jeudi 15 juillet 2004

Adios Lloa - Baños - Tungurahua - Riobamba!
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Embarquement immédiat vers l'aventure.
Après avoir éprouvé quelques problèmes de santé (ennuyant, donc passons, c'est facile d'être malade au pays, alors c'est pas une histoire dépaysante!), j'ai eu à retarder d'une journée mes adieux à l'école et aux élèves, et manquer les deux dernières journées de classes d'anglais (je n'avais que quelques jeux eau programme anyway).
Ainsi, mercredi matin, encore faible mais avec assez de volonté pour me rendre à l'école, je suis arrivé comme une surprise pour Nely et les jeunes. On s'est dis adieux, avec beaucoup d'émotions, de hugs et de petits cadeaux. Comme j'aime voyager léger et que j'avais apporté avec moi plusieurs choses, j'en ai profité pour faire des cadeaux, parfois utiles (mon dictionnaire anglais-espagnol à Franklin, mon meilleur élève et le plus avancé, donc celui a qui ça sera le plus utile), parfois plus ludiques (mes acryliques et pinceaux et quelques toiles vierges pour Patricio et nancy (qui n'avaient pas pu venir voir Harry Potter faute de permission), mes deux meilleurs élèves de 6e. Ils regardaient ces choses avec tant de lumière dans les yeux, et les manipulaient comme si c'étaient des trésors. Pour leur montrer comment on utilise l'acrylique, j'ai réalisé un petit tableau (5x7 environ) sur le moment, en quinze-vingt minutes, représentant les montagnes de Lloa et les somments du Pichincha, avec le ciel et toutes ses couleurs (merci Griet et Vermeer). Un tableau en vingt minutes, avec une technique de courtes lignes que je n'avais encore jamais vraiment essayée, bien réussi (rappel, je suis un amateur qui n'y connait rien, alors je m'améliore et découvre à chaque tableau), et l'urgence du moment et le peu de temps de séchage m'obligeait à une technique de mélange et de surimposition mélangée de mes couleur qui donna un beau résultat, j'ai trouvé. Tk, j'ai donné le tableau à l'école, qui le fera encadrer avec une photo de ma famille en souvenir de mon passage.
J'ai eu de tres tres bons commentaires des jeunes (je m'y attendais un peu, on s'est bien amusé en apprenant, et son s'est bien entendu, on se respectait). Et Nely m'a dit que de tous les volontaires qu'elel a eu à Lloa, j'avais été celui qui avais le mieux réussi à enseigner de l'anglais avancé (pour leur niveau bien entendu) aux élèves et que ceux qui voudrait continuer au collège après n'aurait rien à craindre de leur niveau d'anglais par rapport aux élèves des écoles privées et publiques de Quito. Ça m'a fait grand plaisir, évidemment, puisque ça donne un résultat qui dépasse mes espérances en terme d'utilité brute. Elle m'a aussi dit (ne soyons pas inutilement modeste ici, j'ai des gens qui ont en partie financé ce projet, ils ont le droit de savoir que leur argent a servi et bien servi), elle m'a dit, donc que de tous les volontaires, j'ai été celui envers lequel les élèves se sont le plus attaché, et que j'ai été le meilleur (entendre le plus "bon" en tant que personne) avec eux, et le plus patient et que j'ai été, en terme pédagogique, le plus attentif et efficace qu'elle ait vu travailler. Bref, tout un compliment!!!!!! Je ne m'en cache pas, je suis très fier de ces commentaires, je peux dire mission accomplie envers ces jeunes de San Luis de Lloa. Bref, beaucoup d'émotions lors de cette dernière demie-journée.
D'ici dix jours, ce sera la fin des classes pour mes élèves, ils sont donc en période d'examen de fins d'années du ministère. Malheureusement, lors de mon retour dans le coin de Quito, l'école sera terminée. Il n'est pas impossible que je retourne uen dernière fois à San Luis pour visiter quelques familles, mais c'est incertain, évidemment.
