mardi 1 octobre 2013

Un poêle au look futuriste digne de mon téléphone, en réaction à l'obsolescence planifiée

Je vous ai parlé de mon nouveau téléphone, en mai dernier. J'en avais fait un petit billet humoristique et nostalgique, mais le commentaire contenait toutefois une référence à l'obsolescence planifiée en deux conclusions semi-éditoriales:
«Un. Ces vieux appareils n'étaient pas frappés par la maladie de l'obsolescence planifiée. Car contrairement à l'autre cochonnerie qu'il a remplacée, vieille de 3 ans, mon nouveau téléphone, âgé d'au moins 35 ans, fonctionne parfaitement et les voix y sont très claires. (Vous tenterez d'acheter et faire fonctionner un Blackberry en 2043 et on s'en reparlera).
Deux. Parfois, au lieu d'encourager la production de nouveaux biens et la consommation de ressources non renouvelables nécessaires à leur fabrication, mieux vaut regarder ce qui est déjà là, et qui peut parfaitement convenir à nos besoins.»
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Si je ne vous ai jamais parlé de mon poêle, c'est que je n'en avais pas. Bon, je vous entends déjà vous demander avec quoi je cuisinais, moi qui n'ai pas de micro-ondes :-). Rassurez-vous, j'avais l'usage d'un poêle, en ai toujours eu un à ma disponibilité, mais comme j'ai toujours (ou presque) habité des appartements que l'on dit semi-meublés (avec un poêle, donc), je n'ai jamais eu l'obligation d'acheter un tel objet (encombrant, en plus, dans les cas de déménagements). Quand j'ai emménagé dans mon appartement actuel, l'ex-locataire (une amie) m'a offert de laisser son poêle dans l'appartement, puisqu'elle n'en avait pas besoin là où elle allait vivre, mais tout en en gardant la propriété. Récemment, elle s'est acheté un endroit à elle, et a donc récupéré son poêle, laissant mon appartement sans poêle... et me laissant pour la première fois depuis plus de dix ans dans l'obligation de considérer faire l'acquisition d'une cuisinière.
Ceux qui ont lu le cas du téléphone ne seront pas étonné d'apprendre que j'ai tout de suite mis de côté toute idée d'acheter du neuf, alors que tant de gens veulent se départir de leurs objets encore en bon état pour une fraction du prix d'un neuf. Bref, après une petite recherche, j'ai trouvé une affaire qui me semblait parfaite: un poêle en parfait état de fonctionnement pour 50$. Je me suis dit qu'à ce prix là, si je ne voulais pas repartir avec en quittant l'appartement un jour, je n'aurais qu'à le laisser au locataire suivant.
Ce sont des photos de ce splendide poêle qui illustrent le présent billet.
Il s'agit d'un magnifique Tappan Holliday 1956, un modèle aux avantages incroyables sur plusieurs produits neufs.
Le premier est d'avoir fonctionné sans problèmes depuis plus de 57 ans déjà, ce qui est garant d'un bon fonctionnement pour l'avenir. En effet, en 1956, les compagnies n'avaient pas encore adopté le modèle de l'obsolescence planifiée qui fait que de nos jours, aucune machine ne semble pouvoir durer plus que quelques années, voir quelques mois (les documentaires éclairant sur ce sujet sont légion).
Le second est d'être, comme mon téléphone, d'une conception dont la simplicité est à la fois admirable, et permet d'en comprendre le fonctionnement en ouvrant simplement l'appareil. La réparation éventuelle en cas de pépin mineur ne posera donc pas de problème (ce qui est évidemment impossible avec une cuisinière moderne aux bidules tactiles, circuits intégrés et plaques à induction magnétique *).
Le troisième est esthétique: cet appareil a un look d'enfer, je dirais même qu'il a un look futuriste, malgré son âge respectable (il fonctionnait déjà depuis plus longtemps que la plupart des four d'aujourd'hui quand je suis né!).
Le plus drôle, c'est que je n'ai pas fait exprès pour dénicher ce petit trésor d'appareil, c'est le hasard d'une recherche qui m'a fait tomber dessus, mais il faut avouer que ce poêle-là était vraiment fait pour moi.
En conclusion à ce second billet effleurant le sujet en quelques mois, je partage avec vous une anecdote amusante sur l'obsolescence planifiée. Vous avez certainement entendu parler de cette ampoule électrique d'une caserne de pompier à Livemore, en Californie, qui fonctionne depuis plus de cent ans. On a même mis une caméra web pour suivre son fonctionnement en ligne en direct depuis quelques années... L'anecdote est la suivante: on en est à la 3e webcam depuis l'instauration de ce lien web - et on vient de devoir changer le bloc d'alimentation de la caméra, alors que l'ampoule, elle, continue de fonctionner sans problèmes.
Éclairant, n'est-ce pas?
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On n'arrête pas le progrès : en plus d'être équipé d'une fenêtre et une ampoule qui permettent de regarder dans le four pendant la cuisson (une innovation baptisée "visualite" à l'époque), il y a même un guide de cuisson à même les commandes de cette cuisinière!
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* Un ajout de dernière minute, tiens: On m'a dit qu'en achetant une nouvelle cuisinière à induction, on ne pouvait utiliser les batteries de cuisine traditionnelles dessus, et qu'il fallait donc s'acheter toute une batterie de cuisine neuve et spécialement conçue pour ce genre de cuisinière, sans parler de changer le filage dans les murs ainsi que le disjoncteur du panneau électrique (Oh, le beau cas).
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1 commentaire:

  1. Daniel Sernine10:04 AM

    Cool!
    J'aime bien, aussi, l'anecdote de la webcam et de l'ampoule électrique...

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