mercredi 7 mars 2007

Hana Yori Dango

Joli titre, non?

En fait, Hana Yori Dango est le titre d'une série de Manga Shojo japonnais écrit par Yoko Kamio (photo de gauche). Les mangas Shojos sont des mangas dont le public cible sont les jeunes filles, au Japon.
Hana Yori Dango a eu tant de succès que la série a fait l'objet d'une adaptation en série animée, puis a été adapté en série (taïwanaise), puis enfin, en série japonnaise en 2005.
C'est par cette dernière adaptation que j'ai découvert Hana Yori Dango il y a environ un an.
C'est l'histoire de Tsukushi Makino, une jeune fille de seize ans qui entre dans une école privée. Ses parents ont une vie modeste et la famille se prive donc de tout pour pouvoir payer l'éducation de la jeune Tsukushi. Évidemment, l'école est sous le joug d'une bande de 4 jeunes issus de familles très riches et il s'en suit des affrontements et aventures entre la jeune fille et le groupe en question.
Le cadre de Hana Yori Dango est donc on ne peut plus classique et l'histoire n'évite pas une multitude de clichés habituels au genre; injustices, pouvoir de l'argent, bandes de suiveurs, etc.
La série se distingue toutefois à plusieurs niveaux. Le premier en ce qui me concerne, c'est le plongeon qu'elle nous permet de faire dans la culture japonnaise. L'histoire elle-même raconte pour les spectateurs japonnais quelque chose de crédible, et donc, nous donne une image de cette culture. Et cet aspect est fascinant, quand on commence à comprendre un peu plus le fonctionnement des relations entre garçons et filles, parents et enfants, riches et pauvres, dans cette société où les codes sont si différents des nôtres. Les décors, les rues de Tokyo, les boutiques, les accessoires, les personnages secondaires, tout est assez étranger pour apporter une touche exotique au spectateur étranger que je suis, ce qui ajoute aussi à l'appréciation de l'expérience. En fait, comme j'ai partagé le quotidien de quelques amis japonnais lors de mon plus récent séjour à Vancouver pendant quelques mois, Hana Yori Dango me permet aussi de replonger dans cette culture que j'ai aimé fréquenter.
Fascinante expérience aussi si vous visionnez la chose en version originale avec sous-titre, car ça vous permet de véritablement intégrer les expressions vocales, les accents et les particularités de la relation que les japonnais ont avec la fiction. De plus, si vous avez vu des séries ou films japonnais avant, vous pouvez imaginer la présence de certains travers types de cette culture cinématographique; usage régulier du montage à répétition, un peu de sur-jeu de la part des acteurs, accentuation des effets visuels et sonores, utilisations de flashbacks, etc. Pour avoir un aperçu de cette différence culturelle, il n'y a qu'à regarder le générique pendant lequel les paroles de la chanson-thème sont affichées en karaoke, ou encore les photos promotionnelles comme celle-ci:
Les acteurs, qui sont tous des inconnus en Amérique du Nord, mais qui ont tous de l'expérience dans diverses séries télé au Japon (trois des acteurs principaux jouaient dans Gokusen, une autre série du même style), sont excellents et très bien dirigés. Mao Inoue (photo plus bas) est particulièrement attachante et compose une Tsukushi à la fois cute, naïve, drôle, combative, orgueilleuse et têtue, un mélange qui me rappelle certaines japonnaises que j'ai connues (je ne nommerai pas Ryoko - oups! :-)...
Enfin, j'ajouterais que c'est tout simplement une bonne série télé. Les personnages (et la manière dont ils sont interprétés) sont tout simplement savoureux, et c'est fort amusant de les voir évoluer, car on s'attache à eux facilement.
On pourrait, dans notre univers, classer Hana Yori Dango dans la comédie romantique, mais ce cadre est un peu trop restrictif pour la série japonnaise. Oui, c'est romantique, c'est drôle, et parfois l'aspect un peu plus dramatique fait également sourire, mais la série pousse son intrigue beaucoup plus loin que la classique comédie romantique; en ce sens, c'est incroyable combien les quelques 9 épisodes (d'une heure) de la série sont compacts. Selon nos habitudes de télé à nous, on aurait fait, avec la même intrigue, une série de 26 épisodes d'une heure! Et bien entendu, comme il s'agit de fiction japonnaise, il y a une naïveté de ton qui est absoument charmante. Cet aspect peut être énervant lorsqu'il n'est pas maîtrisé, mais dans Hana Yori Dango, même les plus incroyables coïncidences font plus sourire que soupirer.
Vous aurez compris que j'ai bien aimé visionner Hana Yori Dango.

C'est donc avec joie que j'ai appris la diffusion, début 2007 au Japon, de Hana Yori Dango 2! Ben oui, avec autant de succès, il fallait bien revenir avec une suite. (C'est en fait pourquoi je me suis enfin décidé à vous parler de Hana Yori Dango sur ce journal, ne l'ayant pas fait lors de son visionnement).
Pour le moment, je n'ai vu que le premier épisode (un spécial de deux heures) et il ne m'a pas déçu; les personnages nous reviennent un peu plus vieux et matures, l'intrigue est déjà pleine de rebondissements, les acteurs sont tous de retour dans les rôles principaux, la réalisation semble plus soignée encore, et j'ai l'impression qu'on a eu plus de budget; comme un des personnages habite maintenant New York, plusieurs scènes de cet épisode ont été tournés sur place. L'ensemble est donc bien prometteur.
Ah, j'oubliais... le titre, oui. Tout le monde ne peut pas apprécier Hana Yori Dango en tant que titre sans les références japonnaises; Cette expression japonnaise signifie que les filles préfèrent manger des sucreries plutôt que de regarder les fleurs. Sauf qu'écrit en japonnais, on a remplacé l'idéogramme signifiant sucreries par un idéogramme (homophone) signifiant garçons. Ainsi, on pourrait éventuellement appeler ça «Des garçons plutôt que des fleurs» en français, mais évidemment, on perdrait le jeu de mot sur «sucreries» et «garçons». Voilà.
Matané.

1 commentaire:

  1. Anonyme5:35 PM

    la seri est exellente jai vraiment appréicé de la regradé. les persones ki aiment les histoires d'amours ac un peu de piment ben vous serez comblées ac cette serie. la serie se termine bien mais on na pas envie qu'elle se finisse. et les musiques transmettent les émotions qu'on les personnages surtout Makino l'héroine ...

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