Les élèves et nely se sotn cotisé pour m'offrir un cadeau. un petit toutou Winnie the Pooh (ils savaient que j'aime bien Winnie), qui s'appelle Winnie Boweys, du nom de l'école de San luis de Lloa où j'ai enseigné (Boweys était à l'origine le nom de la fondation qui a fait construire l'école). Avec une belle carte et pleins de cartes des enfants, très très émotif, je vous dis. J'avais préparé quelques cadeaux aussi, une carte, etc. Ensuite, le départ est venu, avec beaucoup d'accolades. jessica nous a tous bien fait rire. J'avais peu déjeuner, je me sentais un peu faible, et elel m'a offert une orange en voyant que j'avais peut-être faim. certainement la plus délicieuse et bienvenue orange de ma vie, je vous jure. Puis, elle est venue me coller, en voulant me souhaiter un bel au-revoir, puis a dit: Hasta... euh... (cherchant le mot juste)... Nunca? Et la moitié de la classe de rigoler, elle aussi (elle est très drôle et n'hésite pas à rire de ses gaffes) alors que l'autre moitié la raitait gentient d'idiote d'avoir ddit une chose pareille. Difficile à traduire justement, mais disons que c'est comme si on veut dire A bientôt à quelqu'un et que l'on dise,... Bon, eh bien à... euh... jamais?
Franklin, Nancy, Rosa et Patricio semblaient très tristes de me voir partir, les gamins ont réussi de peine et de misère à retenir leurs larmes (en bon gars), mais Rosa et Nancy se serraient dans leur bras.
Je suis donc reparti à la marche vers la route, puis nous avons attrapé une camionette qui nou sa offert un lift vers Quito, J'ai regardé le Guagua Pichincha pour uen dernière fois, et voilà.
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Pour ceux dont mon projet d'enseignement stimulait la lecture de ce journal, voilà, vous pouvez arrêter de lire ici. Tout ce qui suit relève de mon séjour et voyage qui se poursuit sur des bases différentes.
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La camionnette était en fait un guide de Quito qui revenait avec deux Allemands des eaux thermales du pied du Pichincha. Nely était un peu désorienté d'entendre parler Allemand, moi j'ai bien aimé pouvoir comprendre quelques mots ici et là de leur conversation. Ils ne parlaient pas español, alors en Allemand, nous avons´réussi à nous comprendre un peu, il s'agissait d'un couple de berlin, d'une cinquantaine d'années, qui ont été impressionnés de trouver à Lloa un gars qui avait visité berlin l'année précédente!
À la maison, j'ai rejoint mes deux nouvelles colocs (chanceux, toujours des colocs au féminin!! :-), Agnès et Cecilia, deux françaises qui se sont connues à Caracas lors de la correspondance de leur avion et qui se sont rendues comptes qu'elel venaient toutes les deux sur le même projet, i.e. celui de la fondación Chiriboga contre la déforestation d'un secteur du Pays. Agnès (environ 25 ans) est originaire de la région de Grenoble, alors que Cecilia (19) est de Nîmes.
Avant de travailler bénévolement avec tout un groupe de volontaires à partir de la semaine prochaine, elels voulaient voir quelques jours d'autres villes que Quito. Elles partaient donc cet après-midi de mercredi vers Baños.
J'ai fait mon backpack, fait mes adieux à la famille Mueses, et embarqué dans un bus pour baños avec mes deux copines de voyage.
Sommes arrivés à la pluie à Baños, de soir, donc peu de choses à y faire autrement que nous organiser, manger et dormir. Pour le repas, moi, j'ai opté pour mon premier vrai repas non-typique en huit semaines: un Spaghetti Bolognese. Bon, les gens de Bologna n'auraient pas été très fiers de la chose, mais à part la sauce qui goûtait cette épice (non identifiée) typique de la cuisine équatorienne et l'immense quantité de sel, c'était un spaghetti fort aceptable compte tenu des circonstances. Les filles ont pris la même chose, se disant qu'elle mangerait local pendant les 4 prochaiens semaines exclusivement, alors...
Lendemain matin (ce matin, Bordel, il s'en est passé des choses en moins de 48 h!!), j'avais plusieurs options, j'ai opté pour la semi-relax et la plus agréable: partager cette journée à Baños avec les copines et voyager en soirée. Nous avons été au village de Lligura, un très petit pueblo d'environ 40 habitants à une dizaine de km de años, par une rail, à pied, donc en randonnée dans la montagne. une superbe randonnée, le long d'un des nombreux petits cours d'eau (petits mais mouvementés) qui entourrent Baños.  Très agréable village également, échelle 7, je dirais, car on n'a pa pu y trouver de nourriture! Le dépanneur (huit mètres carrés pas plus je vous jure) vendait de l'eau et du coke en bouteille, trois sortes de biscuits secs, quelques bonbons, voilà. Nous avons parlé avec quelques gens de la place, quelques uns refusant de se faire prendre en photo, j'ai pris une photo dun pont microscopique (deux planches et un billot) enjambant les rapides de la petite rivière (nous l'avons traversé sans problèmes), avec en arrière-plan, quelques rapides, un âne et une maison dont une partie était véritablement sculpté dans le roc, avec un morceau brut et non applanie sur son versant nord. Vraiment différent.
la végétation est aussi fascinante, puisque Baños est le dernier arrêt vers l'est avant Puyo, ville du bassin de l'amazone (au fait, je suis donc un bon km plus bas qu'à Quito, côté altitude). Donc, végétation entre la forêt humide et la jungle, et petits singes capucins qui courrent partout et se font des amis des chiens du village (un en particulier que j'ai pris en photo se tenait sur la tête d'une sorte de chien de berger et lui jouait avec les oreilles!).
