mercredi 13 juin 2007

Un thé avec la Police et une bière avec The Police

Petite histoire qui inclus ma rencontre avec Tom, Tom et Tom.
Depuis mon arrivée dans la maison abritant les bureaux de la Fundacion Chiriboga, j'ai pu vivre quelques expériences amusantes que je n'aurais pas pu vivre en habitant un typique hotel de Gringolandia.
Je profite donc de cette petite pause aujourd'hui, pour vous raconter quelques anecdotes un peu éparses, accompagnées de photos de ma résidence à Quito (ici, l'intérieur).

Il y a deux jours, après une longue marche de 3h, j'ai fait une petite sieste dans ma chambre (sans porte), malgré le va-et-vient dans la maison.
En me réveillant, je me suis dirigé vers les voix, nombreuses, qui venaient de la cuisine. Il y avait là Carmen, Virginia, Melina et Imeshi et leur professeur d'espagnol... et trois officiers de police, prenant le thé en milieu d'après-midi. Carmen lanca une blague en me présentant aux policiers comme étant un immigrant illégal du Canada... et on m'a invité à prendre le thé avec eux. Cet aspect très "petit village" dans une grande ville comme Quito (1,5 millions d'habitants) me surprendra toujours. (Photo: une vue de l'arrière-cour, de la fenetre de la cuisine) .

Virginia m'a demandé de lui donner un coup de main pour écrire une lettre de protesation aux guides touristiques comme le Lonely Planet, le Routard, etc. La chose est un peu amusante, je dois avouer. Elle a lu dans ces guides que l'Équateur est un pays dangereux et ou on ne doit pas boire l'eau car elle est impropre à la consommation... ce genre de chose. Totalement irrité par ces phrases, qu'elle dit fausses, elle veut donc se plaindre officiellement au nom de son pays.

Si l'initiative a quelque chose de sympathique et de naif, c'est la base de cette réaction qui est la plus paradoxale. En effet, j'ai tenté de lui expliquer que bien que l'eau de Quito soit potable pour elle, elle contenait des types de bactéries auxquelles le systeme digestif d'un nord-américain ou d'un européen n'est pas habitué, d'ou les conseils du Lonely Planet. Je lui ai dit que c'était la meme chose à peu près partout dans le monde; par exemple, au Mexique, ou aucun touriste ne prendra le risque de boire de l'eau. Ceci dit, remarquez, je boit l'eau de Quito sans aucun problèmes, mon système a l'air d'avoir de la mémoire :-)

Le plus paradoxal, toutefois, c'est que la maison ou nous habitons (photo ci-haut; avouez que l'intérieur et l'extérieur forment un contraste intéressant) a deux cadenas sur les portes en fer de la cour, et deux serrures sur la porte d'entrée. Pas trop mal pour un pays pas dangereux, non? Plus, quand les filles sont sorties l'autre soir, elle leur a expliqué tous les dangers du quartier et des environs de Gringolandia, et leur a dit de revenir en taxi, et de ne pas marcher dehors la nuit, etc. Alors, dangereux, l'Équateur? Hum... En fait, les guides ont raison, on doit faire beaucoup plus attention aux agressions ici qu'en France, par exemple, de manière générale. Par contre, tous les guides de voyage mentionennt les pickpockets dans tous les pays, et meme en France, le niveau de sécurité varie en fonction de l'endroit ou vous etes. Il n'est pas des plus sécuritaire de se balader seul la nuit dans les cités autour de Paris, par exemple.

