vendredi 13 juillet 2007

Le Salar de Uyuni - jour 2

Ok, here's the deal. Slow internet connexion, slow computer, and crappy keyboard... So let's type slowly, if you don't mind :-)

Seconde journée dans le Salar, ou plutot dans le désert sud-bolivien, puisque nous avions quitté le désert de sel lui-meme en fin de journée la veille.
Cette seconde journée nous a offert plus de jeep, plus de route désertique, plus de paysages étranges, des formations rocheuses bizaroides (et volcaniques), plus de faune, avec tout plein de petits amis habitants du désert...
C'est aussi pendant cette seconde journée que j'ai réalisé que les deux bidons bleus que nous avions sur le toit de la jeep, entre lesquels nous transportions notre bombonne de propane... contenaient l'essence supplémentaire nécessaire à notre traversée de 3 jours... Compte-tenu de l'état des routes dans le désert (quand il y a une route, en fait), c'était fort rassurant de savoir que nous avions autant de combustible gaz et essence sur notre toit!


Dès les premiers km de route, nous avons croisé quelques troupeaux de lamas, et pour ce voyageur-ci, c'est toujours une vision amusante et exotique... Le guide avait l'air fort amusé de voir que Martin, Sophie et moi aimions tant voir et photographier les animaux locaux...
À part les lamas dans leur environnement naturel (ils adorent vivre en altitude), nous avons visité quelques lagunes de diverses couleurs. Les couleurs des lagunes du désert viennent évidemment de leur composition chimique; je n'ai pas retenu toutes les explications, ni la composition de chaque lagune, mais bon, certaines sont fortes en sulfure, d'autres en borax, d'autres sont remplies de micro-organismes contenant de la chlorophile, d'autres sont fortes en cuivre, allouette.
Tiens, parlant d'explications, j'ai pu une fois de plus exercer mes talents d'interprète, puisque les guides du Salar ne parlent qu'espagnol et que notre groupe était composé de mes deux amis (Martin comprends certains mots d'espagnol et le parle un brin), un coréen qui avait appris un peu d'espagnol récemment à Quito, et un couple d'anglais, dont le gars ne parlait pas espagnol - la fille si, elle avait vécu en Andalousie dans sa jeunesse.
Bref, ou en étaís-je? Ah, oui, des lagunes...

Voilà. Celle-ci était fréquentée par trois types de Flamands roses; le flamand chilien, le flamand andino et j'ai oublié le troisième type de flamand... anyway, regardez et dites moi si vous en reconnaissez une troisième sorte sur ma photo :-)
Nous avons diner au vent et au froid (d'une pourtant délicieuse milanaise de poulet!) et avons repris notre route...
Le volcan Ollague trone dans le désert à 5865 m d'altitude, et il porte le titre de seul volcan actif de la Bolivie! Étrangement, toutefois, comme il est situé sur la frontière avec le Chili, il appartient en partie également au Chili, et son activité (cratère) volcanique est du cote chilien... malgré que son sommet le plus élevé soit du coté bolivien... Des questions?


Le terrain en avant-plan est constitué de roches volcaniques d'éruptions ancestrales du volcan. Toutes les formations rocheuses sont d'origine volcanique dans le désert, et la chose date de centaines et milliers d'annés puisque les volcans sont inactifs depuis longtemps dans le secteur.

Parmi les nombreux amis rencontrés, nous avons eu la charmante visite d'un zorro! Un renard (zorro signifie renard en espagnol) qui passait par là et qui a pris le temps de se faire prendre en photo pour notre plaisir et l'amusement du guide et de la cuisinière.


Entre autres formations rocheuses, nous avons été voir le célèbre "arbol de piedra", une formation surnommé l'arbre de pierre à cause de sa forme. Ce n'est pas la chose la plus impressionnante aux alentours, mais je vous laisse cette photo - un autre classique que tout le monde prends en photo... d'autres photos plus originales seront éventuellement sur mon site après mon voyage. Ca fait tout de meme "alien" comme composition, non?

Nous avons terminé notre seconde journée par notre visite de la Laguna Colorada (lagune colorée), ainsi nommée car elle change de couleur au gré des vents et intempéries, du à sa composition particulière dont j'ai oublié les détails.
Nous avons visité notre habitation - le refuge de la Laguna - qui s'est avéré une agréable surprise: plus organisé et plus spacieux que l'hébergement en auberge de sel de la veille... et un brin moins humide, bien que la température ait été plus froide. Nous étions, après tout, à 4300 m d'altitude pour passer cette nuit d'hiver pendant laquelle le thermomètre descendrait jusqu'à moins douze (-12). J'ai pu me laver les cheveux - un luxe - et le visage, malgré une eau glaciale.
Alors que Martin tentait de récupérer en faisant une sieste, Sophie et moi, après avoir pris cette photo de nos lits, sommes allés faire un brin de randonné dans les environs avant le souper.
Il y avait trois sommets aux alentours, tous trop éloignés pour etre conquis en moins d'une heure trente aller-retour, alors nous nous sommes contentés de grimper la butte la plus haute avant les sommets en question. Anyway, avec les pentes enneigées et sans équipement, on ne sait pas trop si nous aurions pu aller bien haut - et il faisait un froid de canard et le vent à écorner les lamas (s'ils avaient eu des cornes) décourrageait toute ascension plus ambitieuse.

J'ai laissé un message pour mon amie Suzie, qui m'avait précédée de trois ans dans ce secteur de la planète lors de son périple de quelques mois en Bolivie en 2004: Voilà, Suze, j'y ai mis les pieds!

Puis, le retour vers le refuge pour déguster une bière avant de souper...
Parmi les choses hétéroclites apercues ca et la dans le désert, on trouve évidemment des os, des carcasses, des squelettes en morceaux... et quelques cranes, dont celui-ci, avec les sommets dont je vous parlais précédemment, en arrière-plan.


De retour au refuge, j'ai taquiné Martin au réveil de sa sieste avec mon appareil-photo:
Notez la tuque, sans laquelle il serait impossible de survivre une nuit à cette température. En effet, malgré le nombre de couverture et l'habillement, le corps humain perd beaucoup de chaleur par la tete, et la tuque devient donc essentielle à une nuit où on veut conserver un maximum de sa chaleur corporelle pour éviter de frigorifier sur place.
Et enfin, cette bière (achetée au refuge pour le prix exhorbitant de 10 bolos!).
Notez le plus petit poele a bois du monde à mes cotés :-)))
Nous avons réussi à bruler des racines (le bois est rare dans le désert) qui se sont consumées pendant une heure et demie à peu prés, n'arrivant pas à créer de la chaleur, mais parvenant à tuer un peu d'humidité. J'ai déniché deux chandelles que j'ai fait bruler dans la chambre dans le meme objectif, et malgré le froid de la nuit, nous avons relativement bien dormi (pas eu trop froid, mais le lit d'un inconfort olympique m'a scié le dos et j'ai fini par me réveiller avec un bras engourdi et une épaule endolorie en plus!
Et puis ce fut le troisième jour ;-)
à suivre.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

L'Esprit Vagabond vous remercie de vous identifier (ou signer votre commentaire). Assumez vos opinions!
L'Esprit Vagabond est un blogue privé et ne publie pas de commentaires anonymes.