dimanche 18 avril 2010

Petits salmigondis cinéma

Toujours occupé - et à des choses bien moins fascinantes que lorsque je voyage - mais rassurez-vous, je reprendrai la route très bientôt et reviendrai avec plus de régularité pour vous parler de toutes ces choses fascinantes que l'on retrouve dans les contrées lointaines et exotiques... 
Sinon, et vu le mauvais temps qui nous afflige depuis plusieurs jours dans mon coin de pays, je continue à faire du rattrapage cinéma.
Voici donc quelques commentaires succincts sur trois films que j'ai bien aimé parmi les derniers films vus en salle ou en salon.
LE film à voir dans les films de 2010, c'est définitivement Shutter Island, de Martin Scorcese. C'est simple, tout est bon dans ce film. Excellent scénario (basé sur un roman de Dennis Lehane), intriguant et bien ficelé, dialogues intelligents, interprétation absolument parfaite de Leonardo DiCaprio, Mark Ruffalo et Ben Kingsley, pour ne mentionner que ceux-là (Emily Mortimer est aussi bonne dans un tout petit rôle, de même que Max Von Sydow). Pour les amateurs d'excellent cinéma, la réalisation de Scorcese est - une fois de plus - une véritable leçon sur la manière de faire un film. Le cinéaste se permet même un beau clin d'oeil au cinéma des années 60 et emprunte même certains effets musicaux et sonores d'époque pour ajouter à notre impression d'y être - dans l'action comme au cinéma, une idée fort originale. Ne manquez surtout pas la subtilité des toutes dernières minutes du film, où tout un pan de l'histoire se joue.
Dans un autre genre entièrement, je dois avouer que j'ai un faible pour les films de Guy Ritchie. Ses deux premiers films (Snatch et Lock Stock and Two Smoking barrels) demeurent une référence à mes yeux quand on parle de réalisateur à la touche personnelle. Par la suite, Ritchie a ramolli un peu, ou s'est répété, mais n'a pas réussi à trouver un sujet ou un scénario à la hauteur de ses capacités... jusqu'à Sherlock Holmes. Ritchie nous offre une revisite du mythique détective, modernisée (bien que l'action se déroule il y a un siècle) et dynamisée, originale et débridée, bref, totalement différente de toutes les lectures de Sherlock Holmes faites jusqu'ici au cinéma. Résultat: on n'aime ou on n'aime pas. Personnellement, j'ai beaucoup aimé. L'idée de faire de l'enquête principale une histoire potentiellement surnaturelle n'a pas rebuté l'amateur de fantastique en moi, ni l'amateur de Conan Doyle en moi - bien au contraire. Et si le scénario tire un peu en longueur et perd un peu de son rythme passé ses deux premiers tiers - en plus de ne pas surprendre plus qu'il ne le faut l'amateur éclairé de polar -, le film n'en reste pas moins une réussite dans le genre et j'aimerais beaucoup que toute cette équipe nous offre une autre de leurs aventures dans les prochaines années.
Robert Downey Jr campe un iconoclaste Sherlock face à Jude Law en parfait Dr Watson et une fort jolie Rachel McAdams en surprenante Adler. Le trio fonctionne à merveille et j'ai trouvé le degré d'humour juste à point, une rareté dans ce genre d'entreprise. La réalisation typique de Guy Ritchie, toute en petit flashbacks ou en micro-accéléré permet au réalisateur de s'amuser en nous amusant et de jouer avec sa trame narrative au profit de l'intrigue.
Si vous êtes des amateurs des frères Coen, que vous avez vu leur dernier film, et attendez impatiemment leur nouveau, j'ai quelque chose pour vous: The Men Who Stare at Goats ressemble à un film des Coen sans en être un. Aussi décapant, décalé et amusant, dérangeant et original que certains films des frères, la présence de Jeff Bridges et George Clooney n'est pas étrangère à l'impression de voir un film dans la lignée de Oh Brother... ou de The Big Lebowski. Le sujet - la guerre froide d'hier, l'espionnage de toujours, l'Irak d'aujourd'hui - est d'actualité sans s'y coller inutilement, les dialogues sont savoureux (j'allais même dire succulents), et la présence de Ewan McGregor dans cette histoire farfelu de militaire Jedi (!) permet des moments absolument délirants. Bref, une comédie satyrique comme je les aime, irrévérencieuse et tordante.
Les amateurs de fantastique n'étant pas des amateurs de pseudo new age galopant devraient se régaler autant que moi, de même que les amateurs de satyres politiques.
Voilà pour mes trois coups de coeur récents.
Et vous, quels films ajouteriez-vous à ceux-ci? Où lesquels déconseillez-vous?
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