samedi 17 mai 2014

Quatre terres, cinq terres… ou espérer tenir la forme passé 73 ans

Corniglia (Terre 3), vu du sentier menant à
Manarola (Terre 2)
Lors de nos deux journées de randonnée à Cinque-Terre, randonnées de 3-4h nous permettant de relier à pied quatre des cinq villages de la région, j’ai pu constater que mon père, même s’il n’a plus la forme qu’il tenait à 50 ans, n’a rien à envier à plusieurs voyageurs de vingt ans ses cadets. En effet, la première journée nous a permis de gagner plusieurs centaines de mètres d’altitude et de parcourir quelques km sur des sentiers en zigzag, en pente, ou en escalier, allant d’un niveau facile à modéré, et mon père n’a pas semblé peiner pour faire le parcours malgré ses 73 ans passé. Non seulement suivait-il le rythme naturel du sentier, mais plus souvent qu’autrement, quand nous étions ralenti par la congestion devant nous, celle-ci était causée par des randonneurs plus jeunes que lui. Ce premier soir, je lui ai avoué que si je faisais encore ce genre de petite randonnée passé 73 ans, j’allais être bien content de moi. Un objectif est donc formulé ici; j’espère tenir une bonne forme relative rendu à cet âge et pouvoir encore explorer un lieu comme Cinque-Terre autrement qu’en train via un groupe organisé.
Manarola (Terre 2), notre objectif de randonnée.
Toutefois, la mesure de la forme de mon père – qui ne s’entraîne ni ne fait plus de sport régulièrement depuis plusieurs années déjà – allait me venir lors de notre seconde journée de randonnée. En effet, plutôt que de suivre le sentier le plus facile reliant les villages (puisqu’une partie est fermée suite au glissement de terrain de 2011), nous avons pris le chemin plus montagneux, plus haut, et donc au challenge plus appréciable pour l’ascension et la descente à pic qui terminait notre marche. La montée, une affaire modérée mais constante permettant un gain d’environ 500 mètres d’altitude dès le départ de la randonnée, me semblait particulièrement difficile pour quelqu’un de plus de 73 ans. Une fois de plus, mon père a effectué l’ascension, lentement mais sûrement, de telle manière que j’ai une fois de plus émis le souhait de pouvoir en faire autant à son âge.
Mes parents, avec Corniglia, d'où nous sommes partis un
peu plus tôt, en arrière-plan.
Alors que j’écris ceci – confortablement assis dans le train reliant La Spézia à Florence – je suis sûr que les muscles des jambes de mon père doivent être plus douloureux que les miens après ces deux jours d’exercice plus intense que ce à quoi nous sommes habitués. Nous ferons toutefois tous les deux la même journée aujourd’hui et pour les jours suivants du voyage. Comme quoi tenir la forme passé 73 ans et voyager en indépendant est non seulement possible, mais ne semble pas si difficile que ça *. Pour mon père, qui n’est pas un passionné du voyage, cette réalisation ne changera pas sa vie, mais pour moi, qui en est un, passionné, j’avoue que c’est de bon augure, au moins pour le quart de siècle qui se trouve devant moi.
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* On pourrait ajouter que précédemment, pendant ce voyage, mes parents ont monté à pied les 500 et quelques marches pour atteindre le sommet du dôme de la basilique St-Pierre du Vatican, puis les 500 et quelques marches menant au sommet de la Torre del Mangia à Sienne.

Le village de San Bernardino, perché en hauteur, non
loin de Corniglia. 

Arrivée à Manarola
Campanile de l'église de Manarola.

Gare de Riomaggiore (village atteint par train)

Bord de mer à Riomaggiore.

Maison typique de Corniglia.

Vue en soirée, captée de notre fenêtre d'auberge, Corniglia.
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