Ça fait quelques mois déjà que je veux vous parler d'un étrange phénomène, observé dans mon quartier.
C'est qu'il y a quelques mois, je suis tombé sur une curieuse chose dans une rue près de chez moi. Quelqu'un avait mis aux vidanges un vieux lit en bois, et la tête de ce lit était ornée d'une pensée poétique, écrite avec une jolie calligraphie, à l'encre noire. Une bien belle chose mais étrange à voir sur un meuble de bois.
Quelques jours plus tard, j'ai vu une table jetée aux vidanges et comportant le même message à l'encre noire, la même calligraphie. J'aurais pu croire à un ensemble, si la table avait été du même bois et sur la même rue, mais non. Mieux encore, j'avais aperçu la table la veille... et elle ne portait pas le message! Il était clair que j'étais devant un artiste qui exprimait sa pensée sur les vidanges de mon quartier.
L'affaire allait prendre du sens un peu plus tard la même semaine, quand j'ai aperçu une télé à tube, le type que tout le monde jette aujourd'hui puisque nous n'avons plus de signal analogique. Sur l'écran gris de la télé, toujours dans la même calligraphie soignée, on pouvait lire: Garbage Beauty.
J'avais clairement affaire à un poète de la rue, un artiste urbain qui s'amusait à écrire des textes sur des meubles jetés aux poubelles. Je ne savais pas à ce moment là que ce troisième item portait le nom de mon poète.
J'allais passer tout le printemps et tout l'été à apercevoir les mots de cet individu que j'imaginais alors en rollerblade ou en vélo, la nuit, parcourant les ruelles de la Petite Patrie, pinceau à la main.
Un beau matin, alors que je prenais un Bixi au coin Beaubien et Drolet, j'ai aperçu une autre oeuvre de mon poète de poubelle, et je l'ai prise en photo. Un homme passait en vélo et m'informa qu'il trouvait ces gens-là très bons et leur art très original. "Ils ont même un blogue, et une page Facebook", me lança-t-il avant de me souhaiter une bonne journée.
J'allais découvrir que Garbage Beauty regroupe en fait trois personnes, et qu'ils ont effectivement un blogue où, de temps à autres, ils montrent leurs réalisations.
Mieux encore, pour ceux qui veulent connaître leur histoire et leurs anecdotes, j'ai même découvert le 3 août dernier - avec un étonnement certain - un article dans Le Devoir à propos de mes poètes de poubelles. On y apprend entre autres qu'ils exercent leur art dans quelques quartiers avoisinants le mien.
Et voilà donc pour l'histoire des poètes de poubelles de Montréal, une affaire qui prouve que parfois, il suffit de regarder dans la ruelle à côté de chez vous pour y voir une chose particulièrement originale.
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C'est qu'il y a quelques mois, je suis tombé sur une curieuse chose dans une rue près de chez moi. Quelqu'un avait mis aux vidanges un vieux lit en bois, et la tête de ce lit était ornée d'une pensée poétique, écrite avec une jolie calligraphie, à l'encre noire. Une bien belle chose mais étrange à voir sur un meuble de bois.
Quelques jours plus tard, j'ai vu une table jetée aux vidanges et comportant le même message à l'encre noire, la même calligraphie. J'aurais pu croire à un ensemble, si la table avait été du même bois et sur la même rue, mais non. Mieux encore, j'avais aperçu la table la veille... et elle ne portait pas le message! Il était clair que j'étais devant un artiste qui exprimait sa pensée sur les vidanges de mon quartier.
L'affaire allait prendre du sens un peu plus tard la même semaine, quand j'ai aperçu une télé à tube, le type que tout le monde jette aujourd'hui puisque nous n'avons plus de signal analogique. Sur l'écran gris de la télé, toujours dans la même calligraphie soignée, on pouvait lire: Garbage Beauty.
J'avais clairement affaire à un poète de la rue, un artiste urbain qui s'amusait à écrire des textes sur des meubles jetés aux poubelles. Je ne savais pas à ce moment là que ce troisième item portait le nom de mon poète.
J'allais passer tout le printemps et tout l'été à apercevoir les mots de cet individu que j'imaginais alors en rollerblade ou en vélo, la nuit, parcourant les ruelles de la Petite Patrie, pinceau à la main.
Un beau matin, alors que je prenais un Bixi au coin Beaubien et Drolet, j'ai aperçu une autre oeuvre de mon poète de poubelle, et je l'ai prise en photo. Un homme passait en vélo et m'informa qu'il trouvait ces gens-là très bons et leur art très original. "Ils ont même un blogue, et une page Facebook", me lança-t-il avant de me souhaiter une bonne journée.
J'allais découvrir que Garbage Beauty regroupe en fait trois personnes, et qu'ils ont effectivement un blogue où, de temps à autres, ils montrent leurs réalisations.
Mieux encore, pour ceux qui veulent connaître leur histoire et leurs anecdotes, j'ai même découvert le 3 août dernier - avec un étonnement certain - un article dans Le Devoir à propos de mes poètes de poubelles. On y apprend entre autres qu'ils exercent leur art dans quelques quartiers avoisinants le mien.
Et voilà donc pour l'histoire des poètes de poubelles de Montréal, une affaire qui prouve que parfois, il suffit de regarder dans la ruelle à côté de chez vous pour y voir une chose particulièrement originale.
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