dimanche 3 juin 2012

Crise sociale: Anticapitalistes, marxistes et pandas anarchistes

«Assez, c'est assez!» a tonné le ministre des Finances et responsable de la métropole, Raymond Bachand. «La perturbation délibérée de l'économie de Montréal» par des «groupes anticapitalistes et marxistes» doit cesser.
- La Presse, 15 mai 2012.

«La désobéissance civile, c'est un beau mot pour dire vandalisme».
- Ministre libéral Jean-Marc Fournier (Rapporté par La Presse), 22 mai 2012.

Journaliste: - Qu'est-ce que vous faites des casseroles?
Jean Charest: - On considère ça comme des menaces.
- Téléjournal 18h Montréal (Conférence de presse du Premier Ministre, 31 mai 2012.

"C'est certain qu'on a l'impression que la 3e guerre mondiale vient d'être déclarée au Québec"
- G. Rozon, homme d'affaires, Téléjournal 18h Montréal, 27 mai.
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Suite à ces déclarations aussi outrancières que grossières et ridicules, j'ai pensé vous montrer le visage de ces anticapitalistes et ces marxistes qui hantent Montréal et perturbent délibérément son économie.
Question de savoir de quoi se méfier, de qui se méfier, et qui craindre, selon la rhétorique des hauts dirigeants de l'État québécois actuels et de leurs vassaux du commerce.
Car n'écoutant que mon courage et n'ayant comme objectif que de bien vous informer, chers lecteurs, je suis descendu dans la rue au péril de ma vie. Oui, oui, dans la rue, à Montréal, en plein coeur du conflit qui met le Québec à feu et à sang, à en croire quelques commentateurs et qui donne l'impression d'être rien de moins qu'en guerre, et mondiale à part ça.
Voici les dangereux anarchistes que j'ai rencontré lors de ces missions risquées, armé de mon appareil photo.


Voici le premier groupe de ces citoyens coupables de désobéissance civile. Ils sont plus de 50, et n'ont pas communiqué leur trajet à la police. Ce soir-là, le trajet était de traverser la rue sur les quatre côtés du carrefour pendant deux heures, et ce, exclusivement au feu vert. Une activités particulièrement perturbatrice.


L'immeuble à l'arrière plan est celui dans lequel j'habite (on voit d'ailleurs deux fenêtres de mon appartement et mon balcon). Les dangereux anarchistes sévissent donc littéralement à côté de chez moi. On ne dira pas que je n'aime pas vivre dangereusement; je suis exposé à l'anarchie à toute heure du jour ou de la nuit.


L'arme de prédilection de ces sauvages perturbateurs de l'économie de Montréal: la casserole. Même si je n'ai vu aucun manifestant l'utiliser pour frapper autrui (ils se contentent de taper dessus avec des ustensiles), on ne sait jamais; le PM considère ça comme menaçant, alors je me méfie et reste sur mes gardes.


Je me suis même aventuré dans un autre quartier, en fin de journée (et j'y suis resté après le coucher du soleil, une imprudence). Les amateurs de vandalisme et détonateurs de 3e guerre mondiale ressemblent à s'y méprendre à ceux de mon coin de rue.


Il est ardu de distinguer l'anticapitaliste et le marxiste, à moins de le voir à l'oeuvre avec sa casserole. Ces anarchistes ressemblent étonnamment à tous les gens normaux de la population. La prudence est donc de mise, car vous pourriez en avoir à côté de vous sans même vous en douter.


Leurs slogans donnent froid dans le dos par leur violence insoupçonnable. Ils n'hésitent pas non plus à utiliser un langage blasphématoire ("La loi spéciale, on s'en câlisse", ou "La loi matraque, on s'en tabarnac").


Par pure terreur, évidemment, certains résidents les appuient sur leur passage, afin d'éviter de voir leurs maisons détruites par les vandales amateurs de désobéissance civile. La peur règne sur les quartiers de Montréal au point où les résidents encouragent même leurs enfants à imiter les manifestants pour les apaiser et augmenter leurs chances de survie en cette période de guerre.


On en voit de plus en plus arborant des déguisement ou des costumes ou encore des breloques à l'effigie d'animaux sauvages.


Leur chef, leader incontestable du mouvement, est un anarchiste avoué. Les manifestants lui vouent un véritable culte. Certains le craignent et se couvrent le visage de masques de lapins quand ils l'accompagnent dans leur interminables marches dans toute la ville.


On assiste en pleine rue à des scènes qui glacent le sang; ici, une enfant est sacrifiée et offerte à l'animal pour calmer sa soif d'anarchie et de chaos.


Sur une page officielle d'un grand réseau social, l'animal va jusqu'à prôner la gratuité scolaire, une menace inconcevable au modèle de tarification imposé par le gouvernement. Portant le carré aux couleurs du communisme, l'idole ne se gène pas pour utiliser un langage grossier ("Je ne suis pas une fucking mascotte").


Le motto de ce groupe redoutable de joueurs de casseroles infatigables est "Solidarité". De quoi vous empêcher de dormir la nuit. 


La police est bien au fait de l'existence du groupe et des agissements de son leader; comme en témoignent certaines citations du SPVM sur un réseau social bien connu.


Enfin, si jamais vous en apercevez quelques-uns, sur une terrasse (la belle vie), ils sont faciles à identifier, car ils ont maintenant leur bière, un produit nocif à base d'alcool et d'érable, dont semblent friand ces manifestants printaniers.
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C'était L'esprit Vagabond, reporter en zone de guerre.

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