Le MUNAL est le Museo Nacional de Arte de Mexico. Il occupe trois étages d'un spectaculaire édifice néoclassique du Centro Historico de Mexico, comporte une impressionnante collection permanente et offre aussi des expositions temporaires.
Ces semaines-ci, une des expositions temporaires présente une sorte de dialogue entre peintres avant-gardistes à partir d'une collection personnelle d'oeuvres de peintres européens et la certaines oeuvres de peintres mexicains de la collection permanente.
Difficile de résister à une visite, à la fois pour l'édifice historique, la collection permanente et cette exposition comportant des oeuvres de Monet, Cézanne, Toulouse-Lautrec et autres peintres toujours appréciés.
La plupart de mes photos pour ce billet concerneront l'architecture, puisque règle générale, des photos de peintures célèbres ne donnent pas un bon résultat et peuvent être trouvées de toutes manières à haute résolution un peu partout sur l'internet. Ici, donc, la façade néoclassique du MUNAL avec une statue de héros à cheval sur la plaza devant le musée.
Il y a une cour intérieur, recouverte par un toit moderne, ce qui me fait dire que cette photo a été captée à l'intérieur de l'édifice.
Comme pour plusieurs autres constructions remarquables de Mexico, un escalier monumental attire l'attention à l'entrée du musée.
Autre vue (d'en bas) de l'escalier. Eischer quelqu'un?
En montant, l'escalier laisse deviner une fresque au plafond en demi-lune tout en haut.
Et voilà la fresque en question. Il faut dire que l'immeuble, érigée fin des années 1800 n'a pas été construit à l'origine pour abriter un musée d'art. C'était un immeuble consacré aux communications et abritant des bureaux de fonctionnaires responsables des travaux publics. Quand on parle de communication, originalement, on parlait de télégramme, donc le bureau central de télégraphie de la ville de Mexico.
Dans l'expo sur les avant-gardistes, on peut voir un nombre appréciable de toiles de grands maitres européens de pair avec une contrepartie mexicaine. Exposition particulièrement intéressante, j'en aurait pris 5 fois plus comme ce qui est présenté. Ici, un bel exemple avec le portrait de Cocteau par Modigliani placé à côté de ce portrait de Adolfo Maugard réalisé par Diego Rivera dans un style similaire. (J'ai déjà mentionné mon admiration pour l'étendue du talent de Rivera, peu importe le style pratiqué, cette toile en est une autre preuve).
Le visiteur est appelé à transiter par des couloirs ouverts sur la cour intérieur pour aller d'une salle d'exposition à une autre, captant par la même occasion ce genre de vue. (non, ceci n'Est ni un miroir ni une flaque d'eau, rien que l'immeuble, et le vide au centre).
Autre exemple des vastes styles utilisés par Diego Rivera, je vous laisse deviner avec quel avant-gardiste européen on a placé cette toile.
Quelques salles sont ouvertes aux visiteurs même si elles ne comportent pas d'exposition, question de pouvoir apprécier l'ensemble architectural dans toute sa splendeur.
Deux autres vues sur l'escalier monumental, ci-dessus, puis ci-dessous, capté de la cour intérieure. Une fois encore, on dirait un dessin de Eischer.
Dans l'ancien bureau du télégramme, on expose des artefacts de l'époque, et toute cette partie du musée est consacrée à une exposition sur l'histoire des télécommunications au Mexique, des premiers télégrammes avec fil jusqu'aux satellites. Fort intéressant (et salles aux décors d'époque incroyables), même si ça demeure moins fascinant pour ce voyageur-ci que les peintures exposées ailleurs dans le musée.
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