lundi 28 juin 2004

En manque de lecture !
------------------------------
Mon idée de n’apporter qu’un livre de fiction en espagnol pour m’aider à améliorer ma connaissance de la langue ne tenait pas compte d’un élément important : pour moi, la lecture est une activité de détente et malheureusement, lire de la fiction en espagnol demeure encore aujourd’hui un exercice exigeant plus que relaxant.
J’ai donc rapidement réalisé le fait (dans l’avion Montréal-Newark) et c’est pourquoi je m’étais procuré un livre en anglais au terminal de Newark en attendant ma correspondance. Ce livre, c’était Emma, de Jane Austen, une écrivaine anglaise que j’adore lire et dont je tente de déguster les rares romans au fil des ans. Et comme il s’agit d’une œuvre du domaine public, ses livres sont beaucoup moins chers et cadraient donc bien avec mon budget de voyage. On dirait même que ça devient une habitude de lire Austen à l’étranger, puisque j’avais lu Pride and Prejudice lors de mon séjour en Europe. La lecture d’Emma s’est avéré tout aussi agréable et savoureuse, un petit chef d’œuvre de roman.
J’étais donc bien triste d’avoir terminé mon livre et comme il existe une bouquinerie d’occasion qui a une respectable sélection en anglais, j’ai pu me procurer pas trop cher un autre livre. Girl with a pearl Earing de Tracy Chevalier est un roman qui mélange réalité et fiction sur la vie et l’œuvre du peintre Vermeer. Ce superbe roman est aussi beau que le tableau dont il s’inspire et que le film qui en est l’adaptation (et qui était, visuellement, le plus beau film de 2003).
Puis, j’ai encore eu la main heureuse, lors du passage de Joëlle, une autre volontaire, ici à Quito, nous avons échangé nos livres, mon Emma contre son Les Coloriés de Alexandre Jardin. Après Girl with a pearl earing, j’ai donc dévoré le roman de Jardin (qui est excellent, l’auteur y poussant encore les comportements excentriquement heureux de ses personnages, c’est un peu comme un beau mélange du Zèbre et de l’île des gauchers).
Ainsi, le matin du 26 juin dernier, je me suis retrouvé tout à coup sans lecture. Bigre, ça ne m’est pas arrivé souvent dans ma vie ça. Aucun livre sous la main. Les rares fois où ça m’est arrivé, je courrais à la bibliothèque publique…
Enfin, je suis donc retourné à la librairie d’occasion, mais malgré une heure à y fouiner partout, rien n’est arrivé à accrocher mon intérêt suffisamment pour que j’y mette une partie de mon précieux budget.
Il faut dire que tout dépend de mon état d¡esprit. Or, ces semaines-ci, je ne me sens pas d’humeur à lire de la SF de l’âge d’or, ni du polar et encore moins du fantastique horrifique. Je ne sais trop pourquoi (ou peut-être que si, mes trois dernières lectures), mais j’aurais bien aimer trouver quelque chose comme The Hours de Michael Cunningham ou bien The Edge of Reason de Helen Fielding, tiens.
S.E. Hinton ? Nah, c’était génial à 18 ans, mais à 38 ? De vieux Peter Straub ? Le premier Thomas Harris ? L’humour de Lawrence Block ? Du polar de série, ou pire, le dernier Crichton ou Grisham ? Rien de tout cela ne m’attira ce samedi. Il y avait bien Northanger Abbey de Jane Austen, mais si je lis toute son œuvre cette année, que me restera-t-il pour le reste de mes jours ? :-) Il faut faire durer le plaisir avec Jane Austen.
J’aurais prix Sex and the City de Bushnell si je l’avais trouvé, tiens. Franz Kafka ? Nada. J’avais envie de lire Hammett mais pas de chance une fois encore. Oscar Wilde ? Absent. Je me serais bien permis un autre Alexandre jardin, mais non, rien de disponible de lui non plus. Puzo ? Asimov ? Herbert ? Clarke ? Ludlum ? Ils font tous partie de mon passé de lecteur on dirait. Je ne lirai toujours bien pas les derniers Tom Clancy quand même !Deighton ? Lecarré ? Indifférence. Idem pour Higgins-Clark, Sue Grafton ou P.D. James.
Évidement, ça aurait pris tout un coup de chance pour tomber sur un Powers ou un Blaylock, mais Umberto Eco aurait fait l’affaire si j’en avais vu un par surprise. Je voulais lire du Daniel Sernine, tiens, mais il est introuvable dans cette librairie d’occasion. Il y avait un Molière, mais en anglais ? Mouais. J’ai donc failli acheter un Shakespeare, mais ils n’avaient qu’une édition un peu plus chère… J’ai hésité sérieusement sur un Coehlo, mais difficile de mettre 8$ us pour combler le problème pendant seulement deux ou trois soirs. Il y avait quelques Henry James, tiens (The Bostonnians et un autre dont j’oublie le titre). Quelqu’un a un avis sur James ? Je n’ai lu que The Turn of the screw, et encore, en traduction…
Bon, il y a bien les autres librairies, qui offrent des livres en espagnol et des traductions. Lire Stephen King en espagnol me semblerait un comble. J’y ai même vu du Balzac (Papa Goriot), ce qui ne m’a guère avancé.
Je suis donc revenu bredouille de mon périple de recherche d’un livre à lire. Une première dans mon existence, je pense bien. Résultat ? Pour le moment, j’ai entrepris une seconde lecture de Girl with a pearl Earing. Au moins, je suis certain de trouver ça beau.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

L'Esprit Vagabond vous remercie de vous identifier (ou signer votre commentaire). Assumez vos opinions!
L'Esprit Vagabond est un blogue privé et ne publie pas de commentaires anonymes.