Rosario, Argentine, 30 aout 2007.
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Me retrouver a Rosario est donc une sorte de pélerinage incontournable.
La photo de moi a Rosario n'a pas été prise dans un endroit au hasard, d'ailleurs. Je me tiens devant l'entrée de l'immeuble sis au 480 Entre Rios, ou les parents d'Ernesto louaient un appartement lors de la naissance de leur premier fils. Si j'y étais venu il y a trois ou quatre ans, il aurait falu que je connaisse l'adresse (je la connaissais), mais aujourd'hui, n'importe quel visiteur peut constater que c'est la maison natale d'El Che, avec la petite baniere rouge sur la rue (a gauche sur la photo).
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Rosario est, selon le guide de voyage Lonely Planet, la ville argentine parfaite et la ville préférée de plusieurs voyageurs. Pour ce voyageur-ci, Rosario a souffert du désormais célebre timing du voyage, puisque malheureusement pour cette jolie ville, elle a succédée a Buenos Aires dans mon voyage, et que la marche était trop haute a surmonter pour que je sois impressionné par Rosario. Rosario est une jolie ville, ne vous méprenez pas sur mes paroles, mais comme c'est un peu une petite Buenos Aires, on se contente difficilement de Rosario quand Buenos Aires est a quelques heures a peine.
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L'architecture européenne du 18-19e siecle témoigne d'une période de grandeur (passée) de Rosario, mais les édifices souffrent du passage du temps, et on soupconne le manque d'argent pour les entretenir ou restaurer et l'ensemble de l'architecture urbaine de Rosario n'a pas la splendeur de Buenos Aires, ni celle du Rosario du passé, ou meme du Rosario de l'enfance d'El Che, d'apres mois.
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Journal de voyage - Jour 97
Cordoba, Argentine, 2 Septembre 2007.
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"C'était un matin d'octobre, et je prenais avantage du congé du 17. Nous étions sous la vigne chez Alberto, buvant notre maté. (...) C'est comme ca que le voyage a été décidé, et il n'a jamais dévié du principe général décidé alors: l'improvisation."
-- Ernesto Che Guevara, Diarios de motocicleta (ma traduction).
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La scene dont parle Ernesto au début de son journal de voyage, elle se passe a Cordoba, ville ou il a passé son adolescence, et ou je me trouve au moment d'écrire ceci, moi aussi sous forme de journal de voyage et sous le signe de l'improvisation. (Un des signes de cette improvisation; j'avais vaguement prévu aller du sud du Pérou vers le Chili puis l'Argentine et la Bolivie, il semble que j'ai pris le chemin inverse a un moment donné...).
Je suis personnellement sur la route depuis 97 jours, donc 14 semaines, trois mois... J'avoue ce soir toute mon admiration pour Ernesto d'avoir dans des conditions difficiles maintenu son journal de voyage, écrivant pratiquement tous les jours. Maintenir le rythme n'est pas facile, il y a des moments ou on a tellement a faire juste pour s'occuper de soi-meme et des choses courantes et triviales comme laver les vetements et organiser quelques transports ou visites, sans parler de la fatigue qui s'accumule parfois lors des trajets de longue distance, ou des deux ou trois jours sans avoir le temps ou l'occasion de prendre une douche convenable (Sophie et Martin se souviennent certainement du Colca Canyon et du Salar d'Uyuni!), bref, chapeau Che pour tous les écrits que tu auras laissé sur tes voyages. Chevere! :-)
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Je me trouve donc a Cordoba, poursuivant mon exploration des villes du Che. Cordoba, (paradoxallement) me plait plus que Rosario, meme si son architecture n'a rien de plus exceptionnel. Soit ma mémoire de Buenos Aires commence a faire de la place pour autre chose (Prague, lors de mon premier séjour prolongé en Europe m'avait fait le meme effet, diminuant la "valeur" de Vienne, par exemple), soit l'ambiance jeune et décontractée de Cordoba m'affecte positivement. Jeune ambiance puisque Cordoba comporte sept universités et que comme toutes les villes universitaires, le rythme de vie semble affecté par la présence de plein de jeunes aux idéaux encore élevés :-). Si Rosario vit dans la splendeur et la grandeur de son passé, Cordoba sans le renier, est définitivement tourné vers le présent et le futur.
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Apres quelques jours, c'est demain le départ vers Mendoza et la vallée des vins les plus célebres d'Argentine. Je devrais recroiser le chemin d'Ernesto un peu plus tard, une fois au passé au Chili.
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