samedi 28 octobre 2023

Holbox, Playa cocos et Punta mosquito

Rue principale de Holbox.
Je profite d'une connexion internet de qualité supérieure pour revenir avec un texte et des photos de notre court séjour sur Isla Holbox.

Pour s'y rendre, de Isla Mujeres où nous étions, nous avons pris un bateau vers Puerto Juarez, et un collectivo jusqu'au terminus de bus de Cancun Centro. Un trajet de quelques heures de bus nous a mené vers le nord de la péninsule, à l'ouest de Cancun, dans un petit village appelé Chiquila. Vingt minutes de bateau plus tard, nous arrivions à Isla Holbox, une île encore un peu hors des sentiers battus (lire: il n'y a pas encore de très gros resort), mais qui accueille tout de même un certain nombre de visiteurs. C'est donc un lieu touristique, mais loin des masses pour le moment, donc parfait pour des voyageurs indépendants.

Rue de Holbox se terminant sur la plage.
La petite ville qui se trouve sur l'île a définitivement une allure plus caribéenne que latino, les rues sont en sable, les gens s'y déplacent en carts de golf à très grosses roues et souvent su-élevés, les maisons et commerces ont des toits en palmes séchées, les structures apparentes sont souvent en bois, c'est souvent, aussi, coloré, et le rythme de vie est relativement lent.

Il faut dire que les visiteurs viennent à Holbox pour relaxer, pour les plages de sable fin (comme de la farine) qui s'étendent sur des kilomètres et pour la nature car l'île, à part la petite ville, n'est pas développée et une partie importante constitue une réserve naturelle protégée.

L'île n'a à peu près pas de relief, c'est donc très plat, long mais peu large, et les plages qui la bordent sont donc peu profondes sur des dizaines de mètres au large. Un haut-fond de sable permet même de relier la ville à Punta Mosquito à 5 km au nord-est, en passant à pied par la mer et même à marée haute, on n'a guère plus d'eau qu'au genou.

Je suis très content d'avoir pu visiter ce lieu en ce moment, car j'ai l'impression que le développement touristique s'emballera bientôt - Il est déjà bien entamé; il y avait beaucoup de constructions un peu partout en ville et en bordure de mer lors de notre court séjour. Et si on se fie aux sites les plus achalandés de la péninsule en bord de mer avec une telle plage, les gros resorts vont venir s'y installer, attirer des touristes de masse habitués au luxe, et, d'une exigence à l'autre, on finira par paver les rues, rendre ça plus "propre", les gros hôtels tout inclus vont manger l'espace le long de la plage, les bâtiments vont gagner en hauteur (et en laideur, si je me fie à mes goûts et à ce que les gens fréquentant les resorts de luxe semblent aimer). Je me trompe peut-être (je l'espère sincèrement), mais j'ai l'impression qu'une bonne partie de ce qui fait le charme caribéen de Holbox disparaitra sous l'afflux de tourisme de masse éventuellement.

Mais, pour le moment, c'est un endroit agréable, relax et très beau. En plus, étant en partie hors-saison (la grosse saison touristique étant à partir de décembre-janvier), les sites et plages étaient relativement peu fréquentés.

Nous avions loué une sorte de hutte dans un camping où les salles d'eau étaient partagées, et où il y avait une sorte de cuisine semi-extérieure (dans un pavillon aux murs en moustiquaires), une expérience fort agréable, à quelques pas de la plage. 

Nous avons poussé notre exploration au-delà de la ville et de la plage principale à deux reprises. La première a été de se rendre à Playa Cocos, sur la rive à l'extrême ouest de l'île. L'affaire aurait dû prendre 20 minutes, on y aura mis une heure au moins, puisqu'une partie du trajet s'est fait dans des circonstances inhabituelles; c'est encore la saison humide sur la péninsule, et même s'il ne pleut pas beaucoup, les rues en sable sans drain, ça accumule de l'eau lors des averses et orages, et après une nuit d'averse, plusieurs chemins et rues étaient impraticables; nous devions donc les traverser parfois sous 4-5 pouces d'eau boueuse, une expérience non conventionnelle (mais qui a fait comprendre la grosseur des roues des véhicules tout-terrain ici!).

