Les transports collectifs ne représentent pas un sujet très glamour quand on parle de voyage. Loin des sites mondialement connus ou d’activités extrêmes « cool », les transports collectifs sont toutefois quelque chose qui me fascine depuis mes tout débuts comme voyageur indépendant. J’ai souvent publié des billets sur divers réseaux de métro, mais cette fois-ci, je vais ratisser un peu plus large que ça.
Ce billet n’a donc rien à voir avec mon voyage actuel, mais aussi tout à voir, puisque je suis à Copenhague et que c’est le système développé ici que je prendrai comme témoin, et en fait, ce billet a plus à voir avec mon observation de ce que nous avons comme système à Montréal, au Québec, avec ce qui serait possible pour notre futur moyennant une volonté (ou compétence) politique.
L’idée de vous parler de ceci m’est venue il y a deux jours. Je devais me rendre à Helsingor (50 km au nord) pour visiter le château d’Hamlet, ou aller à Hillerod (40 km nord-ouest) pour visiter un autre château, ou tenter de faire les deux si c’était possible. L’auberge où j’habite est un peu loin de la gare centrale, mais le S-tog (sorte de métro qui roule parfois en surface) passe près de l’auberge et quelques lignes de S-tog se rendent à la gare.
Le plan était donc de marcher vers la station, prendre le S-tog jusqu’à la gare, et prendre le train pour Helsingor (ou Hillerod) et revenir par le même chemin. En m’informant pour l’achat de billets de S-tog, j’ai découvert qu’un billet est valide pour tous les modes de transports dans la zone concernée : Métro, S-tog, train (régional et local) et bus. J’ai aussi découvert qu’il existait des billets valides 24h avec trajets illimités.
En regardant comment étaient structurées les zones, j’ai découvert que la définition de «Grand Copenhague» inclut les villes de Helsingor et Hillerod… Cette région métropolitaine couvre donc près d’une centaine de villes et villages… et en fait, le réseau se rend jusqu’à Malmö et Lund de l’autre côté de l’Oresund. C’est à dire que le réseau de transport en commun de Copenhague ne couvre pas seulement la ville elle-même, et plusieurs villes des environs, mais se rend… dans un autre pays (la Suède)!
À côté de ça, Montréal, c’est le Moyen-âge, vraiment.
Pour les gens de Montréal, imaginez un réseau de transport en commun intégré qui couvre l’ile de Montréal et toutes les banlieues environnantes, de St-Jérôme à St-Jean sur Richelieu en ramassant Terrebonne et Mascouche.
Et ce réseau, il est intégré; les mêmes billets s’utilisent dans tous les modes qui le parcourent.
Un exemple simple? J’ai acheté il y a deux jours un billet valide 24h. J’ai pris le S-tog jusqu’à la gare, où j’ai pris un train régional jusqu’à Helsingor, à 50km. De là, j’ai pris un train local vers Hillerod (20 km), et j’y ai repris le S-tog (autre ligne) vers Copenhague (40 km). Ce S-tog passait justement par la station près de chez moi. Tout ça sur un seul titre de transport. (J’aurais pu le faire avec des titres individuels, mais dans ce cas-ci, ça m’aurait couté plus cher que mon billet valide 24h).
Par comparaison, quand je dois me rendre à Laval et en revenir, même muni d’une passe mensuelle de la STM, je dois payer 3$ à Laval pour réintégrer le métro… sans compter les billets de la STL que je dois acheter séparément pour utiliser le réseau de bus lavallois.
Bref, vous comprendrez qu’à Copenhague, nous parlons d’un vrai réseau de transport collectif, pratique, développé, étendu, intégré, facile à utiliser. Et je ne parle même pas des équipements – les trains et métros ont l’air presque neufs, ils comprennent des clips spécifiques pour y placer sécuritairement son vélo pour qui se déplace avec son vélo, et les stations proposent de larges stationnements pour vélos près des entrées.
À côté de ça, Montréal, c’est le Moyen-âge, vraiment.
Pourtant, Copenhague et ses environs immédiats compte environ 1,2 millions d’habitants. La ville elle-même en compte à peu près 600 000. On parle donc d’une agglomération qui est plus petite et qui dessert moins de population que Montréal et ses environs immédiats (Laval, Longueuil).
Malgré ça, le réseau de Copenhague comprends deux lignes de métro (deux autres sont en construction actuellement, 2 lignes complètes, pas seulement 2 stations), 7 lignes de S-tog, autant de trains locaux, 3-4 lignes de trains régionaux, l’ensemble est relié par métro à l’aéroport, et une ligne de train se rend dans le pays voisin. Et je ne parle même pas des autobus!
À côté de ça, Montréal, c’est le Moyen-âge, vraiment.
Pourquoi nos dirigeants ne s’inspirent-ils pas de ce qui existe et fonctionne merveilleusement bien ailleurs?
Hypothèse 1 : ils en sont incapables car ce sont des idiots. Hypothèse 2 : ils préfèrent tous lutter pour garder leurs pouvoirs sur les systèmes en place parce que ça leur rapporte quelque chose personnellement. Hypothèse 3 : Ils écoutent trop les lobbys de fabricant d’équipement qui tentent de placer leurs systèmes au lieu de quelque chose de meilleur et intégré. Je pourrais continuer à imaginer des raisons, mais la conclusion est qu’ils ne le font pas, soit par opportunismes politique/personnel soit par bêtise.
