jeudi 25 avril 2024

Dieu ne joue pas aux échecs - dans Solaris 231 spécial 50e anniversaire

J'ai récemment publié une nouvelle dans le numéro 231 de la revue Solaris, une histoire mélangeant auto-fiction, histoire locale et sience-fiction intitulée Dieu ne joue pas aux échecs.

Ce numéro marque le 50e anniversaire de cette revue, la plus ancienne revue de littérature de l'imaginaire en français dans le monde.

Fondée en 1974 par Norbert Spehner, Solaris a donc traversé 5 décennies de publications, un exploit assez incroyable dans le petit marché de l'imaginaire au Québec, et en se consacrant à la publication de nouvelles - avec quelques pages de critiques, essais et autres textes parallèles à l'occasion (j'y ai tenu une chronique cinéma pendant quelques années).

J'ai eu le plaisir et l'honneur de publier dans Solaris à plusieurs reprise, et ma nouvelle dans Solaris 231 est ma 17e nouvelle publiée dans les pages de la revue.

Solaris, ça n'a pas été qu'un lieu de publication pour moi, ça a été des rencontres exceptionnelles avec des auteurs qui ont été tours à tours des idoles, des collègues et des amis, parfois tout ça ensemble sur une période qui couvre maintenant plus de 22 ans depuis ma première apparition dans les pages de la revue. Ça a été des amitiés qui durent depuis tout ce temps-là aussi - Joël Champetier, décédé il y a quelques années, et Daniel Sernine, avec qui je partage le sommaire de Solaris 231 ces jours-ci, comptent parmi les meilleurs amis que j'ai eu dans ma vie, alors Solaris aura joué un rôle clé dans ma vie, en plus d'être un support de choix et de prestige pour plusieurs de mes nouvelles.

À l'occasion de la publication de Dieu ne joue pas aux échecs, j'ai donc créé quelques éléments visuels pour promouvoir le texte et ce numéro de Solaris dans les médias sociaux, visuel que je publie ici en support de ce billet de blogue.

Quand à la nouvelle elle-même, elle comporte d'abord des éléments d'auto-fiction - puisque l'histoire s'ouvre sur un personnage qui a acquis une maison dans un petit village reculé de l'Estrie près du Mont Hereford dans le canton du même nom. Puis, des éléments d'histoire locale font leur apparition, puisqu'une partie de l'action se déroule en 1835 dans un pays indépendant se trouvant entre le Québec actuel et le New Hampshire: la République de l'Indian Stream. Cette république a réellement existé, et les événements narrés dans ma nouvelle s'y sont déroulé quasi exactement comme ce qui se passe dans mon histoire... jusqu'à ce que le lecteur soit confronté avec des événements qui relèvent de la science-fiction, l'ensemble s'entrecroisant jusqu'à la chute de l'histoire.

Le titre fait évidemment référence à la citation attribuée à Albert Einstein (Dieu ne joue pas aux dés avec l'univers), et ouvre donc la porte aux questions existentielles à propos de notre univers, et de l'aspect déterministe ou non de certaines croyances, en plus de contenir deux références plus ou moins directes au jeu d'échec mentionné dans le titre.

Voilà donc pour l'histoire. Je termine ce billet en soulignant qu'il s'agit de mon 4e texte publié depuis l'acquisition de ma maison dans un petit village reculé de l'Estrie où l'action se déroule en tout ou en partie près de chez moi, ou intègre des éléments importants du territoire. 

En 2020, j'ai donné une présentation sur la science-fiction (et le fantastique) québécois dans la salle de l'église-musée de St-Venant-de-Paquette, dans le cadre d'une série de spectacle-conférence organisée avec des auteurs locaux et je me souviens d'une question d'un auteur présent dans la salle, sur l'importance du territoire dans l'écriture et son influence sur notre style et nos idées. À ce moment-là, j'avais une seule histoire en chantier qui se passait dans les environs, et depuis, j'ai publié cinq nouvelles, dont quatre se déroulent dans le coin, avec des références territoriales évidentes (quand le territoire ne joue pas carrément un rôle majeur, comme c'est le cas avec la République de l'Indian Stream évoquée dans Dieu ne joue pas aux échecs ou avec l'idole de pierre dans le sentier des Urubus qui joue un rôle central dans l'histoire, idole de pierre qui existe réellement.





L'idole de pierre du sentier des urubus, qui, pour moi, évoque un long visage arrondi au nez plat.


Idole de pierre rapporté d'un voyage à l'étranger, sur fond de vieux carnet ayant appartenu à mon arrière-grand-mère, inspiration pour le carnet trouvé dans le grenier de la maison dans la nouvelle.
--

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

L'Esprit Vagabond vous remercie de vous identifier (ou signer votre commentaire). Assumez vos opinions!
L'Esprit Vagabond est un blogue privé et ne publie pas de commentaires anonymes.