Je profite d'un arret imprévu a Nha Trang pour publier quelques photos, sans ordre particulier, mais qui sont toutes reliées par le theme de la route, au Vietnam.
Depuis notre arrivée, nous avons tout de meme parcourru un bon millier de km, ce qui semble peu mais qui demande du temps, au Vietnam.
Nous avons réussi a faire les 250 km de route de Mui Ne vers Nha Trang en 5h et des poussieres, ce qui nous donnait une moyenne respectable de 50 km/h, notre record en terme de trajet sur les routes du pays. (Trajet qui devait se dérouler de 13h a 18h, mais le bus avait 30 minutes de retard, puis s'est arreté 25 minutes pour faire manger le conducteur - a peine 15 minutes apres notre départ - nous avons donc officiellement monté a bord a 13h30 et sommes descendus a Nha Trang vers 19h15, mais je suis conciliant, nous avons réelement roulé a peine plus de 5h)...
En realité, il ne faut pas comprendre que les routes ici sont pires qu'ailleurs. Au contraire, elles semblent généralement dans un meilleur état que la plupart des routes que j'ai pu traverser dans les Andes et en Amérique Centrale. De plus, il y a peu de reliefs le long de la cote, donc rares sont les pentes abruptes et les routes sont assez rectilignes pour permettre une bonne circulation.
Alors quoi? Un mélange de deux phénomenes semblent affecter sérieusement le traffic sur les routes vietnamiennes. Je ne suis pas un expert en génie civil, mais j'ai noté les deux éléments suivants: 1. On conduit sans véritables code de la route. A part les bases, de rouler dans un sens d'un coté et de l'autre sens de l'autre coté, et de s'arreter aux rares feux de circulation, la seule regle ici semble de tenter d'éviter les collisions. Aussi, plus vous etes gros, plus vous avez le droit de prendre de la place. Ainsi, un bus de bonne taille roule généralement en plein milieu de la chaussée (sur la ligne pointillée), les motos dans le meme sens a sa droite, les motos en sens inverse a sa gauche. Quand il croise un véhicule a 4 roues (qui s'en vient au centre lui aussi), chacun se tasse en klaxonnant pour que les motos roulent sur l'accottement, devant ou derriere, puis c'est le retour au centre. 2. Le nombre hallucinant de vietnamiens qui se déplacent encombre les routes, mais pas au sens occidental du traffic, puisqu'ci, chacun a le droit d'utiliser la route; résultat, cet encombrement est le fruit de centaines de motos, de cyclistes, de charrues avec des boeufs, de cyclotaxis, d'autos, de camions, etc. Comme aucun de ces moyens de transport ne se deplace a la meme vitesse (et que l'écart entre le grand bus et le petit vélo est important), chacun improvise, zigzague, klaxonne, ralenti, accélere, créant ainsi une sorte de chaos qui bouge dans les deux sens mais qui n'arrive pas a avancer rapidement, a trouver un rythme commun pour permettre de rouler a une vitesse moyenne plus élevée que 40-50 km/h.
Les quelques troupeaux de vaches qui traversent les routes (y compris la petite autoroute sortant de Saigon), les gens qui tournent a gauche ou font des U-turn, ou traversent carrément la chausée en diagonale a contre-sens vers leur destination quelque part de l'autre coté et les travaux sont d'autres éléments divers qui compliquent aussi les mouvements rapides, donc l'ensemble de l'affaire se déplace assez lentement et parfois carrémement péniblement.
Bref, si les latinos roulaient a tombeaux ouverts, ici, c'est plutot l'inverse, mais dans les deux cas, l'affaire semble fort dangereuse a un nord-américain habitué aux codes routiers modernes.
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Voici donc une sélection de 12 photos croquées sur la route, ou lors d'une pause entre deux transports... Quelques-unes sont plus floues, prises a travers une fenetre ou en roulant a 50km/h, mais chacune m'a semblée intéressante et différentes de ce que j'ai publié jusqu'a maintenant des villes et endroits visités.
Les similitudes entre les cultures vietnamiennes et latinos sont fort dérangeantes, pour tout vous dire. Mon premier réflexe est toujours de penser en espagnol quand je vois ca, et les locaux qui m'abordent ont tendance a me faire réagir en espagnol plus que l'anglais que certains comprennent pourtant ici. Ce mauvais tour joué par mon cerveau semble un impact direct des similitudes culturelles du mélange chaos/relax qui regne ici comme au Guatemala, par exemple.
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