jeudi 18 août 2005

Les Taxis Latinos : un guide

He, ca fait un bout de temps que le sujet me travaille, juste un court mot... c'est quelque chose de different de chez nous, meme si c'est parfois etrangement similaire (ou devrait l'etre).
Apres tout, y'a-t-il quelque chose de plus standard qu'un taxi?
Vous heler (ou telephoner), embarquer, donnez une direction, le taxi vous y emmene, vous payez. Simple, non?
Non.
La culture latino-americaine du taxi est amusante, parfois stressante, souvent ennuyante et la plus part du temps exasperante. Je m'explique.
Premierement, les taxis n'ont pas de taximetres. Deux exceptions: San Jose, Costa Rica et Quito, Equateur. Exception a l'exceptino: Quito, ou les taxis utilisent leurs taximetres seulement de jour, ils peuvent les eteindre des le soir venu.
Evidemment, l'absence de taximetre rend plus ardu l'evaluation des couts du trajets. Ainsi, il faut toujours, toujours et toujours s'informer et convenir du prix de la course avant de monter dans un taxi. Le probleme, surtout si vous etes un gringo a la peau blanche, c'est que vous etes identifie comme touriste, probablement riche et entierement depdndant des taxis la nuit pour des raisons de securite. Ces facteurs ont tendances a faire grimper les prix, surtout si le chauffeur estime que vous n'y connaissez rien aux tarifs locaux. En plus, dans la plupart des pays latinos, le cout de vie est bas, a comparer a celui en amerique du nord. Ainsi, le chauffeur qui tente de vous extirper 4$US pour une course qui en vaut 2$ ne vous donne pas necessairement l'impression que c'est cher, puisque chez vous, la meme course vous couterait au bas mot 10-12$.
Si vous prenez un taxi d'un endroit achalande, comme un terminal de bus ou un aeroport, alors vous en serez pour un vrai festival de cris et d'offres. Il vous faudra faire attention a la negociation encore une fois, mais la competition rendra votre jeu un peu plus facile. Si vous dites non au premier venu, les autres baisseront le prix offert! L'endroit en amerique latine ou nous avons ete le plus durement recu cote taxis, c'est certainement managua, la capitale du Nicaragua. S'il n'y avait pas eu de cloture enre nous qui debarquions du bus express de San Salvador et les chauffeurs de taxis avides de clientele touristique, je pense qu'on aurait ete engloutis vivant dans la melee!!!
La chose la plus achalante est probablement le klaxon, Tous les taxis lations klaxonnent les touristes sans arret, tentant d'attirer l'attention sur leur presence. Ils font ca tout le temps; vous etes blancs, vous etes suivis dans les rues de toutes les villes par des klaxons sans arret. On fini par s'y habituer et ignorer les klaxons, mais ca achale parfois quand meme.
Une exception encore, et enervante cette fois-ci: San Jose, Costa Rica. Les taxis ne vous klaxonnent pas, ils vous boudent meme quand ils decident de ne pas vous prendre!? Pourquoi agir ainsi? Parc que paradoxallement, il y a beaucoup de locaux qui se deplacent en taxis a San Jose, les taxis ne dependent donc pas autant des touristes. Puis, il faut dire que c'est la ville aux taxis les plus exasperants, puisque les chauffeurs ne connaissent pas tres bien leur ville. Pie, ils sont incapables de vous amener a un coin de rue meme si vous leur donnez les deux noms des rues qui se croisent a ce coin, et que les rues en question sont situes en pleine centre-ville, le quartir le plus achalande et connu de la ville. Pourquoi? Question de culture de taxis: ils connaissent les edifices, les endroits connus, les centres commerciaux, hotels majeurs, pas de problemes, les monuments, etc. Mais si vous quittez le cinema en donnant un nom d'hotel qu'ils ignorent, la reponse la plus courrante est de vous laisser tomber et d'attendre un aure client en vous poussant a prendre un autre taxi! Si vous tentez de leur dire ou c'est, par exemple en donnant une adresse precise, ils ont beaucoup de difficulte a s'y rendre! Pire: un de ceux que j'ai pris et auquel j'ai montre sur ma carte de la ville ou etait mon hotel avait de la difficulte a lire la carte! ils la retournait sans cesse de tous cotes, sans torp savoir !!:) J'ai fini par le guider moi-meme vers l'hotel en question!
Quelques jours plus tard, toujours a San Jose, nous prenions un taxi qui a tellement vire en rond que nous avons decide de descendre et de finir le trajet a pied, il etait meme incapable de suivre mes directions (tournez a droite a la prochaine, non, a droite! ici, c'est juste-la, non!!)...
A Panama, moins de problemes... malgre que si vous helez un taxi, assurez-vous qu'il se dirige deja dans la direction ou vous voulez aller... sinon, il vous refusera. C'est comprehensible, la ville est un tissu de rues en courbes et de sens uniques, le trafic y est tres dense et les taxis ne veulent tout simplement pas perdre cinq minutes juste pour changer de direction!
A Quito, c'est plus calme, quoique l'absence de taximetres le soir rende le jeu plus complexe. Par contre, cete meme absence permet une negociation qui peut etre a vore avantage, puisque si c'est un soir calme, le chauffeur sera pret a vous emmener plus loin pour chaque dollar qu'autrement...
Enfin, dernier point d'interets sur les taxis latinos, puisque regle generale ils roulent sans taximetres: une fois le prix de la course entendu entre vous, le chauffeur tentera de vous rendre a destination a la vitesse de l'eclair. C'est a son avantage de ne pas y passer la soiree, alors il roule vite, ignore generalement la plupart des reglements routiers aussi simples que les feux de circulation, et porte peu attention a votre confort pendant le trajet - en generla, il n'hesitera pas a donner des coups de volants abrupts et sans avertissement pour eviter le moindre petit obstacle ou trou dans la chaussee, vous faisant valser un peu partout, puisque bien entendu, il est tres rare de trouver une ceinture de securite dans un taxi latino... et en fait, la seule fois ou ca m'est arrive (a San Jose, tiens!), le chauffeur a totalement freake pour que je la mette, et rapidement, alors que lui-meme n'avait pas la sienne bouclee... Ah, les paradoxes latinos... :)

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