Et voila... samedi matin, me revoila parti pour Otavalo, petite ville au nord de Quito, ou se tiens toutes les semaines le plus celebre, le plus grand et un des plus anciens marches de toute l'amerique latine. Le marche est installe a la Plaza de los Ponchos, mais en realite, envahi les rues avoisinante pour couvrir une bonne partie de la petite ville d'Otavalo. des centaines de kiosques, tables, presentoires, stales, qui vendent de tout, mais surtout ces jours-ci, de l'artisanat indigene, en grande partie Quechua et d'inspiration ou origine Inca.
Otavalo est une experience stimulante, que l'on doit vivre en compagnie de dizaines d'autres touristes, puis que l'endroit est celebre et considere un incontournable si vous visitez l'Equateur.
Ma premiere visite l'an dernier m'avait laisse un peu sur ma faim; j'habitais Quito depuis un temps deja, alors j'avais visite et marchande dans les marches de la ville, et ma foi, a part avoir un plus grand choix des memes choses, il me semblait que Otavalo ne proposait pas beaucoup plus d'options au visiteur et la chose m'avait decue. Oui, la presence de centaines de touristes m'avait un peu incomode, j'avais l'impression que le marche si celebre n'existait plus qu'a cause de ces touristes...
C'est probablement le cas, mais ma seconde visite m'avait un peu plus emballe deja, il y a un an.
Ainsi, ce samedi, je me suis joint a un petit groupe pour retourner a Otavalo. Comme c'est ma troisieme visite, j'ai la pretention de connaitre un peu plus l'endroit, et je suis meilleur au jeu du marchandage, qui est evidemment une obligation si vous ne voulez insulter personne a Otavalo. Et comme c'est ma seconde visite en Equateur et que je ne sais ni quand ni meme si je reviendrai un jour, j'ai decide d'en profiter pour faire quelque achats, dont certains que je n'avait pas fait - avec regrets - l'an dernier.
Visiter Otavalo avec un petit groupe s'est avere une amusante experience. Le groupe en question etait constitue d'abord de 4 jeunes filles espagnoles, 1 francaise et 1 americain, tous venus faire du travail volontaire de reforestation pour la fondation avec laquelle je suis en contact ici. S'ajoutait a cette joyeuse bande, deux autres francaises qui viennent de terminer un peojet en amazonie pour la meme fondation et une marseillaise qui vient tout juste d'arriver en Equateur et qui - toujours pour la fondation en question - va effectuer du travail avec les jeunes de la rue a Quito.
Une balade au marche, en espagnol, francais et anglais (j'etais le seul a parler les trois langues), une amusante dynamique entre tous les volontaires (et moi), a se separer, se croiser a nouveau, coparer nos achats, s'aider sur le marchandage, etc.
Enfin... apres des heures de ces activites, nous avons pris un bus vers Cotacachi, puis avons embarque a l'arriere d'une petite camionnette pour se rendre a la Laguna del Cotacachi, une lagune situee sur les flans du volcan du meme nom. Nous avons meme embarque pour un petit tour de Lancha sur l'eau. La detestable habitude latino d'ignorer le danger et de compacter autant de personnes que possible dans tous moyen de transport nous a vu entasses dans la petite lancha avec quelques dizaones d'autres personnes. Le moteur forcait un peu et la ligne de flotaison me paraissait dangereusement basse, mais nous avons reussi a nous rendre pres d'une petite ile de la lagune, ou vivent des gentils petits canards a bec noirs. Leurs petits les suivent et sont tellement cute que tout a coup, en arivant, tout le monde a voulu les voir et s'est penche du meme cote de la lancha, nous faisant tanguer tres dangereusement! Un pouce de plus de mon cote et nous prenions serieusement l'eau. Evidemment, nous n'etions qu'a quelques metres de l'ile, donc je ne pense pas que personen ne se serait noye la, mais bon, dans une lagune a 3000 m d'altitude, a la fin de l'apres-midi, l'eau n'est pas particulierement chaude... elle est meme assez pres du point de congelation, je dirais, et la baignade ne me tentait pas trop...
Heureusement, l'incident a rendu les gens plus conscient du danger d'etre si nombreux dans un si petit bateau et chacun s'est tenu tranquille jusqu'a notre retour en terre ferme... Autre ride en camionnette (cette fois, tres froid avec le vent au coucher du soleil), retour en bus a Otavalo, puis retour en bus a Quito!
Douze heures tres stimulantes a partager avec d'autres voyageurs - et volontaires - a parler un melange de langue et a acheter quelques souvenirs et cadeaux pour les amis... on a deja passe pire samedi, je pense bien.
Et au-dela de l'amusement et de l'anecdote, c'est justement le fait que je sache qu'il y a bien pire samedi, qui m'a fait avoir autant de plaisir, en etre conscient et en profiter autant.
Dans ces cas, j'ai rellement l'impression de me trouver a l'endroit ou je dois me trouver au moment ou je dois m'y trouver. C'est tres agreable, de realiser ca.
Et on dirait que l'Equateur a la bonne habitude de me procurrer ce sentiment.
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