mercredi 7 avril 2010

Quand la mort frappe

On ne sait jamais quoi dire, on ne sait pas comment réagir.
Quand la mort frappe, on ne sait jamais comment exprimer notre compassion envers les gens qui sont touchés de proche par la tragédie.
Car quand la mort frappe un jeune de 19 ans, c'est toujours une tragédie pour une famille.
Alors on offre ses condoléances, on partage la douleur, mais en silence, sans l'exprimer, sans oser.
Quand la mort frappe et que celui qu'elle frappe l'a choisi, alors tout s'arrête, le monde arrête de tourner, on dirait, on ne sait encore moins comment réconforter les proches, on se sent encore plus inutile face à tant de douleur et de questionnements.
Je ne connaissais pas Mathieu, mais je connais très bien certains membres de sa famille, à qui j'ai offert, de loin, mes condoléances pour cette perte immense qu'est un jeune de 19 ans.
Quand la mort frappe par choix, c'est inacceptable pour ceux qui restent, mais le libre choix semble difficile à contester. Évidemment, quand la mort frappe par choix, celui qui l'a choisie n'est plus réellement lui-même au moment de faire ce choix, alors malgré la colère et l'infinie tristesse devant la perte d'une vie qui commençait à peine, qui sortait à peine du moment le plus difficile, on pardonne malgré tout. On n'a pas d'autres choix.
On reste silencieux pendant des jours, parfois des semaines, puis on recommence lentement à parler, à écouter, à partager, à vivre.
Vivre, au vrai sens du terme, profiter de cette vie qui semble parfois si fragile, est encore la meilleure réponse à la mort.
J'espère que les proches de Mathieu vont pouvoir réapprendre à vivre. Ça sera long et la vie ne sera jamais plus la même, mais ça sera toujours la vie, et ça sera toujours mieux que la mort.
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