Je prépare actuellement un billet sur mes réflexions entre le séjour en résidence et le voyage en déplacement continu, et je me suis mis à repenser à mon séjour à Leeds en terme de résidence, et non de voyage.
Pour des raisons de sécurité et de vie privée, je n'ai que peu parlé de mon appartement, ma vie à Leeds, entre mes explorations de la ville, du Yorkshire ou du reste du pays. Je peux maintenant, à posteriori, explorer au moins quelques aspects de ce séjour pour enrichir ma réflexion actuelle sur les deux modes de voyages que je préconise depuis quelques années.
Pendant mon séjour, j'habitais le Garden Flat du 62 Victoria Road, à Leeds, un appartement situé au rez-de-chaussée d'une petite villa victorienne aux limites entre Hyde Park et Headingley (mais dû à la pente sur le terrain, c'était aussi en demi-sous-sol à l'arrière de l'immeuble).
Ma porte - où est identifié l'adresse officielle du flat (si vous avez de bons yeux) - n'avait rien des jolies décorations que l'on retrouve généralement sur les maisons victoriennes du quartier, puisqu'elle a été ajoutée lors de la transformation de la villa en deux unités d'habitations indépendantes, créant l'appartement où j'habitais. L'unité du haut (2 étages et demi) est aujourd'hui est constituée de 9 chambres louées à des étudiants partageant quelques salles de bains et une cuisine commune.
Pendant mon séjour, j'ai pu observer la visite quasi quotidienne d'une chatte tigrée rousse du quartier - qui a été évidemment baptisée Ginger dès ses premières apparition - qui s'est fait de mon ami Zonin un copain de passage. Ginger a disparu pendant les deux semaines du temps des fêtes (probablement en pension pendant les vacances de ses propriétaires), pour revenir régulièrement dès le 4 janvier.
Cette vieille voiture a été stationnée à quelques mètres de l'entrée de la villa sur Victoria Road vers la fin septembre et y est demeurée pendant au moins un mois et demi, avant de disparaître complètement. Notez ici le groupe de maisons victoriennes en rangée de l'autre côté de la rue, et la verdure de la fin septembre, j'y reviendrai dans le billet suivant.
L'intérieur de l'appartement était spacieux, mais très peu décoré de ces charmants détails architecturaux de l'époque victorienne, encore une fois dû à la transformation de l'immeuble pour créer l'appartement, mais la fenêtre en avancée dans le salon était l'endroit idéal pour installer le bureau... de Suze, qui a parfois été également mon bureau temporaire (il y avait très peu de meubles dans ce flat meublé, mais je sais m'accommoder de peu de matériel quand il le faut).
La rue Norwood Grove est perpendiculaire à Victoria Road et on peut voir, au centre-gauche sur cette photo, à travers les branches d'arbres, la Villa Sud où j'habitais, tout au bout. Cette vue est donc quelque chose qui restera fermement ancrée dans mes souvenirs, puisque c'est pratiquement toujours par cette rue que j'arrivais du centre-ville, de l'université, de la gare ou du cinéma. Notez que c'était une rue bien tranquille, puisqu'elle est fermée à la circulation automobile par Victoria Road, la réduisant à une circulation résidentielle locale seulement.
Parmi les autres visiteurs assez réguliers du terrain en face de chez moi, on retrouvait généralement des écureuils ainsi qu'une race d'oiseau noirs et blancs à longue queue et au cri élaboré dont j'ignore le nom (probablement de la même famille que les corbeaux, ils avaient d'excellentes aptitudes pour s'exprimer).
Une des toutes dernières photos que j'ai prise de mon appartement; le matin de mon départ définitif de Leeds, bagages terminés et fin prêt au retour à Londres, puis Montréal, nous avons eu une dernière visite de Ginger (qui ne venait habituellement jamais aussi tôt le matin), dont on voit ici la queue disparaître dans la haie séparant la villa du 62 Victoria Road de la villa voisine.
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Ah, une Morris! Rien ne représente mieux la Grande-Bretagne, à mes yeux (du moins, la GB du quotidien).
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