Léonardo de Vinci et le "petit" château du Clos Lucé

Parmi les quelques centaines de châteaux de la Loire, il s'en trouve des plus petits que d'autres, hehe. C'est le cas du (relativement) petit Château du Clos Lucé.
En 1516, quand Francois 1ier - qui, enfant, gambadait déjà dans les jardins du Clos Lucé, alors connu sous le nom de Cloux - invite Leonardo de Vinci à s'installer à Amboise, il lui offre de se loger tout près du château, dans le petit château de Clos Lucé. Il nomme son idole d'alors Premier peintre, architecte et ingénieur du roi. De Vinci travaillera à ses mille et un projets pendant les trois dernières années de sa vie et mourra au Clos Lucé en mai 1519.
On raconte que Francois 1ier était alors à son chevet, mais il semble qu'il y ait controverse, puisque le fils ainé de Francois (et futur Henri II) serait né ce jour-là, en d'autres lieux. Où était le roi? On ne le saura probablement jamais avec certitude, mais des peintures le montrent bel et bien au chevet de Leonardo sur son lit de mort.
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Aujourd'hui, le Clos Lucé mise donc beaucoup sur son dernier célèbre locataire pour attirer les visiteurs.

L'édifice, bien que modeste si on le compare à divers châteaux royaux, est plutôt joli, très accueillant et fort bien décoré extérieurement. Et son intérieur est déjà une visite intéresante avec sa salle renaissance, ses pièces du 18e siècle, son petit salon et son oratoire Anne de Bretagne. Si on remonte dans le temps, avant que Francois 1ier n'invite Leonardo, et avant que Louis XII ne soit roi - donc avant que Charles VIII ne se cogne la tête sur un cadre de porte à Amboise -, il avait fait construire un oratoire pour la reine sa femme, Anne de Bretagne, celle-la même qui épouserait son cousin - devenu Louis XII - apres l'incident du cadre de porte...(des questions?)... Mais je m'écarte du sujet du Clos Lucé, qui serait déjà un endroit fort agréable à visiter sans parler de Leonardo.
Ainsi, sa présence ajoute au plaisir de la visite, surtout que les propriétaires actuels misent entièrement sur sa renommée pour animeur leur château.

Les photos sont malheureusement interdites en intérieur à Clos Lucé, donc je vous offre au moins la vue qu'avait Leonardo de sa fenêtre, vue sur le château de son bienfaiteur Francois 1ier.

Oups... (Ben oui, je ne sais pas comment ca s'est ramassé sur ma carte mémoire...) Le cabinet de travail de Leonardo de Vinci au Clos Lucé... Je vous ai déjà dit que Leo avait emporté sa Mona Lisa dans ses bagages, elle a donc probablement passé quelques années sur les murs de cette demeure, quelque part... Dans cette pièce? Qui sait?

Le Roi aimait bien venir entendre parler Leonardo, qu'il tenait en très haute estime. Parfois, pour éviter des visites officielles - on raconte qu'il venait voir le maître tous les jours lorsqu'il était à Amboise - Francois 1ier avait fait creuser un tunnel entre le château d'Amboise et le Clos Lucé. Aujourd'hui, on peut seulement voir l'entrée de ce tunnel du côté de Clos Lucé.

Sinon, les jardins et le parc offrent au visiteur une expérience assez originale sur les inventions et plans divers réalisés ou imaginés par Leonardo de Vinci. Déjà, au sous-sol, une panoplie de machines de toutes sortes ont été réalisées sous forme de maquettes à partir des plans originaux de De Vinci, mais certaines ont été reproduites grandeur nature, si on peut dire, dans le jardin... la combinaison nature-technique est parfois étrange, mais l'ensemble vaut bien la promenade.

Une des parties les plus oniriques vous mènent en des lieux où le calme entourre des reproductions en transparence de détails de toiles ou dessins du maître, comme ici, avec un des plus beaux effets du jardin.

Cet ingénieux pont à deux niveaux est tout à fait fonctionnel, de même que la plupart des inventions de Leonardo exposées dans le parc.

Mona en pleine forêt a de quoi surprendre, mais j'avoue avoir été séduit par l'effet et l'audace.

En terminant votre visite du château du Clos Lucé, vous êtes invités à redescendre vers le centre-ville d'Amboise, par une petite rue qui semblerait sortie d'une autre époque, si ce n'était des antennes paraboliques qui étaient certainement absentes du temps de Leonardo de Vinci!