Quelques heures plus tard, retour de l'électricité... puis nouvelle panne une heure plus tard.
Cette fois, c'est pour de bon, on en aura pour des heures.
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J'ai déniché une chandelle quelque part et décidé d'allumer la mèche des vieilles lampes à l'huile de ma grand-mère, des antiquités véritables, qui datent des années 1920. Ma mère a conservé de l'huile à lampe et il y a une mèche...
Après une demie-heure, je me rends compte que je manque d'huile et que je brûle la mèche... Les deux mèches sont trop courtes, il faudra penser à les changer... Mais pour le moment, j'éteint les lampes, attend qu'elle refroidissent un brin, puis transfert l'huile dans une seule lampe, celle avec la mèche un peu plus longue, mais en vain, toujours pas assez d'huile...
Au mur, il y a quelques chandeliers, alors j'allume quelques chandelles supplémentaires et continue à écrire. La pièce a un aspect quasi médiéval... à part l'iBook qui trône sur la table de salon bien sûr :-)
Je prends une pause pour capter la scène sur photo, l'éclairage donne une ambiance particulière à ma journée/soirée et j'avoue que le manque d'électricité, l'éclairage à l'huile et à la chandelle, jumelée à l'utilisation d'un ordinateur portable, a quelque chose d'étrange... Pas d'accès internet, par contre, puisque le modem est électrique, lui. Pas de chance sur les réseaux environnants, la panne semble étendue à tout Lachine, au moins.
Les heures passent, nous mangeons notre souper avec un éclairage à l'ancienne en discutant de tout et rien. Mon père en profite pour nous raconter quelques histoires de sa jeunesse, ma mère ajoute ses propres anecdotes.
Enfin, je mets un film en DVD sur mon ordinateur portable et passe la fin de la soirée dans ce cinéma maison improvisé.
L'électricité reviendra au moment du coucher, quelques minutes avant minuit...
Lundi 3 décembre. Le lendemain matin.
Une immense cape blanche recouvre tout autour de moi. Je quitte Lachine pour le Centre-Ville.
Tres poétique, très jolie, cette neige toute blanche... Ça donne envie de s'y perdre...
J'ai l'impression que c'est l'ambiance passéiste de la journée précédente qui se poursuit alors que la frénésie de la ville est partiellement ralentie, immobilisée, même.
Je décide de changer de plans et de passer une partie de ma journée à me balader dans ce Montréal enneigé. Je reviendrai au coin du feu avec les joues rougies de bon air frais. Ça me rappellera mon enfance à moi, tiens, puisque je n'y étais pas dans les années 20, alors que mes grands-parents utilisaient les lampes à l'huile que j'ai rallumées hier.
Étrangement (ou pas?), je me sens vraiment chez moi aujourd'hui.
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Bonne journée.
C'est drôle, Hugues, même tes lampes ont la mèche courte... :O)
RépondreSupprimerDaniel Sernine