samedi 5 juin 2004

Chronique familiale
--------------------------
Il est peut-être temps que je vous parle un peu de ma famille d’accueil de Quito. Ce sont les Mueses. Le papa et la maman vivent ici depuis toujours, c’est donc une maison familiale. Les parents opèrent, comme beaucoup de Quiteños, une sorte de dépanneur-fruiterie, qui est à même la maison. Il y a des commerces du genre à environ toutes les 5 maisons du quartier et si ce ne sont pas des dépanneurs, ce sont des papeteries des cordonneries, ou des coiffeurs, ou autres. Je dis dépanneur faute de trouver un autre mot ou concept qui puisse réellement décrire le commerce familial, mais n’allez srtout pas imaginer un Couche-tard ! Les plus âgés de Roberval se souviennent peut-être de Chez Ti-Gus ? Divisez l’espace en deux, remplacez par des produits d’ici, et voilà !
Ici vivent aussi trois de leurs filles, les autres et les garçons sont casés dans leurs propres maisons. Une des filles a des enfants, j’en ai repéré au moins trois. Juliana et Cristina sont les deux plus vieilles et les plus amusantes (environ 10 et 12 ans). La plus jeune n’a qu’environ ans, je dirais. Au moins un des fils a une fillette, Daniela, d’environ 8 ans. Les deux autres adultes de la maison sont Carmen et Virginia, deux femmes d’environ 43-46 ans, très énergiques, qui opèrent la Fundacíon Proyecto Chiriboga, qui œuvre principalement sur un projet de déforestation mais qui est aussi en charge d’accueillir des volontaires pour les classes d’anglais pour diverses écoles de l’Équateur. La maison elle-même ne ressemble à aucune maison nord-américaine. Il n’est donc pas évident de vous la décrire en peu de mots. Toutes les pièces sont regroupées autour d’une cour centrale, qui est à ciel ouvert.
Il pleut ? Il pleut dans la maison, mais seulement dans le centre de la maison, puisque autour, les pièces ont un toit. En entrant, on se retrouve dans un couloir couvert. A la gauche, c’est la pièce commerciale. Au dessus, c’est une pièce d’habitation. Un peu plus loin ‘a gauche, passé le commerce, c’est la cuisine familiale. La maman passe 90% de son temps dans la cuisine, qui communique (une exception) avec le commerce qu’elle opère. Passé cette cuisine, c’est la cour centrale. De là, vous accédez à toutes les autres pièces d’habitation. Chaque section ressemble finalement à un petit cube ou à des petits cubes. L’ensemble des maisons vues à Quito sont pour la plupart (au moins 90%) de forme cubique ou constituées de formes cubiques. Une petite pente sur les toits supérieurs permet l’écoulement de l’eau plus facilement.
Certaines sections comportent plus d’un étage. J’utilise encore un mot avec prudence, ce ne sont pas à proprement parler des étages complets, puisque la cour centrale est à ciel ouvert et qu’il est impossible, par exemple, de passer de mon habitation à celle de Virginia, par exemple, même si elles sont sur le même niveau ou étage. On doit redescendre, traverser la cour intérieure, et monter… Ainsi, tout au fond de la maison et de la cour se dresse un morceau de trois étages. Au rez-de-chaussée se trouve le bureau de la Fundacíon, au second, l’habitation de Isuzana (?) et de son mari et ses filles et au troisième, qui est en réalité une moitié du toit du second (l’autre moitié étant une sorte de balcon), il y a l’habitation de Carmen et la mienne. Quelques salles de bains parsèment le tout. Si vous avez saisi le concept, vous aurez aussi saisi qu’il faut absolument sortir dehors pour se promener d’une pièce à une autre. Je vais à la salle de bain ? Je sors sur mon « balcon » sur le toit du second étage du bloc où je me trouve, puis entre dans la salle de bain, qui dans ce cas-ci est sur le même niveau du même bloc. Des Questions ? Fait amusant, donc, lorsque je me rends souper de ma chambre à la cuisine et qu’il pleut, je dois en tenir compte si je ne veux pas être trempé lors de mon arrivée dans la cuisine… Ces jours-ci, le papa travaille à améliorer sa condition en érigeant un bloc de deux étage neuf pour lui et la mama, bloc qui se situe après le bloc qui suit la cuisine, et avant le bloc du fond, sur votre gauche si vous venez de la porte d’entrée… J’attends tous vos croquis de toute l’affaire d’ici une semaine :-). Information parallèle ramassée au hasard, j’habite dans une famille de la classe basse-moyenne. Pour ce que ça veut dire, c’est qu’ils ne sont pas riches, loin de là, mais ils ont le téléphone et l’électricité, trois télés (une dans la cuisine, une chez Carmen et une dans l’habitation de sa sœur et de ses fillettes), etc. Ce n’est pas dans un quartier riche non plus, même pas moyen. Le quartier est assez pauvre, je dirais.
Tous les membres de la famille que j’ai rencontré (il est possible que d’autres habitent ici et que je ne les aies pas encore vus, même si ça peut paraître étrange de votre point de vue de Nord-Américain :-))), tous, donc, sont très gentils avec moi. Les deux fillettes les plus vieilles m’ont adopté assez vite, elle me saluent tous les matins en partant pour l’école en m’embrassant sur la joue comme pour tous les autres membres de la famille (ciao-ciao !). Pour la Fundacíon et ce qu’ils font, j’y reviendrai plus tard…

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

L'Esprit Vagabond vous remercie de vous identifier (ou signer votre commentaire). Assumez vos opinions!
L'Esprit Vagabond est un blogue privé et ne publie pas de commentaires anonymes.