Est-ce parce que tous les chemins y mènent que je retourne à Rome 11 ans après mon premier passage? Répondre à cette question revient à poursuivre ma réflexion sur le voyage et sur mes voyages, réflexion entamée depuis un moment et qui, en 2013, a modifié un peu ma relation à ce blogue. Et cette réflexion, elle se terminera - enfin pour ce qui est de sa manifestation sous la forme de billets publiés ici - avec ce dernier retour, celui à Rome et en Italie. La suite sera donc composée d'aventures nouvelles.
C'est évidemment une boutade de dire que je retourne à Rome parce que tous les chemins y mènent. J'avais d'ailleurs déjà utilisé cette blague comme un canular alors que je me trouvais à Pula, en Croatie, devant un amphithéâtre à l'allure célèbre.
En réalité, si je pars pour l'Italie dans une dizaine de jours, c'est de la faute de mon père, un homme à qui je ressemble beaucoup et à qui je dois beaucoup, mais qui, contrairement à moi, n'a pas la fibre voyageuse. Jeune, il a certes exploré un peu, dans la mesure de ses moyens et surtout, des moyens de l'époque, mais le voyage n'a jamais été une de ses priorités, encore moins une de ses passions. Mon père fait partie de ces gens - je pense aussi à mon ami Joël qui partage ce trait de caractère avec mon père - qui préfèrent généralement leurs pantoufles à l'inconnu de l'aventure. Je ne parle pas de strict confort matériel, je parle plutôt de l'aspect réconfortant et agréable de se savoir chez soi, dans ses affaires. Ainsi, j'ai toujours vu mon père très heureux de revenir chez lui après une semaine ou même seulement quelques jours passés à l'extérieur.
En 2006, j'ai expérimenté avec mon père et ma mère, le voyage en sac à dos, en France et en Espagne, pendant deux semaines. J'avais cru que la fibre voyageuse de mon père aurait pu se développer à partir de cette expérience agréable, mais mon père - bien qu'il ait beaucoup apprécié son voyage - a également beaucoup apprécié son retour chez lui.
Quelques suggestions ont depuis été reçues d'un revers de la main. Couper l'hiver en deux avec une semaine à Cuba? Bah. Au Mexique? Bof. La Floride, encore pire! Il faut dire que mon père n'est pas un grand amateur de chaleur, il aime son climat tempéré, alors courir s'installer sur la plage par 40 degrés est loin de son idée du paradis; qui pour lui, ressemble plus à une bonne bière fraîche dégustée à l'ombre d'une balancelle dans sa cour arrière, bref, chez lui. S'il y a beaucoup de gens qui ne sont pas heureux chez eux, mon père n'en fait pas partie, puisque son foyer a toujours semblé pour lui un havre de paix.
Parmi les idées qui circulaient, il n'y en qu'une qui évoquait une réaction positive de mon père; l'Italie. Féru d'histoire classique, ayant étudié le grec et le latin, ancien séminariste au fait de l'histoire des papes et du Vatican, l'Italie a plusieurs atouts qui lui permettent de s'y intéresser au point de vouloir s'y rendre et quitter son chez soi pour quelques semaines.
Mon père est un amateur de proverbes, alors j'en utiliserai un ici qui m'apparaît particulièrement approprié. On dit que Rome ne s'est pas faite en un jour (et qu'il faut donc de la persévérance pour arriver à un tel résultat), alors voilà donc que mon père ne s'y sera pas rendu en un jour non plus, malgré ce qu'un court vol Montréal-Rome peut laisser croire. Car si huit ans après la France et l'Espagne, nous voilà fin prêts, lui, ma mère et moi, pour notre départ pour l'Italie, l'idée de ce voyage a été semée à peine quelques semaines après leur retour en 2006.
Nous partons donc pour un séjour en indépendant de 3 semaines, qui nous verra zigzaguer entre Rome et Venise, question d'explorer quelques-unes des richesses culturelles que ce pays compte par millions. Pour moi, ce voyage sera fait de retours et d'inconnu, puisque parmi les destinations planifiées, on retrouve quelques incontournables où j'ai déjà mis les pieds brièvement en 2003, mais aussi plusieurs lieux que je n'ai pas encore exploré.
Je ne sais pas encore quelle forme prendront les billets que je publierai sur ce voyage, puisque j'ai plus ou moins décidé d'abandonner la forme "guide touristique" qui s'était imposée depuis quelques temps. Nous verrons bien ce que l'Italie m'apportera comme inspiration, mais je sais déjà que côté photos, je devrais me gâter puisque ce sera ma première présence en sol romain avec une caméra numérique (en fait, il s'agirait de ma première présence en sol italien armé d'une telle caméra si je n'avais pas fait un détour par Trieste et Venise en 2011 à partir des Balkans).
Et avant de partir, je vous laisse sur une question quiz: Trouvez-moi une chanson avec "Venise" et "Trieste" dans le titre.
Et avant de partir, je vous laisse sur une question quiz: Trouvez-moi une chanson avec "Venise" et "Trieste" dans le titre.
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Salut, quelques mots te dire que je comprends ton on est bien chez-soi.
RépondreSupprimerMais j'aime aussi voir autre chose que mon chez-moi.
J'espère que tu n'abandonneras pas complètement l'idée d'être un guide touristique. J'aimerais bien faire un ou deux autres voyages avec toi. L"idée est lancée. Comme tu as fait avec ton père je sème une graine pour l'avenir.
Denis, je te tiendrai au courant de mes déplacements, et la plupart du temps, il n'en tiendra qu'à toi de suivre :-)
Supprimer«Que c'est Trieste Venise», de Charles Aznavour?
RépondreSupprimerOK d'abord.
«Lettre de Venise», Pierre Flynn, sur l'album Jardins de Babylone.
À ajouter dans notre grand catalogue de coïncidences: j'ai ré-écouté cet album un soir d'insomnie voilà moins d'un mois, alors que je n'y avais pas touché depuis des années... :O/
Hehehe, oui, Aznavour, un petit jeu de mot sur Trieste et triste, évidemment, bravo :-)
SupprimerEt je me souviens très bien de l'album de Flynn, mais ça fait des années que je n'ai pas écouté.