dimanche 26 janvier 2025

Quand le Telejornal portugais tourne au comique - révélation choc!

Parfois, écouter les nouvelles à la télé peut devenir très drôle.

Au Portugal, écouter en direct le «Telejornal» permet d'améliorer ma compréhension de la langue locale, et permet aussi de comprendre un peu plus la culture du pays. Les sujets importants, les dossiers qui les préoccupent, même si je ne connais pas ces sujets, ça donne des indices sur le pays et ses médias.

L'exercice est intéressant à plusieurs points de vue, donc. Évidemment, c'est un défi constant à cause de la langue que je ne maitrise pas du tout - je saisi généralement l'essentiel d'une nouvelle, grâce aux présentateurs qui articulent bien, au contexte restreint d'un reportage, et de la barre de nouvelle au bas de l'écran qui résume parfois le sujet. Il m'arrive toutefois de tomber sur assez de mots inconnus ou impossibles à deviner pour ne rien comprendre d'une nouvelle, même après avoir écouter le reportage.

Le portugais parlé est assez difficile à saisir. Contrairement à l'espagnol - où on prononce toutes les lettres et que chacune a une seule prononciation, si on oublie les accents locaux et le joual - le portugais est difficile à l'oreille à cause d'une prononciation qui est souvent totalement différente de ce qu'on «voit» à l'écrit.

Malgré ça, je suis arrivé à comprendre deux nouvelles intéressantes cette semaine; la première fait suite à mon séjour de l'an dernier, où le Telejornal était dominé par la campagne électorale nationale - couverture des élections qui ont vu arriver au pouvoir une coalition minoritaire de centre-droite, avec quand même pas mal de vote pour un parti d'extrême droite. 

Cette nouvelle concerne ce parti d'extrême-droite, qui a dû exclure un de ses députés du parti - un dénommé Miguel Arruda, qui siège donc désormais comme indépendant. Il vient d'être accusé d'un délit, et le chef du parti a répété que personne n'est au-dessus de la justice. Dans un segment particulièrement amusant, on mentionnait qu'il y avait eu pression par la suite pour que le dit député doive s'asseoir ailleurs en chambre, pour éviter qu'il conserve le même siège avec ses anciens collègues. Le Telejornal a passé un bon dix minutes là-dessus, deux jours consécutifs.

L'autre nouvelle m'a concerné plus directement; il y a eu une sorte d'épidémie de vol de bagages à l'aéroport de Lisbonne. Heureusement pour moi, comme je vole depuis quelques années sans bagages en soute, j'ai toujours mon petit sac à dos avec moi. Je suis donc à l'abri, mais je suis néanmoins passé par cet aéroport à trois reprises dans les derniers 12 mois et prévois y repasser dans quelques semaines.

J'ai donc porté attention au reportage sur le vol des bagages.

Puis, j'ai noté quelque chose d'étrange. Dans la barre au bas de l'écran, pendant le reportage sur le vol de bagages, le nom du député d'extrême-droite, Miguel Arruda, apparaissait encore. Glitch informatique? Problème de titreur endormi?

Non! Le reportage se poursuit et devient à la fois une révélation choc et une histoire assez comique!

Le vol de bagages ne concernait pas seulement l'aéroport de Lisbonne, mais aussi un aéroport des Açores... et le suspect qui est accusé de ces vols n'est nul autre que le député Miguel Arruda (représentant d'un comté aux Açores)! C'est l'accusation de vol de bagages qui l'a fait exclure de son parti! Le député volait des valises dans les carrousel d'aéroport pour revendre le contenu dérobé sur Internet!

Ça ne s'invente pas - surtout de la part d'un député du parti qui crie haut et fort qu'on doit être plus dur avec les délinquants et criminel!

J'imagine que la veille, quand le Telejornal parlait de l'expulsion du député de son parti, le délit en question devait être mentionné, mais ne comprenant pas 100% de ce qui est dit au Telejornal, j'avais raté cette... subtilité dans la nouvelle.

