dimanche 20 juin 2004

Une randonnée sur le Unruy, en attendant le Guagua.
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Le Unruy, c'est le plus haut Mont qui est directement autour de Quito. L'École de Lloa est derrière ce mont, donc entre le Unruy et le Pichincha. Ici, c'est presque banal pour les gens de voir des volcans partout, mais pour ce Nord-Américain-ci, c'est encore quelque chose dont la vue m'émerveille.
Quito est entourrée de deux rangs de montagnes. Un premier rang, immédiat, entourre littéralement la ville, qui se trouve donc dans une sorte de creux. Passé ces montagnes, de chaque côté, il y a des vallées et le tout est encore entourré de montagnes, plus élevés celle-là, c'est la "route" des Volcans, puisque la majorité des sommets de ce second rang de montagnes sont des volcans. Le Unruy fait partie de la premiére chaine, le Pichincha de la seconde.
La randonnée sur le Unruy a été rapide, mais très exigeante. Nous sommes partis un groupe de douze. Moi, Evelyn et Mayra (deux stagiaires universitaires), huit élèves (Patricio, Ana, Rosa, Cesar, Jessica, Maria, Alex, Diego) et le gardien de l'école à titre de protection préventive (Javier). Pour l'occasion, il avait revêtu son gilet pare-balle et portait un revolver.
Les randonnées ne sont pas toujours sécuritaires en Ecuador, certains brigands errent dans les sentiers pour voler les gens... (A titre d'exemple, le Rucu Pichincha est pratiquement impossible à gravir, tellement il y a eu des rapports de vols, que se soit au couteau ou à l'arme automatique... - le Guagua Pichincha ets plus sécuritaire, la piste partant non pas de Quito mais de Lloa).
Pour le Unruy, c'est pas si pire, mais comme nous étions avec des enfants, nous avons préféré ne pas prendre le risque. Et comme je suis un gringo blanc, je représente une cible plus intéressante pour les voleurs, et Evelyn n'a pas la peau très foncée non plus alors ne ma compagnie, nous étions un peu plus exposé que le quiteño moyen.

Environ une heure de hike nous aura mené au sommet du Unruy. Les enfants, infatiguables, courraient comme des dingues, nous forçant à adopter une marche très rapide, pour un sentier (grand mot pour décrire la route empruntée) qui pour une bonne partie (au moins 60%) était en pente à 45 degrés ou plus. Je n'exagère pas, j'ai jamais grimpé dans un sentier aussi à pic de ma vie, la descente a été très rigolotte après coup.

Lors de la montée, au début, nous avons traversé des champs cultivés (à 45 degrés!), puis nous avons emprunté une sorte de passage souterrain dans la brousse près de l'arrête de la montagne, pour suivre cette arrête vers le sommet. J'ai pu prendre une (je l'espére excellente) photo d'un gentil petit lézard en pleine nature pendant notre montée. Au fait, Luce, pour ta rassurer, j'ai réussi à le prendre avant qu'il ne puisse me mordre un orteil. Tout va donc encore bien de ce côté.

Bref, après une montée exigeante, nous avons longé le sommet pour rejoindre un endroit duquel nous avions une vue superbe sur le Pichincha (derriere nous), le Cotopaxi (au sud-est et qui est le volcan actif le plus haut du monde.), le Cayambe (au Nord, et si vous êtes au sommet du Cayambe, vous êtes le plus loin du centre de la planète que vous ne le serai jamais (c'est plus éloigné du centre planétaire que sur le sommet de l'Everest, puisque la Terre n'est pas exactement sphérique mais aplatie un peu aux poles, et le Cayambe est pratiquement sur la ligne équatoriale...).), l'Atacazo (au sud-ouest) et un autre volcan dont j'ignore le nom, bref, une vue sur divers volcans, en pic-niquant à environ 3500m d'altitude, on aura passé de pires journées, non?

On a partagé ce que nous avions tous apporté comme collation, les enfants sont allé cueillir des petits fruits dans les arbres, on a joué un peu, pris quelques photos, inscrits notre nom sur le petit monument près de la croix qui surplombe le Unruy, puis nous sommes redescendu vers l'école. Trois heures en tout, de notre dépàrt à notre retour...

Pour la descente, à part quelques élèves plus agiles que les autres, ça été du sport! J'ai fini par servir d'encrage pour les deux filles, Javier nous précédant pour les retenir si jamais je lâchais prise. (Elles descendaient en premier, se tenant la main, je fermais la chaine en tenant la main de la dernière, et en cas de panique, je me plantais les pieds pour retenir tout ce beau monde de partir en roulant vers le bas!).

Bref, bien du fun. Ça m'a fait un bien immense. Sophie, Martin et Suzie peuvent imaginer facilement mes sentiments pendant la randonnée et une fois au sommet... ou tous ceux qui font de la randonnée comprendront comment une simple promenade peut être aussi stimulante et intéressante.
D'en haut d'un (relativement) petit sommet comme le Unruy, vous vous sentez déjà un peu sur le toit du monde. Le Guagua est à 4800m d'altitude, j'ai vraiment hâte d'avoir une fenêtre claire une fin de semaine... (ça a l'air compliqué à avoir, mais à cette altitude, il y a des nuages dans les sommets 5 jours sur 7 au moins).
je réussirai peut-être d'ici là à convaincre mes amis Mayra, Evelyn ou Leandro ou les trois de m'accompagner pour cette randonnée, que je ne suis pas cinglé et que ça serait ben l'fun de faire ça à 4 plutôt qu'en solo... Qui sait? Mais dans ce cas, il faudra attendre deux semaines, puisque Leandro, vendredi, s'est foulé une cheville en tombant de son cheval... Nous sommes retourné galopper dans les champs encore une fois, après l'école... C'est vraiment une activité agráble mais il faut être prudent et il est un peu plus téméraire qu'il ne faut, alors il paye avec sa cheville aujourd'hui! Trés amusant de l'avoir ramené en appui sur nos épaules pour la marche de dix-vingt minutes de l'école à l'autobus!
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