vendredi 12 septembre 2008

Cuvée du vagabond: Fermentation

Suite de mon compte-rendu d'expérience de vinification artisanale.
Pour l'introduction et l'étape 1. Vendanges.
Pour l'étape 2. Égrappage.
Pour l'étape 3. Foulage et Cuvaison.
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Un court interlude sur l'évolution de l'étape de cuvaison, pendant laquelle se passe la fermentation qui verra le sucre se transformer en alcool.
Il y a peu à faire, à part surveiller la température de la pièce, et noter quelques données, une à deux fois par jour, sur l'évolution du processus. Pour ceux que ça intéresse, pour le moment, la température de la pièce est facilement maintenue à un stable 28 degrés Celcius depuis le début de la cuvaison.
Les données notées, elles viennent d'un hydromètre. En principe, j'aurais pu laisser agir la nature pendant 5-7 jours, et puis attendre de voir si ça pétillait un peu; on parle de bulles comme phénomène de la fin de la fermentation, mais j'ai lu que ce n'était pas toujours le cas, où qu'il arrivait que la chose soit difficile à déterminer à l'oeil. Il y a une limite à étirer l'élastique amateur, si vous me passez cette métaphore bancale.
Hydromètre, donc.
L'hydromètre est en fait un densimètre (certains l'appellent aussi mustimètre). Il s'agit d'un tube gradué, en verre, qui mesure la masse volumique d'un liquide. Application simple du principe d'Archimède, pour les intéressés.
Son application dans mon cas découle du processus de fermentation lui-même. En effet, alors que le sucre contenu dans le moût de ma cuve se transforme en alcool, le jus contenu dans le mélange devient de moins en moins dense. Ainsi, en prenant une lecture à intervalle régulier, on peu parvenir à estimer l'évolution du processus. En théorie, lorsque la densité sera stabilisée et aura cessé de descendre, ça signifiera qu'il n'y a plus de sucre à transformer, que la fermentation est terminée.
Pour faire cette lecture (arbitrairement effectuée à 22h tous les soirs depuis la cuvaison), il suffit de prélever un peu de jus de la cuve, et d'y laisser s'enfoncer l'hydromètre, puis de lire le résultat sur l'échelle graduée de l'appareil (photo ci-haut).
Pour le moment, les trois lectures des 9, 10 et 11 septembre m'ont indiqué que la fermentation a débutée lentement dans les premières 24h, mais s'est accéléré dans les 24h suivantes. J'ai déjà hâte à ce soir (le 12) à 22h pour voir comment évolue ma cuvaison. Le processus devrait s'achever d'ici deux ou trois jours, maximum.
Sinon, le moût en question possède maintenant une belle couleur (photo de gauche) et en autant que mon odorat soit concerné, émet des effluves intéressantes et agréables pour le moment.
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[Note: Je vous avais dit vouloir éviter des investissements pour cette expérience, alors vous vous demanderez peut-être ce qu'un vagabond comme moi fait avec un hydromètre dans ses bagages... C'est qu'au cours de l'été, apprenant mes prétentions de viticulteur amateur éventuel, un beau-frère, qui avait déjà tenté ses propres expériences de vinification - dont je ne connais aucun détail - a refilé son matériel à mes parents. Dans le lot, j'ai déniché cet hydromètre fort utile à mon expérience].
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à suivre...

2 commentaires:

  1. Anonyme7:34 PM

    C'est qui l'alcoolo qui t'a fourni l'hydromètre, les lampes au sodium et le système de culture hydroponique afin de faire du vin psycadélique....

    un de tes Beaux-frères en manque chronique de Sushi...

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  2. Cher beau-frère, c'est un autre beau-frère qui m'a fourni l'hydromètre...

    D'accord pour les sushis, quand tu veux...

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