explosions, vous pouvez imaginer le genre d’ambiance... En fait, l’intérêt pour KISS semble parfois relever du même genre d’intérêt que certains ont pour la lutte.
L’expérience était donc intéressante d’un point de vue social, sinon musical et je pourrai dire que j’ai vu ça au moins une fois dans ma vie… et même faire des jaloux :-)
--
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
L'Esprit Vagabond vous remercie de vous identifier (ou signer votre commentaire). Assumez vos opinions!
L'Esprit Vagabond est un blogue privé et ne publie pas de commentaires anonymes.