En cette fin d'année, je me permets un petit retour personnel sur l'année 2011. Une petite rétrospective annuelle, quoi. J'aurais bien dressé une mise à jour de mon État du Canada publié l'an dernier, mais je vous avoue que je trouve l'affaire bien trop déprimante pour m'y attaquer de front. Je vais donc publier une rétrospective en quelques billets, avant de m'attaquer à 2012 et ce que cette nouvelle année nous apportera.
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Je remarque d'abord qu'un changement de ton s'est opéré sur cet Esprit Vagabond. On pourrait dire que c'est en 2011 que mes opinions socio-politiques ont trouvé leur voie (et leur voix) sur ce blogue, mais ça serait ignorer une grande partie de mes écrits passés. En effet, si c'est effectivement cette année que ma voix sociale s'est faite la plus présente en ce qui concerne le pays dans lequel je vis, j'exprimais ces considérations auparavant par le biais d'observations sur ce qui se passait ailleurs dans le monde, principalement à partir de mon séjour en Amérique du Sud en 2007 sur les traces du Che.
Mon année 2011, à l'image de celle de bien des gens sur cette planète, aura donc été une année d'indignation.
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Le rôle du Canada à l'étranger - un dossier que j'avais entrepris de suivre depuis la fin de 2009 déjà -, la crise économique via l'objectif du cinéma, la protection de nos acquis et de nos ressources, le cyberactivisme, les nouvelles orientations du Québec, le support aux indignés du mouvement Occupons Montréal, la dénonciation des biais sociaux imposés par le modèle de droite économique mondialisé, l'interpellation aux gens de mon coin d'origine lors des élections fédérales, voilà autant de sujets (et plusieurs autres qui y sont rattachés) qui ont occupés une grande place dans mon année 2011.
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On a regroupé beaucoup de mouvements sociaux autour de l'indignation en 2011, de la révolte en Tunisie jusqu'aux mouvements d'occupation urbaine de villes de l'occident. Ces mouvements ne sont pas directement reliés entre eux et ne regroupent pas des "indignés" qui le sont pour les mêmes raisons. Et les médias ont souvent énoncé le manque de revendications claires et cohérentes de plusieurs de ceux-ci. Pourtant, pour ceux qui, comme moi, ont appuyé ces mouvements à leur manière, il y a une grande cohérence qui se dégage du fait que tous ces gens qui s'indignent, le font par protestation envers le modèle unique mondial qui s'est créé et qui a engendré les situations dénoncées par tous ces mouvements. On oublie les liens qu'il y avait entre certains régimes "dictatoriaux" comme ceux de la Tunisie et l'Égypte et le fait que ces régimes étaient encouragés et maintenus en place en grande partie grâce à l'aval des "démocraties" occidentales, essentiellement pour des raisons d'économie de marché. L'indignation des premiers occupants (les espagnols) face aux mesures d'austérité imposées par un gouvernement élu à gauche qui change de discours en cours de mandat à cause des pressions des marchés financiers relève du même problème, en ce qui me concerne. Idem pour les occupants de Wall Street, qui dénoncent les financiers qui s'en sont mis plein les poches à coup de bonus tirés des généreuses sommes reçues de l'état un an avant pour les sortir de l'impasse.
Quand je dénonce la filiation évidente de ces marchés avec les pions que l'on a judicieusement placé à la tête de plusieurs états européens, ou que je dénonce le discours de droite économique du gouvernement du Québec et de celui du Canada qui énoncent ces positions comme s'il s'agissait de faits et qu'il n'y avait pas d'alternative, mon indignation porte sur le même problème original que tous les indignés de la planète.
Ainsi, 2011 aura probablement rapproché bien des altermondialistes, puisque ces indignations se sont en quelque sorte mondialisées pour de vrai, même si le mouvement altermondialiste avait déjà commencé à développer une certaine cohérence en occident depuis plusieurs années déjà.
