Je viens de passer quelques jours au Lac St-Jean et il n'y a rien de tel pour que je retrouve mes belles valeurs traditionnelles jeannoises.
J'étais de passage mercredi dernier à Roberval, ma ville natale et comme je viens rarement l'hiver à Roberval, j'ai profité de cette visite exceptionnelle (mais éclair) pour aller voir le Village sur glace.
À Roberval, depuis plusieurs années déjà, ce qui a commencé comme une idée un peu originale est devenue une tradition et s'est développé énormément. On installe, sur le Lac St-Jean, gelé pour l'hiver, des petites maisonnettes qui forment une sorte de village, et les gens y vivent à temps partiel (ou temps plein) un peu comme certains le font dans un chalet l'été.
L'ensemble est assez charmant, entouré d'un anneau de glace, de sentiers de neige, agrémenté de patinoires et autres activités typiquement hivernales.
Malheureusement pour les photos, vu l'hiver particulièrement doux cette année, la glace fond plus vite que de coutume et une partie des villageois ont déjà retiré leur chalet sur glace du village.
N'empêche, l'ensemble n'est pas dépourvu de charme, et l'horizon bleu et blanc offert par le Lac St-Jean gelé est un parfait décor pour un tel village.
J'ai aussi vu la Mairie du village sur glace et noté le panneau de félicitations à Marianne St-Gelais, double médaillée d'argent aux Jeux Olympiques de Vancouver. (Au centre de la photo ci-contre).
Après tout, quel meilleur endroit pour rendre hommage à une patineuse qu'un village entièrement érigé sur la glace?
Au centre-ville, je suis allé casser la croûte avec mon ami Jean-Luc à l'Amaretto, le resto-pub situé sur le boulevard St-Joseph. En face du pub, j'ai pris cette photo du salon de coiffure / barbier qui est à cet endroit depuis aussi loin que je me rappelle.
Je ne sais pas à quoi il servira dans le film "Le Vendeur", de Sébastien Pilote, mais une semaine avant mon passage, le salon en question était le lieu de tournage de scènes de ce long métrage québécois. Le vendeur du titre, personnage principal du film, est un vendeur de voiture, pas un barbier.
D'ailleurs, les scènes tournées sur son lieu de travail ont été tournées à Dolbeau-Mistassini, où j'ai passé le plus clair de mon temps pendant mes quelques jours au Lac. Le réalisateur raconte dans une entrevue publiée dans un journal régional, qu'il avait choisi le Lac St-Jean pour tourner ses scènes d'hiver avec de la neige.
Il est tombé sur un des hivers les plus doux de l'histoire du Lac, et a dû se faire livrer de la neige par des voisins et des entrepreneurs, pour s'assurer d'en avoir sur le tournage! Mon ami Jean-Luc m'a d'ailleurs confirmé (en m'envoyant la photo ci-contre pendant le tournage devant le salon de coiffure de la photo précédente) que la Ville de Roberval a livré de la neige sur ce lieu de tournage sans arrêt, puisque la neige fondait à mesure! (On peut aussi apercevoir l'Amaretto sur le coin de rue en face du salon).
L'édifice à côté de l'Amaretto (qu'on ne voit pas sur ces photos) abrite un magasin à rayons arborant une affiche informant sa clientèle en français, anglais et atikamekw! Après les affiches en maya du Guatemala, j'ai trouvé original d'immortaliser celle-ci, issue de ma ville natale.
En revenant vers Dolbeau-Mistassini, je suis passé par St-Félicien et j'ai vu cet hommage à Marianne St-Gelais, à l'entrée de la ville qu'elle a longtemps habité (elle habite maintenant Montréal, où elle s'entraîne).
Bon, l'affiche est plus grande que celle de Roberval... Mais pas située dans un site aussi charmant qu'un village sur glace, non?
Haha, vous aurez compris que je parodie ce typique esprit de clocher qui caractérise bien souvent les petites villes de région.
C'est parce que vous ignorez que depuis que Roberval a son village sur glace... St-Félicien a décidé d'avoir le sien aussi :-)... Hum, comme St-Félicien n'est pas une ville donnant sur le Lac St-Jean (mais sur une rivière), cet hiver trop doux les a empêché d'ériger le village cette année faute de glace...
Il a donc été déplacé sur un terrain vague derrière le Cégep le long de la route régionale, entouré de slush et de boue... et ce, bien à l'abri sous une ligne à haute tension... Charmant! :-)
Gnagnagna.
Esprit de clocher, moi? Pfff...!
Au fait - juste pour être certain que vous ayez les bonnes informations - saviez-vous où elle est née, Marianne St-Gelais?
À Roberval, bien entendu...
:-)
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Bon, il est temps que je parte du Lac, moi!
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