Ainsi, le Telejornal, bien involontairement, s'est transformé pour moi en suspense comique au moment de cette révélation choc sur le député voleur de valise dans les aéroports.

Voilà, les joies de suivre les nouvelles dans une contrée et une langue étrangères; on comprend avec quelques jours de retard, et en riant franchement quand on a fait le lien entre ces deux nouvelles... assez farfelues, quand même, une fois combinées.

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Note: Le visuel accompagnant ce billet est tiré d'une magnifique journée de promenade en ville et en bord de mer. C'est plus joli que de mettre la binette d'un imbécile d'extrême-droite voleur de bagages.
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samedi 25 janvier 2025

La vue du 25 janvier.

 


mercredi 22 janvier 2025

Couleurs d'Algarve malgré la pluie

Il pleut depuis notre arrivée, alors les journées sont tranquilles côté explorations. On en profite pour s'installer, faire une épicerie, acheter quelques nécessités, lire, et écouter la télé portugaise, toujours une source intéressante pour tenter de mieux comprendre la langue et la culture locale. (voir nos émissions de l'an dernier, on a repris les mêmes habitudes assez rapidement, c'est amusant de retrouver ce genre de choses).

J'ai quand même capté quelques photos m'apparaissant intéressantes dans les circonstances.


Le tunnel creusé dans la montagne, qui mène du centro historico vers la plage, a été rénové. L'an dernier, lors de notre séjour, il y avait des travaux sur les parois et au sol pour installer les projecteurs, alors les photos n'offraient pas ce genre de rendu.


Porte dont le bas semble avoir été rongé par les éléments... Rua 5 octubre.


Juste à côté de l'auberge Peneco Guesthouse, on retrouve une ruelle se terminant par cet escalier. J'aimais bien l'aspect coupé en deux de cette vue.


Nous avons loué un petit appartement dans le quartier Caliços. Le salon et la fenêtre du patio donnent plein sud, donc nous aurons du soleil pendant notre séjour. J'ai joué de chance en fin de journée hier, une éclaircie m'a permis de capter cette vue. Quelques heures plus tard, c'était l'orage; éclairs, tonnerre, pluie torrentielle et vents violents.


Ici, j'invite le lecteur à aller voir la différence avec une photo d'un point de vue similaire, publiée l'an dernier par une belle journée ensoleillée... Voir la dernière photo de ce billet-ci.

L'Algarve est définitivement différente sous un ciel gris plutôt que sous le soleil.

Le beau temps reviendra d'ici peu et ramènera les couleurs en Algarve.

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mardi 21 janvier 2025

De retour en Algarve - pour voyager, il suffit d'exister

Il y a de ces endroits - et ils sont nombreux - qu'on apprécie particulièrement et que l'on regrette de quitter au moment du retour au pays. Ça arrive souvent quand on voyage en déplacement pour visiter plusieurs sites ou villes et villages, bien sur, et on se dit qu'on reviendra éventuellement. (et j'y suis revenu, à plusieurs de ces endroits). 

Quand on effectue un séjour prolongé au même endroit, il y a deux cas de figure: soit on a l'impression d'avoir fait le tour du lieu et des environs, c'était agréable, on a apprécié, mais on a aussi le goût d'aller voir ailleurs; soit on se dit qu'on a clairement pas terminé d'explorer l'endroit et les environs, et qu'on a tellement aimé ça qu'il faut absolument y revenir.

L'Algarve, région du sud du Portugal explorée en partie l'an dernier à pareille date fait partie de cette seconde catégorie. Tout comme la ville de Mexico visitée pendant plusieurs semaines l'automne dernier d'ailleurs. Il n'est donc pas étonnant que je me retrouve (déjà?) de retour dans le sud du Portugal pour un (court) séjour; il s'agit essentiellement de la suite de mon séjour de l'hiver dernier. 