Quelques cascades également, la plus haute étant directement à Baños (d'autres sont accessibles via d'autres trails), bref, une randonnée fascinante et agréable.
Agnès et Cecilia se sont donc avérés pour deux jours des compagnes de voyage parfaite avec lesquelles je me suis très bien entendu. Ainsi, après notre retour vers Baños et un repas (j'ai opté pour une Pizza, qui finalement, n'avait rien d'italien, sans tomates ni sauce, enfin...), d'autres au-revoir, échanges de courriers électroniques, et me revoilà parti, pour Riobamba!!
Parenthèse: baños est au pied ud Volcan Tungurahua qui est aussi très actif. La ville a été évacuée à deux reprises (alerte rouge) depuis les 5 dernières années et en ce moment, elle est en alerte orange, un cran en-dessous de l'évacuation. Lors de nore randonnée, nous avons cru qu'un des nuages deriière les autres nuages était d'un gris foncé un peu louche pour un nuage, il avait plutôt l'air, pour un nuage, d'un champignon volcanique...
Fin de la parenthèse, ou presque, puisque ce que nous avons vu, c'était une éruption volcanique, en fait, on l'a réalisé plus tard...
Sur la route de Riobamba, dans le bus, en solo, je me suis fait un compagnon temporaire qui s'appelel Iraq et qui est originaire de Guayaquil. Nous avons parlé de tout et rien, il est avocat et grand amateur de littérature et poésie. une heure trente de conversation sur l'équateur - il adore ce pays - et sur ses auteurs favoris - Pablo Neruda, Walt Whitman, Dostoievski, Edgar Allan Poe, etc. Très agréable conversation, qui a fait paser le temps entre Baños et Riobamba très rapidement.
Enfin, pendant une bonne vingtaine de minutes, nous n'avons pratiquement rien dit, nous regardiosn simplement le spectacle hallucinant de l'éruption du Volcan Tungurahua. Im-Pres-Sion-Nant.
Quelques km de fumée et cendre qui forment un gros champignons qui contrsate totalement avec les nuages environnants, puis deux minutes s'écoulent, le nuage gris se dissipe et s'éloigne un peu au vent, et vlan, un autre champignon qui grossi à vue d'oeil en moins de deux minutes! Puis, vlan , une autre shot!!! Mon dieu, c'est ma première éruption et même mineure - pas de lave ni de feu visible - c'est un spectacle innoubliable! On a certainement pas évacué Baños pour si peu - il parait que le volcan fait ça environ une fois aux deux semaines ces jours-ci - mais quand même, c'est quelque chose à voir! Même Iraq, qui n'en est pas à sa première éruption, était fasciné, pas moyen de faire autrement!
Wow.
Riobamba, donc, arrivée de soir, pas vu grand chose, repartirai demain matin tôt pour faire Cuenca et relier Loja en soirée. Que du bus, environ 12h, ça va être ordinaire (les bus sont pas super confortables, évidemment, surtout à cause de la conduite), mais en même temps, les paysages sont si beaux que le temps passe très vite.
Je vous épargne les vendeurs ambulants de toutes sortes qui viennent envahir les bus à tous moments (même pour vendre des plantes médecinales contre les douleurs menstruelles ou les troubles de la prostate!!! Très comique celui-là), et les accidents de bus qui me semblent évités de justesse parfois (aujourd'hui, notre bus en a évité 3 d'après moi, mais on dirait que c'est juste normal pour les locaux alors...). Quand même, quand le chauffeur sent le besoin d'accompagner son coup de klaxon énergique d'un tout aussi énergique coup de frein qui fait hurler ceux-ci et fait crisser les pneux du bus (!) sur la route, c'était certainement pas pour fairé un Hola amical à l'autre véhicule, hein?
Bon, il est tard, je vais me coucher (avec dans mon estomac quelques frites et des ailes de poulet et un coke - un vrai repas nord-américain typique!!!!!!) :-)))
Suite je ne sais pas quand - soyez plus patiens maintenant que je suis sur la route et backpack a nouveau!

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