Stand de taxi inondé, Playa Cocos.
Une fois à Playa Cocos, nous avons découvert un splendide endroit au bout de la pointe complètement, où la plage et les hauts-fond permettent de se baigner sur un croissant enveloppant le pointe sur une bonne vingtaine de mètres d'eaux peu profondes. Rendu aussi loin à Playa Cocos, nous étions presque seuls. Une famille mexicaine relaxait non loin, et après leur départ, nous avons eu le site à nous.

Anecdote amusante, un Boston Terrier est apparu à un moment et nous a simplement adopté, s'installant avec nous sur la plage sans plus de cérémonies. Après quelques minutes, il est allé farfouillé dans les mangroves, et a découvert une vieille noix de coco vide, qu'il nous a apporté pour qu'on lui lance. Il a joué ainsi à rapporter la noix de coco pendant un bon moment, puis s'est creusé un trou dans le sable pour s'étendre au frais à nos côtés. À notre départ, il nous a suivi et nous a finalement abandonné près de la plage principale de Playa Cocos où son propriétaire doit opérer un des clubs de location d'équipements.

Suzie observe les oiseaux, Playa Cocos.
Le lendemain, nous avons décidé de faire la "randonnée" de la ville à Punta Mosquito. Un trajet d'environ 9 km (4,5 km aller-retour), et, sans dénivelé, ça a l'air enfantin, comme "marche", mais c'est que toute la randonnée se passe dans l'eau, avec une profondeur variant de 6 pouces à 3 pieds à certains moments. Une randonnée plutôt amusante, et assez incroyable: vous êtes parfois à plus de 500 mètres de la rive, en pleine mer, et vous marchez dans 30 cm d'eau sur une haut-fond. Les passages à 1 mètre d'eau de profond sont rares et courts, et constituent en fait des chenaux naturels qui se sont creusés entre les hauts-fonds sabloneux.

Attention aux raies!
Arrivés à Punta Mosquito, il y a une plage, mais aussi un de ces hauts-fonds qui permettent de marcher sur le sable, en plein milieu de la mer pendant des dizaines de mètres; un lieu très impressionnant.

Comme la «pointe aux moustiques» fait partie d'une réserve protégée, on ne peut pas y débarquer et le visiteur doit donc rester sur le banc de sable, observer les environs et retourner d'où il vient par le même chemin de hauts-fonds dans l'eau.


Pélicans.
C'est évidemment une randonné non conventionnelle et après 5-6 km, la marche dans l'eau finit par devenir plus ardue sur certains muscles pas habitués à ce genre d'effort contre une contrainte/ résistance du milieu ambiant. Par contre, non seulement ça vaut la peine de faire l'aller-retour pour l'expérience et les vues imprenables qu'on a quand on se trouve debout à plus de 500 mètres du rivage, mais en plus, on y rencontre une panoplie d'oiseaux exotiques; pélicans, cormorans, hérons blancs, flamands roses... sans parler des poissons qui viennent tourner autour de vos chevilles et genoux pendant le trajet!

La plupart des touristes visitant Punta Mosquito arrivent par les bateaux des tours organisés - plusieurs ne mettent même pas le pied hors du bateau une fois rendu, se contentant de capter une ou deux photos. L'endroit vaut pourtant la peine de s'y rendre à pied, car sur place, dans un bateau, en retrait du banc de sable, il n'y a pas grand chose à y voir ou faire. C'est la randonnée dans l'eau et les oiseaux aperçus en route, ici, l'intérêt.

Ce fut donc un court séjour, mais fort apprécié, dans un coin du monde encore peu connu (à comparer à Cancun, Playa del Carmen, toute la Riviera maya, Acapulco ou Puerto Vallarta, par exemple). En espérant que le lieu conservera son charme dans le futur malgré son développement.

Héron blanc.

L'Esprit Vagabond seul, à Punta Mosquito.

Hum, raies et crocodiles, est-ce une bonne
idée d'avoir les 2 pieds dans l'eau? ;-)

Flamands roses.

Coucher de soleil - Isla Holbox.
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