In-croy-able.
Partout où j'ai voyagé, chaque fois que vous parlez avec quelqu'un qui est capable de comprendre ou s'exprimer dans deux langues, il y a une chose qui fait l'unanimité: il n'est jamais trop tôt pour apprendre 2 voire même 3 langues. Au Japon, on fait la lecture aux bébés (en anglais) pour que leur oreille se familiarise avec les sonorités de cette langue qui est assez différente du japonais, l'exercice facilitera l'apprentissage de l'enfant un peu plus tard.
Comment un «expert» peut arriver avec une argumentation comme celle du secondaire me dépasse complètement: je comprends qu'il se laisse emporter par ses convictions politiques ou idéologiques, mais que l'on donne assez de crédibilité à ce genre d'hurluberlu pour reproduire leur opinion dans les journaux est définitivement un phénomène incompréhensible.
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Aujourd'hui, dans le même journal, un lecteur écrit (dans le courrier des lecteurs) qu'il trouve dommage que la langue de travail devienne de plus en plus l'anglais à Montréal. J'avoue qu'il a raison sur ce point, il est vrai que de plus en plus d'environnement de travail demandent de l'anglais ou se déroulent carrément en anglais. Souvent, quand chacun n'est pas francophone, c'est tout simplement plus facile. La faute à personne; en fait, dans les cas que j'ai vécu et observé moi-même, ce n'était pas en rapport avec des immigrants (première génération) ou étrangers, mais simplement parce que dans plusieurs cas, des jeunes nés ici mais dont les parents sont anglophones (ou immigrants ayant appris l'anglais) sont plus à l'aise en anglais.
Je déplore ce fait, mais je ne pense pas que l'on puisse imposer réellement une langue lorsque les gens discuttent entre eux. On peut exiger qu'au travail, ils parlent en français - ils apprendront alors un peu de force si jamais ils ne voulaient pas - mais l'apprentissge réel se fait au jour le jour, dans les conversations entre amis, etc, et ceci est impossible à contrôler.
Ce même lecteur du Métro déplore cette anglicisation mais note aussi qu'il n'a pas été servi en anglais par le personnel du commerce où il a remarqué les discussions en anglais entre employés: il a bien été servi en français, et au moins, de ce point de vue, on ne semble pas trop avoir reculé à Montréal.
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Il est aussi un fait que peu importe où vous vous trouvez dans le monde, quand vous êtes un peu isolé par votre langue, une langue seconde plus internationale semble se faire une place naturellement. Malheureusement pour certains québécois qui détestent historiquement l'anglais et les anglais, cette langue internationale, c'est l'anglais. Tout dépend aussi de ce qui vous entourre, et le Québec est entourré de provinces et d'un pays (USA) anglosaxons.
C'est comme si on reprochait au portuguais de comprendre et parler l'espagnol, tiens. Je ne parle pas le portuguais, mais une fois au Portugual cet été, je serai probablement bien content s'ils peuvent communiquer avec moi en espagnol (ou même en anglais). S'ils adoptent envers l'espagnol la même attitude que le Québec (certains québécois) envers l'anglais, eh bien ça projettera une image de gens qui n'ont pas l'esprit ouvert, malheureusement.
Or Montréal est renommée pour être une ville où les gens ont l'esprit ouvert, alors pourquoi cette résistance? (je sais, j'ai déjà parlé de ce débat, on m'a répondu par des contextes historiques... Peut-on regarder en avant?).
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En conclusion, voici une petite photo trouvée sur le web; elle a été prise le 7 juin à Philadelphie. Un propriétaire de restaurant a décidé d'y aller fort avec sa langue et de ne servir qu'en anglais et refuser de servir les clients non anglophones (sans parler de l'entête: C'est aux USA... Le ton est proche du Speak White des années 40-50 à Montréal, non?).
Résultat: la ville le poursuit pour discrimination, mais cette photo m'a fait penser à notre situation ici: j'amagine facilement où un certain extrémisme peut mener et il n'est pas difficile d'imaginer l'apparition de ce genre de choses ici si on décide de ne plus être ouvert d'esprit.
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