Quelques mots pour parler des Francofolies - le festival de musique francophone qui se déroule au centre-ville de Montréal ces jours-ci (jusqu'au 9 août, en fait, la chose entre en conflit d'horaire avec Anticipation, je ne serai donc là que pour la première moitié).
Mentionnons tout de suite que le site du festival est très bien monté et organisé. Sur le même lieu que le Jazz, les Francos profitent de deux éléments: 1. Une moins grande popularité que le festival de jazz, ce qui lui permet d'avoir plus de facilité à gérer sa foule dans les rues étroites du centre-ville et entre les scènes. 2. On a installé la scène sur la nouvelle place dos à Maisonneuve, ce qui permet une utilisation plus en largeur de la place, et facilite définitivement les mouvements de foule entre la scène en question et celle placée sur Ste-Catherine près de l'esplanade de la Place des Arts.
Sinon, on utilise un peu les mêms artifices qu'au jazz; projections sur les immeubles environnants, petits kiosques d'artisanat sur la rue Ste-Catherine, etc.
Mon premier soir aux Francos a été marqué par le spectacle hommage à Nino Ferrer, duquel je retiens les deux performances inspirées d'Isabelle Blais (la coquine interprétation d'ouverture de "Gaston y'a le téléfon qui son" et la drôle et énergique finale avec Les Cornichons). J'ai aussi beaucoup aimé les passages assurés par Damien Robitaille, Monsieur Mono et Marie-Pierre Arthur.
La première partie a aussi attirée mon attention: Alexandre Désilets a une voix très personnelle et une belle présence sur scène, même avec très peu de musiciens accompagnateurs.
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Mon second soir devait être consacré à un spectacle de Jorane avec l'Orchestre métropolitain... J'ai débuté la soirée devant une petite scène à regarder danser des argentins (du tango, mais aussi cette danse traditionnelle avec les boules et cordes de gaochos dont j'oublie le nom) et à profiter du piano et violon d'accompagnement.
Puis, j'ai assisté au meilleur show de mes Francos jusqu'à maintenant; les amusants rockers des Fatals Picards. Ce sont 4 français, qui font un rock intéressant aux influences provençales et pourvu d'un humour grinçant et iconoclaste. Rythme soutenu, humour, connivence avec la foule; le parfait spectacle de rue dans le cadre d'un festival, pour qui ne connaissait pas du tout leur musique. Une très belle surprise, pendant une heure enjouée.
J'ai beau respecter la démarche artistique de Jorane, je dois avouer qu'après ses trois premières pièces - des choses lentes, douces et éthérées - je m'ennuyais profondément. J'ai donc erré ici et là sur le site, mais malheureusement pour moi, ce spectacle prenait de la place au programme, laissant plusieurs scènes désertes.
La scène urbaine a captée mon attention le temps de quelques pièces (un groupe électro-pop appelé "011") et la scène découverte s'est avérée une étrange expérience, puisque le français Sammy Decoster a cessé de jouer après 35 des 60 minutes prévues - et que même les techniciens du son commentaient sur sa prestation à plus de 80% en anglais (un français aux francos - soupir). Comme le prochain show au programme qui avait du potentiel pour l'amateur que je suis n'était qu'une heure vingt plus tard, j'ai plié bagage pour cette seconde soirée, très content d'avoir vu les Fatals Picards et assumant le fait que malgré son talent, Jorane n'est pas ma tasse de thé.
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