Comme mes colocs voulaient sortir hier et ont réussi à me convaincre de rejoindre quelques amis à Gringoland pour une bière, je me suis donc retrouvé au "Shooters" avec mes deux aussies et 4 anglais (2 de Londres, 2 d'une petite ville au sud de Londres). Un cinquème anglais, que les autres avaient rencontré par hasard, s'est aussi joint à nous.
Les pubs de Gringoland jouent de la musique anglosaxonne populaire, avec une nette tendance vers les succès des années 80. J'ai donc siroté une Pilsener avec mes australiennes et les anglais, sous la musique de Elton John, Genesis, Supertramp... et The Police. Après le thé avec la police, cette bière avec The Police semblait boucler ma journée!
Tom, un londonnien qui a beaucoup voyagé (son père travaillait pour les ambassades), nous a raconté son ascension du Rucu, ce qui a convaincu les deux filles de tenter leur chance jeudi pour ce sommet. Tom et moi avons beaucoup parlé de voyages et de randonnées; ils devait tenter le Cotopaxi avant son départ vendredi. Comme il termine un voyage qui l'a mené de l'Argentine en Équateur en passant par le Pérou et la Bolivie, nous avions beaucoup à nous dire! Je lui ai raconté ma tentative au Cotopaxi en 2005, et il a alors intégré à notre discussion un de ses copains, qui s'appelle Tom (oui), et qui lui, a établi un record pour un anglais au Cotopaxi; sommet en 1h40 minutes (la randonnée standard prend entre 5 et 6 heures). Tom (le second Tom, si vous suivez), est en Équateur pour un 5e séjour depuis sa première visite. Il fait toujours plaisir de voir que d'autres voyageurs aiment bien revenir dans ce petit pays. Tom (le premier) en était à sa 3e visite, tout comme moi.
Après d'autres discussions, j'ai réalisé que le 5e anglais à se joindre à nous travaillait en fait pour une chaine d'école d'anglais dont une des écoles est établie à Quito. Une autre riche discussion s'en est suivie, puisque c'est un domaine qui m'intéresse beaucoup. Tom (puisque c'est aussi son nom) a aussi traversé une bonne partie de l'Ámérique centrale alors nous avions quelques expériences communes à partager.
Enfin, après quelques bières (dont on passera le nombre sous silence, et anyway, difficile de compter quand un groupe commande des tours desquelles on se sert ensuite; Suzie se souviendra d'une telle tour partagée avec Mika à Vancouver), je suis rentré à la maison de la fondation, en toute sécurité... et bien content que tout ce monde s'appelle Tom, ca facilite l'appel à la mémoire le lendemain pour écrire sur son blog :-)

Comme je suis dans l'anecdotique, je vous laisse sur une photo indiquant ce qui est interdit d'apporter au complexe d'El Teleferiqo. Si on s'attend à ne pas pouvoir entrer de nourriture de l'extérieur, de boissons alcoolisées ou des animaux de compagnie, le premier symbole d'interdiction surprend quand meme un peu. (Ce n'est évidemment pas l'interdiction qui surprend, mais le fait qu'on se donne la peine de l'indiquer avec un beau logo en plus). Dangereux, l'Équateur? ;-)

2 commentaires:

  1. Anonyme9:43 AM

    Le récit de tes aventures sud-américaines est fort plaisant, Hugues. Je t'ai toujours considéré un peu fou de te lancer dans de pareils périples, mais les photos de tant de beautés naturelles -- et je ne parle pas ici de tes deux Australiennes :-) -- est en train de me faire réviser mon opinion.

    Joël Champetier

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  2. Cher Joel,
    Merci de ton aimable commentaire...
    Effectivemment, les richesses intérieures que me procurrent ces longs voyages n'ont pas de prix.
    Et les beautés naturelles que j'ai pu voir un peu partout entres les Amériques et l'Europe sont parmi les plus beaux souvenirs que j'ai dans ma vie (incluant mes deux australiennes, hehehe).
    Tout ca vaut amplement les quelques petits désagréments que l'on rencontre en voyage ou le fait de vivre plus sobrement au pays pour pouvoir se permettre de partir.
    Et pour le moment, ce sont des beautés que j'avais déjà vues... À partir de demain, le véritable périple commence.
    Hugues, Quito, Équateur.

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