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Ce billet n’a donc rien à voir avec mon voyage actuel, mais aussi tout à voir, puisque je suis à Copenhague et que c’est le système développé ici que je prendrai comme témoin, et en fait, ce billet a plus à voir avec mon observation de ce que nous avons comme système à Montréal, au Québec, avec ce qui serait possible pour notre futur moyennant une volonté (ou compétence) politique.
L’idée de vous parler de ceci m’est venue il y a deux jours. Je devais me rendre à Helsingor (50 km au nord) pour visiter le château d’Hamlet, ou aller à Hillerod (40 km nord-ouest) pour visiter un autre château, ou tenter de faire les deux si c’était possible. L’auberge où j’habite est un peu loin de la gare centrale, mais le S-tog (sorte de métro qui roule parfois en surface) passe près de l’auberge et quelques lignes de S-tog se rendent à la gare.
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| Stationnement de vélos devant la station Norreport desservie par 2 lignes de métro, 4 de S-tog, 2 lignes de train. 165 000 usagers par jour passent par Norreport. |
En regardant comment étaient structurées les zones, j’ai découvert que la définition de «Grand Copenhague» inclut les villes de Helsingor et Hillerod… Cette région métropolitaine couvre donc près d’une centaine de villes et villages… et en fait, le réseau se rend jusqu’à Malmö et Lund de l’autre côté de l’Oresund. C’est à dire que le réseau de transport en commun de Copenhague ne couvre pas seulement la ville elle-même, et plusieurs villes des environs, mais se rend… dans un autre pays (la Suède)!
À côté de ça, Montréal, c’est le Moyen-âge, vraiment.
Pour les gens de Montréal, imaginez un réseau de transport en commun intégré qui couvre l’ile de Montréal et toutes les banlieues environnantes, de St-Jérôme à St-Jean sur Richelieu en ramassant Terrebonne et Mascouche.
Et ce réseau, il est intégré; les mêmes billets s’utilisent dans tous les modes qui le parcourent.
Un exemple simple? J’ai acheté il y a deux jours un billet valide 24h. J’ai pris le S-tog jusqu’à la gare, où j’ai pris un train régional jusqu’à Helsingor, à 50km. De là, j’ai pris un train local vers Hillerod (20 km), et j’y ai repris le S-tog (autre ligne) vers Copenhague (40 km). Ce S-tog passait justement par la station près de chez moi. Tout ça sur un seul titre de transport. (J’aurais pu le faire avec des titres individuels, mais dans ce cas-ci, ça m’aurait couté plus cher que mon billet valide 24h).
Par comparaison, quand je dois me rendre à Laval et en revenir, même muni d’une passe mensuelle de la STM, je dois payer 3$ à Laval pour réintégrer le métro… sans compter les billets de la STL que je dois acheter séparément pour utiliser le réseau de bus lavallois.
Bref, vous comprendrez qu’à Copenhague, nous parlons d’un vrai réseau de transport collectif, pratique, développé, étendu, intégré, facile à utiliser. Et je ne parle même pas des équipements – les trains et métros ont l’air presque neufs, ils comprennent des clips spécifiques pour y placer sécuritairement son vélo pour qui se déplace avec son vélo, et les stations proposent de larges stationnements pour vélos près des entrées.
À côté de ça, Montréal, c’est le Moyen-âge, vraiment.
Pourtant, Copenhague et ses environs immédiats compte environ 1,2 millions d’habitants. La ville elle-même en compte à peu près 600 000. On parle donc d’une agglomération qui est plus petite et qui dessert moins de population que Montréal et ses environs immédiats (Laval, Longueuil).
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| Chantier de construction du métro - Kongens Nytorv. On y trouve le plan des deux nouvelles lignes, et un escalier permet de grimper sur une plateforme d'observation pour voir l'évolution du chantier |
À côté de ça, Montréal, c’est le Moyen-âge, vraiment.
Pourquoi nos dirigeants ne s’inspirent-ils pas de ce qui existe et fonctionne merveilleusement bien ailleurs?
Hypothèse 1 : ils en sont incapables car ce sont des idiots. Hypothèse 2 : ils préfèrent tous lutter pour garder leurs pouvoirs sur les systèmes en place parce que ça leur rapporte quelque chose personnellement. Hypothèse 3 : Ils écoutent trop les lobbys de fabricant d’équipement qui tentent de placer leurs systèmes au lieu de quelque chose de meilleur et intégré. Je pourrais continuer à imaginer des raisons, mais la conclusion est qu’ils ne le font pas, soit par opportunismes politique/personnel soit par bêtise.
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Bien d'accord avec toi, je suis jalouse d'eux, en avoir autant et nous si peu, je me demande comment ils font et pourquoi nous on ne peux pas être aussi riche qu'eux en transport en commun. J'ai lu tes hypothèses, mais comme tu dis il doit en avoir beaucoup d'autres des hypothèses. Gi
RépondreSupprimerQuelques jours après ce billet, un reportage sur le métro (Métro et S-Tog) de Copenhague: https://www.youtube.com/watch?v=1trlKxXcaG4
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