Reste à espérer que le passage à 2012 ne fera pas oublier ces protestations, car pour ma part, j'ai plus l'impression qu'il s'agit d'un début que d'un mouvement qui aura connu son apogée en 2011.
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Je remarque d'abord qu'un changement de ton s'est opéré sur cet Esprit Vagabond. On pourrait dire que c'est en 2011 que mes opinions socio-politiques ont trouvé leur voie (et leur voix) sur ce blogue, mais ça serait ignorer une grande partie de mes écrits passés. En effet, si c'est effectivement cette année que ma voix sociale s'est faite la plus présente en ce qui concerne le pays dans lequel je vis, j'exprimais ces considérations auparavant par le biais d'observations sur ce qui se passait ailleurs dans le monde, principalement à partir de mon séjour en Amérique du Sud en 2007 sur les traces du Che.
Mon année 2011, à l'image de celle de bien des gens sur cette planète, aura donc été une année d'indignation.
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Le rôle du Canada à l'étranger - un dossier que j'avais entrepris de suivre depuis la fin de 2009 déjà -, la crise économique via l'objectif du cinéma, la protection de nos acquis et de nos ressources, le cyberactivisme, les nouvelles orientations du Québec, le support aux indignés du mouvement Occupons Montréal, la dénonciation des biais sociaux imposés par le modèle de droite économique mondialisé, l'interpellation aux gens de mon coin d'origine lors des élections fédérales, voilà autant de sujets (et plusieurs autres qui y sont rattachés) qui ont occupés une grande place dans mon année 2011.
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On a regroupé beaucoup de mouvements sociaux autour de l'indignation en 2011, de la révolte en Tunisie jusqu'aux mouvements d'occupation urbaine de villes de l'occident. Ces mouvements ne sont pas directement reliés entre eux et ne regroupent pas des "indignés" qui le sont pour les mêmes raisons. Et les médias ont souvent énoncé le manque de revendications claires et cohérentes de plusieurs de ceux-ci. Pourtant, pour ceux qui, comme moi, ont appuyé ces mouvements à leur manière, il y a une grande cohérence qui se dégage du fait que tous ces gens qui s'indignent, le font par protestation envers le modèle unique mondial qui s'est créé et qui a engendré les situations dénoncées par tous ces mouvements. On oublie les liens qu'il y avait entre certains régimes "dictatoriaux" comme ceux de la Tunisie et l'Égypte et le fait que ces régimes étaient encouragés et maintenus en place en grande partie grâce à l'aval des "démocraties" occidentales, essentiellement pour des raisons d'économie de marché. L'indignation des premiers occupants (les espagnols) face aux mesures d'austérité imposées par un gouvernement élu à gauche qui change de discours en cours de mandat à cause des pressions des marchés financiers relève du même problème, en ce qui me concerne. Idem pour les occupants de Wall Street, qui dénoncent les financiers qui s'en sont mis plein les poches à coup de bonus tirés des généreuses sommes reçues de l'état un an avant pour les sortir de l'impasse.
Quand je dénonce la filiation évidente de ces marchés avec les pions que l'on a judicieusement placé à la tête de plusieurs états européens, ou que je dénonce le discours de droite économique du gouvernement du Québec et de celui du Canada qui énoncent ces positions comme s'il s'agissait de faits et qu'il n'y avait pas d'alternative, mon indignation porte sur le même problème original que tous les indignés de la planète.
Ainsi, 2011 aura probablement rapproché bien des altermondialistes, puisque ces indignations se sont en quelque sorte mondialisées pour de vrai, même si le mouvement altermondialiste avait déjà commencé à développer une certaine cohérence en occident depuis plusieurs années déjà.
Reste à espérer que le passage à 2012 ne fera pas oublier ces protestations, car pour ma part, j'ai plus l'impression qu'il s'agit d'un début que d'un mouvement qui aura connu son apogée en 2011.
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