dimanche 2 février 2014

Un domingo al pueblo

Depuis le début de mon actuel projet de suivi et de documentation de mon passage ici en 2004 (et de l'évolution des choses à San Luis de Lloa), une des plus grandes difficultés est de retracer mes anciens élèves. Quelques-uns ont complètement disparu de la circulation (famille entière qui a quitté San Luis sans que personne ne sache pour quel village, par exemple), d'autres sont mariés et travaillent à Quito ou ailleurs, et les parents (toujours à San Luis), n'ayant pas le téléphone, n'ont ni numéro ni adresse où les joindre. La semaine, ceux qui vivent toujours à San Luis mais travaillent à l'extérieur (comme à Quito) ne sont pas au pueblo. On me dit que certains visitent leur parents la fin de semaine, et c'est un peu pour augmenter les chances d'en croiser quelques-uns que je suis allé passer mon dimanche à Lloa.


J'ai d'abord fait un arrêt à San Luis, où j'ai fait une partie du chemin avec Sofia Muquis, la plus jeune soeur de mon ancienne élève Rosa. La semaine dernière, la Senora Isabel (la mère) m'avait chaleureusement reçue, en me présentant Natalia (soeur de Rosa) ainsi que la fille de Rosa, qui est aujourd'hui mariée, vit au village de Lloa et étudie à Quito en semaine.
A San Luis, j'avais espoir de rencontrer quelques-uns des fils Aguirre, dont les parents m'avaient dit qu'ils devaient les visiter ce dimanche, mais je n'ai rencontré que Javier, un de mes anciens élèves, puisque Patricio aurait eu un empêchement et n'est pas venu à la maison familiale ce week-end, et que Jorge et Cesar (les deux plus jeunes) étaient partis avec des amis faire de la moto.


Je me suis donc rendu au village, après avoir obtenu une vague description de l'endroit où vivait Rosa (pas de nom de rue, pas d'adresse, mais à environ deux rues de l'église, une maison blanche à deux étages). En entrant au village, j'ai tout de suite noté qu'il y avait plus d'activités que de coutume; le dimanche, tout le monde est en congé. Les gens relaxent donc au mercado, à la feria, dans le parque devant l'église, vont à la messe... ou encore se payent un dîner au cuy (cochon d'inde rôti à la broche - photo).

 
Les dimanche au pueblo me rappellent un peu ceux de mon enfance, quand nous allions à la messe, et qu'après, mon père nous amenait en voiture s'acheter une crème molle à la Petite Vache. Ici, certains vont dans un resto (ou sur la terrasse d'un petit resto sur la place centrale de Lloa), avant que les nuages ne descendent sur le village.


N'ayant trouvé personne chez Rosa (si j'ai bien identifié la bonne maison blanche à deux étages à deux rues de l'église), j'ai fait un tour vers la feria, sans succès (en supposant que je reconnaisse Rosa, qui doit avoir autour de 23 ans et a eu au moins un enfant depuis ses 13 ans quand je l'ai connue)... mais sans succès. J'ai pris un lunch dans le parc en face de l'église en attendant de voir les gens sortir, au cas où Rosa et sa famille y seraient. Entre temps (la messe a duré plus d'une heure vingt-cinq), j'en ai profité pour jeter un oeil au petit cimetière de Lloa.


Enfin, n'ayant pas vu Rosa (elle et sa famille sont peut-être allé passé ce splendide dimanche à Quito!), j'ai repris le bus vers Quito et suis rentré chez moi, non sans avoir noté les slogans peints sur certaines maisons pour les élections municipales appuyant deux candidates féminines ("Les femmes au pouvoir", peut-on lire ici) qui sont membre du parti du président Correa.
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1 commentaire:

  1. Ça me fait toujours plaisir de te suivre....J'aurais aimé que tu en retrouves plus...Bonne chance pour les prochains jours...

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