Visiter une ville en une journée ou une journée et demi est tout simplement impossible. Parfois, on se contente donc de l'essentiel, tentant d'agriper au passage un gout particulier, ou quelque chose de plus typique. Parfois, on s'en fout, puisque l'on est de passage obligé entre deux points de visites éloignés, ou parce que ce que l'on est venu visiter est autrement plus important. Par exemple... Puerto Iguazú était une petite ville correcte, mais la chose n'avait que peu d'importance puisque j'y étais pour aller voir les chutes. Posadas était une ville quelconque - et sans café internet dans son centro :( - mais c'était une étape entre Tucuman et Iguazú et l'intéret reposait dans la visite à San Ignacio.
La visite de Montevideo a été une petite improvisaion à partir de Buenos Aires, vu que le traversier vers Colonia ne prend qu'une heure et le bus Colonia-Montevideo un peu moins de trois heures...
J'avais donc peu lu sur la ville... et fait l'erreur de ne pas penser à consulter mon ami Luis Baz sur les choses à voir ou ne pas voir... Mais en fait, tout ca est du au hasard, c'est parfois juste une question de timing. Souvent, en voyage, tout dépend de votre timing.
Dans le cas de mon week-end en Uruguay, j'ai bien tenté de partir un jour avant, mais une épaisse brume dans le port de Buenos Aires a obligé les autorités à fermer le port et à retarder indéfiniment les traversiers... J'avais acheté, la veille, et d'avance, des billets pour un spectacle au théatre à Buenos Aires (Les Luthiers, commentaire à venir), et les seuls billets qui restaient étaient pour le show de samedi à 22h. Bref, question de timing, j'ai squeezé une rapide visite à Colonia/Montevideo en deux jours. C'est vraiment pas la manière de visiter un pays :-) , mais un coup d'oeil vaut mieux que rien...
Timing, donc... c'est grace aux hasards de timing que j'ai pu voir un show de Paul McCartney à Rome, par exemple, ou encore assister au concours de Miss Univers 2004 à Quito...
Et ce timing, il a fait que je débarque en Uruguay le 24 aout.
Uruguay + 24 aout = jour de la nostalgie (photo à l'appui, dans une fenetre de boutique). Pour cette journée, qui cette année était un vendredi, on consacre toutes les activités à la nostalgie. Les bars et radio et restos jouent des hits des annés 60 et 70, ce genre de choses. Bien sympathique, me direz-vous, mais comme c'était un vendredi soir/nuit et que les gens ont feté tard, mais que moi, arrivant de Buenos Aires via Colonia avec ma visite de Colonia dans le corps, j'étais un peu fatigué, je me suis couché plus tot que tous les habitants de Montevideo, probablement :-)
Déjà, arriver dans une ville inconnue après la tombée de la nuit, c'est pas l'idéal. Généralement, à peu d'exceptions près, les villes inconnues ont un air un peu glauque le soir ou la nuit, quand le seul éclairage provient des boutiques, lampadaires et voitures et bus. Les gens projettent des ombres étranges un peu partout, des bruits inhabituels se font entendre, des silhouettes se profilent dans les coins sombres, bref, rares sont les villes qui peuvent donner un excellente première impression de nuit. Je me suis donc couché tot, après une courte exploration de quelques rues et plazas du centro et de l'avenue 18 de Julio, j'étais fatigué, et comme l'hiver Uruguayien est sérieux, il faisait un froid de canard, doublé d'un vent à écorner ces memes canards, tiens!
Le lendemain matin, frais et dispo, j'était pret pour un "early start". Le hic, c'est que le samedi matin, dans la capitale la plus tranquille de l'Amérique Latine, et le lendemain du jour de la nostalgie... j'étais le seul à etre pret pour un départ rapide.
Montevideo devant moi: un désert urbain. Personne. Tout est fermé. Tout. resto, café, tout. Musées, églises, marchés, boutiques d'artisanat, tout. Une journée de tout fermé, c'est le cauchemar du visiteur.
Stephen King, à ma place, aurait eu un fun fou, aurait donné libre court à son imagination, et aurait, quelques mois plus tard, pondu un roman d'épouvante à la The Stand, ou Desperation...
Mais, je n'étais pas seul, en fait, à etre éveillé en ce samedi matin. Je me suis rapidement rendu compte que des étonnants itinérants à cheval parcourraient le centro et la ciudad vieja, pour ne stopper qu'occasionnellement pour fouiller dans les vidanges, puis repartir. Les bruits de sabots sur les rues étant les seuls bruits à part quelques cris de perroquets à se faire entendre dans la capitale du pays.
Ces vidangeurs à cheval m'ont tout de meme inspiré une petite fiction (en cours d'écriture)... ils sont plus intriguants encore qu'ils en ont l'air.
Le secteur du terminus était paradoxalement achalandé à comparer au reste, le petit centre commercial du Terminus était meme ouvert et animé. Un contraste étonnant, dont j'ai profité quelques minutes avant de reprendre un bus vers Colonia et son port...
En sortant du port de Buenos Aires, j'ai marché quelques minutes, pour joindre l'avenida Florida, et la descendre vers l'avenida de Mayo et mon auberge. L'animation du centro de Buenos Aires était absolument étonnant à comparer au désert urbain que la capitale de l'Uruguay venait de m'offrir:
(Et puis un dernier détail qui joue contre l'Uruguay en ce moment, à part le froid de canard et le vent glacial des deux villes visitées; tout y est plus cher qu'en Argentine et les autres pays par lesquels je suis passé pendant mon voyage. Dur pour le budget du voyageur, mais tant mieux si l'économie de cette "Suisse de l'Amérique du Sud" va mieux, aprés la crise économique du début du millénaire).
Hola! Je reviens d'un long week-end à Montevideo et tu as raison, tout est fermé le samedi, mais attention, surtout le samedi après-midi (et le dimanche auss-i).
RépondreSupprimerMais contrairement à ce que tu as pu vivre, moi, j'ai trouvé ça terriblement génial, une ville vide. Tu l'as pour toi tout seul.
ps: j'ai un blog d'images par-là: http://entropics-manda.tumblr.com/
le 25 aout est jour férié en Uruguay, c'est le jour de l'Indépendance. Donc, tout est encore plus fermé que d'habitude !
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