Les billets seront donc peut-être un peu moins nombreux que de coutume, puisque j'ai déjà documenté un séjour ici, mais je vais quand même publier quelques impressions et mes notes de voyage dans les environs quand j'irai explorer des lieux et villes que je n'avais pas eu l'occasion de visiter l'an dernier.

Les séjours prolongés - qui deviennent la norme en ce qui nous concerne depuis qu'on a repris la route en 2022 - seront donc au programme pour encore un moment sur ce journal. Ils offrent des opportunités que le voyage en déplacement n'offre pas et, il faut avouer, sont un peu moins fatiguant si nous ne sommes pas à 100% en mode vacances. 

Un hébergement fixe pendant quelques semaines permet aussi d'économiser par rapport à des nuitées à la pièce, et la possibilité de faire des épiceries plus consistantes que de l'épicerie de survie au jour le jour permet aussi d'économiser sur le coût de la nourriture. Mon intérêt pour les transports en commun me également fait économiser sur les transports. Même si je ne loue jamais de voiture ni ne prends de taxis, même en voyage en déplacement, il y a économie de transport quand on réside au même endroit pour explorer les environs. Et on aura compris que je ne suis pas un fan de restaurants (même au pays) puisqu'en voyage, se nourrir dans les restos 3 repas par jour ruinerait vite ce voyageur-ci, qui s'entête à rappeler à ses millions de lecteurs, qu'on peut voyager sur un budget sans que ça ne coûte une fortune. 

D'ailleurs, c'est le secret pour voyager souvent et pour de longues périodes; je n'aurais jamais eu les moyens de voyager autant et pour des mois à la fois en m'hébergeant dans des hôtels semi-luxe ou de luxe à la nuitée et en mangeant au restaurant quotidiennement. Et on ne parle pas des voitures de location ou des déplacements en taxis, qui sont le mode courant chez les touristes lambda. Ceci explique probablement aussi pourquoi la majorité des gens pensent que voyager coûte très cher (ça leur coûte très cher de voyager ainsi), et pourquoi ils sont convaincus que je suis très très riche pour pouvoir voyager autant. (Permettez: Hahahaha!).

Anecdote, tiens, puisque je parle de budget. En 2003, Suze et moi avions chacun deux emplois à temps partiel au salaire minimum (cinémas et cafés), et on a réussi à mettre assez d'argent de côté (en habitant Vancouver, une ville renommée pour son coût de vie élevé) pour nous "payer" trois mois de voyage en Europe couvrant 9 pays. C'est tout dire côté budget de voyage.

Mais je m'égare; j'étais en Algarve :-)

Nous sommes arrivés via un vol direct Montréal-Lisbonne sans histoire, puis on a emprunté le métro pour nous rendre de l'aéroport au terminus de bus Oriente. (Le métro à partir de l'aéroport est quelque chose de courant dans le reste du monde civilisé, ça sera quasi un miracle quand on aura le REM à l'aéroport de Montréal). Quinze minutes après notre arrivée à Oriente, nous étions en route pour l'Algarve (dans un autre élan d'efficacité des transports collectifs absents de chez nous).

Nous sommes donc arrivés hier en après-midi sous une pluie battante et selon les prévisions locales, a va durer quelques jours. On prendra donc le temps de s'installer avant d'aller vagabonder quand la météo sera plus clémente; un autre avantage des séjours de «slow travel» ("voyage lent"); ce n'est ni la panique ni le désagrément si on a 2-3 jours de mauvais temps, on peut attendre avant d'aller visiter.

Le mauvais temps ne m'a toutefois pas empêché de prendre quelques photos (ça en prend pas mal pour m'empêcher d'aller fouiner avec mon appareil en main), d'où le visuel de ce billet et des quelques suivants.

L'Esprit Vagabond, journal de voyage, jour 2.

p.s.: Cette devise pourrait être la mienne:


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