lundi 5 juin 2006

Le doux bruit du printemps...

Ah, on ne peut pas tout avoir.
Oui, Aida de Verdi jouait en plein air et gratuitement il y a quelques jours (intéressante expérience, bien que les sous-titres ne soient pas au point à comparer à ceux du cinéma, et que j'imaginais Aida bien plus jeune), et ce sont les Francofolies qui commencent, et si j'ai envie d'une bière importée du Zimbabwe, j'imagine que je pourrais en trouver sans trop de recherches...
Mais la ville a aussi des défauts, et l'un de ceux-là, c'est l'intense période de travaux municipaux qui se déroule au printemps et une bonne partie de l'été.
Tout cela (pour moi) a commencé il y a un mois, alors que le côté opposé à mon immeuble de la rue Beaubien a été entièrement démoli pour creusage et réfection de l'aquéduc municipal. Modification de la circulation, trottoirs fermés, grues, marteaux-piqueurs, etc, en plus de coupures d'eau (parfois sans plus qu'une demi-heure de préavis!)...
Puis, le voisin de notre immeuble, de l'autre côté de la ruelle, juste en face de ma fenêtre de chambre à coucher, s'est décidé à faire démolir entièrement l'arrière de sa maison de 3 étages et le garage attenant. Après ça, bien entendu, il a fait reconstruire en plus moderne, avec structure d'acier et tout. Plus de buldozzer (impressionnant tout de même quand ça décide de passer sur un garage pour le démolir!), de grues et de camions lourds encore.
Toute cette agitation dure depuis des semaines, donc, et parfois ça commence très tôt le matin. Par exemple, lors d'une livraison de poutrelles d'acier chez le voisin, une grue s'est mise bruyamment au travail un peu avant 6 heures du matin, et ce, à moins de trois mètres de ma fenêtre de chambre. Je peux aussi vous affirmer que fixer ensemble des poutres en acier occasionne bien plus de décibels que de clouer ensemble des madriers de bois.
Vous comprendrai aussi qu'avec la subtilité légendaire des gars de chantier et le bruit occasionné, la communications ne se fait pas à voix basse non plus.
Enfin, cette semaine, ils ont changé de côté sur la rue Beaubien pour démolir mon côté! Yé. Je dois donc sortir de l'immeuble dans le gravier (deux pieds plus bas que la porte) et ça veut aussi dire d'autres engins encore plus près.
Heureusement, vous direz-vous, que je m'absente pour le travail pendant la journée.
Hehehe... Ça serait bien trop beau si ça me permettait de reposer mes oreilles un brin...
D'autres chantiers parsèment mon trajet entre le métro Place d'Armes et la rue St-Sulpice, dont trois ont lieu autour de la Place d'Armes elle-même. (Je note aussi un fabuleux chantier silencieux, puisque concentré sur des fouilles archéologiques à côté de la basilique; on travaille sur les fondations de la première chapelle, qui se trouvait un peu plus à l'est que la basilique actuelle, donc en pleine rue St-Sulpice). Tous ces petits tracas passent encore, puisque justement, je ne fais que passer pour me rendre au bureau.
Or voilà qu'aujourd'hui, certains employés ont décider de démolir aussi une portion de la rue et du trottoir sur St-Paul, directement devant l'édifice abritant le bureau, qui est à l'entresol. Bref, pendant 5 heures, un sourd grondement de marteau-piqueur et d'engin lourd a accompagné en permanence ma journée au travail. (Est-ce le signe que je suis vraiment dû pour un congé?)
Quand 17 heure sonne et que tout ce beau monde rentre chez soi, c'est un plaisir de redécouvrir les pépiements des oiseaux, en se demandant pourquoi ceux-ci, capables de voler, ne vont pas passer leur printemps ailleurs qu'en ville. :)
Mais je vais vous dire; malgré tous ça, je ne m'ennui pas une seule minute de la neige et du froid, du vent glacial ni des trois couches de linge que ça prend pour ne pas geller vivant pendant l'hiver... et être retrouvé au printemps par les gars de chantier qui creusent!
:)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

L'Esprit Vagabond vous remercie de vous identifier (ou signer votre commentaire). Assumez vos opinions!
L'Esprit Vagabond est un blogue privé et ne publie pas de commentaires anonymes.