- Dr. Gregory House, House M.D.
--Écoutez-vous la série House M.D. (House) à la télé?
C'est diffusé depuis 2004, mais j'avoue que je n'avais capté que quelques épisodes au hasard des rediffusions. Pourtant, la qualité du scénario m'a accroché. J'ai récemment écouté la série - les DVD des 4 premières saisons sont disponibles - et voici pourquoi.
House est une série télé crée par le canadien David Shore (surtout connu pour son travail de scénariste sur Law and Order). Comme c'est maintenant courant, la série est produite par un gros nom du cinéma; Bryan Singer (le réalisateur des deux premiers films de X-Men et de Usual Suspect, entre autres).
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Un épisode de House est donc conçu comme un bon polar, et c'est probablement pourquoi j'ai accroché plus qu'avec les drames médicaux traditionnels.
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Cette construction d'épisode - relativement indépendants les uns des autres - était la parfaite structure pour que je m'intéresse à une série. Je l'ai dit souvent, je n'ai aucune discipline en ce qui concerne la télévision et je suis incapable de m'astreindre à écouter une émission au même moment de chaque semaine qui passe. Ainsi, des émissions au contenu plus suivi ou mélodramatique me perdent totalement au fil des semaines (et des épisodes ratés).
Mais ce qui m'a vraiment conquis dans House, c'est le personnage de Gregory House lui-même. Le Dr. House est un médecin diagnosticien travaillant en équipe sur des diagnostics différentiels, mais sa personnalité en fait un personnage de série particulièrement intéressant. Il est misanthrope, arrogant, égocentrique, cynique, narcissique, anticonformiste et anti-anticonfirmiste à la fois, asocial et j'en passe. Pourtant, il est attachant et plutôt sympathique dans son approche!
Bref, un merveilleux personnage comme seule la bonne fiction arrive à en produire, et un pur plaisir pour le spectateur, puisqu'il est servi par des scénarios tranchés au couteau et des intrigues intelligemment construites.
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La similitude des noms de personnages est assez évidente, mais le comportement du personnage est encore plus révélateur; Holmes était lui aussi imbu de lui-même, observateur de génie et dépendant de son accoutumance à une drogue (pour House, c'est le Vicodin, un antidouleur opiacé). Pour House comme pour Holmes, c'est le défi intellectuel, le puzzle à résoudre, qui est le principal élément motivateur pour s'attaquer à un cas. A
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House est aussi un personnage qui nous semble familier par ses nombreuses références socio-culturelles; si House peut parler de films et de séries ou de musique que l'on écoute nous aussi, il a l'air d'appartenir à notre monde plutôt qu'à une fiction. Il me semble que ce genre de procédé est rarement utilisé à ce point en dramatique; on le voit surtout dans les comédies, particulièrement les parodies ou les gags référentiels abondent
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House, comme série, profite d'une distribution absolument parfaite. Hugh Laurie est merveilleux dans un rôle difficile - le succès de la série lui est dû en grande partie puisque la "sympathie" du personnage n'était pas gagnée d'avance. Il est bien supporté par un habile mélange d'acteurs de premier plan, ayant de l'expérience télé et cinéma,
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[Photos (dans l'ordre): Hugh Laurie (House), Lisa Edelstein (Cuddy), Omar EÙpps (Foreman), Robert Sean Leonard (Wilson), Jennifer Morrison (Cameron), Jesse Spencer (Chase) et Olivia Wilde (Thirteen).]
C'est la seule série télévisée que j'aime trop pour être capable d'attendre les DVD (je supporte donc les publicités).
RépondreSupprimerJoël C.