mercredi 24 octobre 2007

L'été de mon vol Quito-Miami-Montréal

À chaque fois que je reviens d'un long séjour à l'étranger, j'ai l'impression que la vie quotidienne au pays ne fournit pas grand chose d'intéressant à raconter sur ce blogue (et je ne me suis pas encore habitué à avoir retrouvé les claviers/accents nord-américains). Je sais qu'il m'est arrivé par le passé de simplement parler de cette vie quotidienne, mais comme ce n'est pas le but de ce journal, je tente d'éviter les trivialités personnelles et d'utiliser de ce que je fais de mes journées seulement ce qui est lié au sujet d'un billet donné.
J'ai aussi noté que d'autres voyageurs, comme Christian (Niger) ou les filles de Pazapa (Équateur), ont simplement arrêté leur blogue respectif lors du retour au pays.
N'empêche, pour le moment, les billets sont plus espacés et le seront encore pendant un moment, puisque la vie quotidienne au pays n'apporte pas autant d'aventures et d'excitation que la vie de vagabond en voyage...
Pour preuve, c'est fou tout ce qui peut arriver pendant une banale journée de vol Quito-Miami-Montréal...
Le retour, la fatigue, le choc, le travail de classement de mes bagages, la réinstallation, le classement des photos et autres babioles m'ont jusqu'ici fait oublié de vous parler de cette journée... d'été.
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La première partie du vol s'est déroulée sans histoire. La seule anecdote digne de mention étant la présence d'un groupe de cheerleaders de l'équipe de football de Tampa Bay . Très "clan" comme impression, malgré l'absence de ponpons et de jupettes, elles portaient toutes des pantalons de jogging (avec un joli TB gravé en rose, tellement cute et tellement américain en même temps) et une camisole blanche. Chacune avait un chandail avec le même TB rose dessus, mais la plupart sont restées en camisole pour toute la duréee du vol. (Qui m'a entendu me plaindre?).
Ce qui m'a le plus étonné, c'est de constater que malgré que chacune était relativement jolie, il n'y avait pas de beauté époustouflante dans le lot (la plupart étant des standards belles blondes genre un peu boudeuse que l'on associe justement aux cheerleaders américaines).
L'aspect multi-origine du groupe était intéressant à voir, par contre.
Elles ont été fort gentilles avec tout le monde, sympathisant avec plusieurs autres voyageurs, ce qui a compensé pour l'absence de film pendant le vol. (Il aurait été tordant de faire jouer "Bring it on", non?).
Arrivés à Miami, nous avons eu l'accueil de deux chiens reniffleurs. Deux? Oui, l'un pour les substances illégales reliées au commerce de drogue, et l'autre pour les produits d'agriculture. À ce sujet, je ne vous ai jamais parlé de la rose qui a traversé les frontières?

Anecdote: J'avais offert une rose à Suze, quelque part en Argentine (Cordoba? Mendoza?) et elle l'a attaché après son sac de jour... Jusqu'à la frontière Argentine-Chili, où le contrôle chilien a refusé de la lui laisser... Elle l'a retrouvé dans le bus quelques minutes plus tard, le chauffeur ayant été témoin de la chose et ayant négocié la rose auprès des autorités chiliennes! La rose a donc suivi et s'est même vu attribuée un pot avec de l'eau par une femme de chambre de l'auberge de Santiago (!). Et si le contrôle chilien de la frontière nord a laissé passé la fleur une fois de plus quelques jours plus tard, le contrôle péruvien l'a saisi définitivement! Fin de voyage dans le désert, pour la rose (ça ne vous rappelle pas une chanson de Sting, ça?).

Anyway, à Miami, ce qui était amusant avec le premier chien reniffleur, c'était de voir les cheerleaders attirant son attention, trouvant le chien tellement cute, et lui disant: "Hey, here, sniff my bag, sniff my bag"... avant de se rendre compte de ce qu'elles faisaient.
Miami est l'habituel bordel que cet aéroport a toujours été depuis les 4 ans que j'y mets les pieds. Corridors temporaires interminables, manque de services, distances halucinantes entre les secteurs d'embarquement, nombreux retards de vols, changements de portes d'embarquement, lieu de transfert de bagages qui a l'air d'un terminus latino, etc.
À Miami, on rencontre plus de gens parlant espagnol qu'anglais, malgré que les deux langues soient utilisées officiellement dans l'aéroport. Il y a un running gag parmi les voyageurs étatsuniens: Question: Quel-est votre pays étranger favori? Réponse: Miami.
En plus des annonces standards de sécurité, on vous rappelle l'heure à toutes les quinze minutes et après avoir entendu ce genre d'annonce plus de 25 fois, vous vous pointez à votre porte d'embarquement... pour réaliser que votre vol Miami-Montréal sera retardé. Évidemment.
La raison que l'on fini par nous donner, c'est que notre avion, qui vient d'arriver de Washington, a vu son pare-brise se casser pendant son dernier vol. On doit donc le réparer. Le problême auquel on fait bientôt face, c'est que nous devons décoller dans peu de temps si nous voulons avoir le temps de faire le trajet vers Montréal et y arriver avant le couvre-feu. C'est qu'il n'est pas possible d'atterrir à Montréal après 1h du matin. On fini donc par nous informer que notre avion ne sera pas réparé à temps et que l'on en prépare un autre. Changement de porte d'embarquement, 15 minutes de marche dans les ennuyants corridors de MIA, une fois de plus, et on fini par embarquer et décoller avec quelque chose comme une heure de retard.

Cette précipitation fait en sorte que certains contrôles de sécurité à l'embarquement sont un peu négligés. Ainsi, au moment du décollage, je note que mon voisin de siège boit à même une belle bouteille d'eau de 500 ml, alors que les liquides ne sont pas supposés être trimballés à bord, autrement qu'en quantité inférieures à 100 ml et encore, dans des sacs ziplocs. Hum.
Alors que nous prenons de la vitesse et de l'altitude en filant directement au-dessus de l'Atlantique, je note que les agents de bords permettent maintenant les changements de sièges, vu que le vol n'est pas complet. Je m'installe donc confortablement près d'un hublot, et d'autres passagers changement de place également.
Puis, je me dis que c'est en plein comme ça que ça arrive dans les films.
Changements d'horaire, changement d'appareil, décollage en vitesse pour ne pas rater le couvre-feu de Montréal, relâchement dans les normes de sécurité, puis changement de sièges de nombreux passagers... Après un écrasement dans le film, ces éléments seraient révisés et pointés du doigt; les changements de sièges seraient responsables de quelques erreurs d'identification des victimes, des blessés, des survivants (?), ce genre de choses...
Mais, heureusement, je ne suis pas dans un film, alors on rejoint Montréal après quelques heures d'un vol sans histoires... sans cheerleaders pour nous divertir, mais avec un film.
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Je m'étais levé à 6h AM, heure de Quito, j'arrive à Montréal à Minuit et vingt. Ce fut une longue journéee sans histoire. Et pourtant, elle en contenait plus que la plupart des journées qui allaient suivre, du moins en ce qui concerne l'intérêt de ce blogue.
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En terminant, je mentionnerai que ce jour-là, c'était l'été...
Comme je suis parti du Canada au printemps, que c'était alors l'automne dans l'hémisphère sud, que j'y suis resté tout l'hiver, et que je suis revenu alors que c'était le début du printemps, je me suis retrouvé à Montréal en début d'automne... Vous me suivez?
Pour moi, cette année, l'été est donc tombé un mardi. Et je peux dire que j'ai passé cet été à Miami. :-)
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