samedi 2 août 2008

Festival Juste pour... riches?

Je m'étais promis d'en parler, mais je serai bref, puisque l'événement est passé...
J'ai été un peu trop occupé pour discuter du sujet alors que le Festival Juste pour Rire battait son plein, mais je voulais parler de mon expérience dans les rues de Montréal pendant le festival en question, puisque ma foi, j'ai trouvé ça ennuyant comme festival.
Spécifions tout de suite que ce qui m'attire des grands festivals de rues de Montréal, c'est justement l'idée de festoyer dans les rues, avec une bonne foule, et beaucoup d'activités à faire, ou de choses à voir.
Il n'y a qu'à se déplacer sur Ste-Catherine ces jours-ci, près de la Place des Arts, alors que c'est le tour des Francofolies d'occuper ce quartier, pour comprendre de quoi je parle. Des spectacles gratuits sur une scène ou l'autre - ou plusieurs scènes simultanément - sont offerts aux festivaliers.
Diverses babioles et kiosques viennent toujours agrémenter ce genre d'événement - je prends pour exemple un autre événement en cours - la Coupe Rogers - où j'ai pu visiter plusieurs kiosques d'informations ou même des boutiques itinérantes montées sur le site pour l'occasion. Ces petits à-côtés sont toujours intéressants pour fureter un peu, mais évidemment, on parle de complément de programme.
J'ai passé deux soirées dans les rues du Quartier Latin de Montréal où se déroulait le Festival Juste pour Rire. La seconde de ces soirées était même le dernier vendredi soir du festival.
Mes deux soirées se sont déroulées exactement de la même manière. D'abord, je suis arrivé sur le site, et j'ai fait un petit tour des installations, question de repérer les quelques scènes installées dans les rues. Pendant plus d'une demie-heure, donc, j'ai simplement marché, puisqu'aucune scène ne présentait quoi que se soit. Heureusement, il y avait quelques amuseurs publics, comme ces girafes que l'on voit sur ma première photo.
On se rend vite compte qu'avec Juste pour Rire, on n'a pas affaire à un grand festival professionnel. De l'organisation au programme, en passant par la présentation du site et les activités gratuites, ça sent l'amateurisme si on compare au Festival de jazz, à la Coupe Rogers ou aux Francofolies, justement.
Après un temps, j'ai réussi à attraper quelque chose sur une scène, quelques numéros de stand-up, dont la plupart m'ont fait sourire. Difficile d'en dire plus, car les numéros étaient tous très courts et j'ai vu seulement les trois derniers participants. Puis, plus rien pendant un moment, avant qu'une improvisation de danse et de rap (??) impliquant des participants du public ne débute. Comme pour bien des amuseurs publics, j'ai eu de la difficulté à comprendre le lien entre ce genre de chose sur la scène principale et l'humour (bien que dans le cas de participants du public, il y ait toujours un degré d'humour involontaire, ça ne fait pas de l'activité quelque chose de très divertissant).
Notez que la foule était pourtant présente, ne demandant qu'à s'amuser, mais si vous vouliez vraiment vous divertir, j'imagine qu'il fallait le faire soi-même, car l'organisation avait oublié de programmer des activités sur la plupart des scènes présentes. En fait, je n'arrive toujours pas à comprendre l'utilité d'occuper un si grand quadrilatère et d'y installer 4 scènes s'il n'y a jamais de spectacle en même temps et que la programmation comporte des grands trous d'une heure même le vendredi soir!
Sur la rue, on pouvait aussi assister à une prestation d'acrobate et à un exercice de danse cubaine - lui aussi impliquant le public, d'autres exemples d'activités ayant peu de lien avec l'humour et le stand-up comique qui ont fait le nom du festival.
Enfin, comme j'aime bien parler du métro :-), j'ai au moins pu passer dans un wagon du métro de Montréal, qui servait de cantine sur la rue (troisième photo de ce billet).
Finalement, j'ai terminé ces deux soirées de la même manière: en riant un peu, grâce aux vidéos "Juste pour Rire - Les Gags", qui étaient présentés sur un écrans devant le cinéma du Quartier Latin! Avouez que c'est un comble que ce soit cette activité qui ait sauvé mes soirées, puisqu'on parle de vidéos présentés à l'année à la télé...
Juste pour Rire, en fait, c'est un festival de galas et de spectacles en salles, et il devrait s'assumer ainsi. Car pendant que je perdais mon temps sur les rues, dans les salles, les vrais activités intéressantes du festival se déroulaient, et à chaque année, on dit que les galas en salles sont très bons.
Je n'ai rien contre le fait d'organiser un événement dont les accès sont payants, et c'est ce que propose le festival Juste pour Rire. Je lui reproche toutefois de se faire passer pour un grand festival de rue gratuit, puisqu'en terme d'activités gratuites, c'était pauvre et ennuyant.
Tiens, un détail me reviens en mémoire, au même moment, le vendredi où j'étais dans le Quartier Latin, Nuits d'Afrique se déroulait au Square Berri, juste à côté, et ma foi, les activités sur scènes n'arrêtaient pas et les kiosques d'artisanat se sont avérés plus intéressants que les quelques kiosques éparpillées sur le site de Juste pour Rire. Ironique, puisque je m'y suis retrouvé par hasard et ai visité le site vu que j'étais sur place.
J'imagine (projection de ma part ici) que les subventions dépendent plus de l'aspect gratuit/rue que des galas, et que l'organisation tient à les conserver, sinon, sa programmation extérieur est complètement inutile.
J'avais cru être dur lors de mon passage le premier soir du festival, mais le dernier vendredi a simplement confirmé ce point de vue.
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On comprendra que le titre de ce billet était trop tentant pour ignorer l jeu de mot; j'imagine qu'il y a peut-être quelques galas ou spectacles moins cher que les autres pour pouvoir profiter du Festival. Pour ma part, j'ai voulu voir le musical Sweet Charity, mais le prix d'un seul billet dépassait le budget que j'avais dépensé pour voir trois musicals sur Broadway à New York (!) et était plus cher que ceux présentés à Londres lors de mon passage là-bas. J'ai donc abandonné l'idée et me suis contenté du volet gratuit du festival.
On ne m'y reprendra pas.
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