Au moment de commencer ce billet, je synthonise RDI (Réseau de l'information), j'ai la météo du jour en direct, un timbre sonore me prévient dès l'arrivée de courriel dans ma boîte virtuelle. Je viens de procéder à deux transactions bancaire de routine; le paiement d'un compte d'Hydro-Québec, et le transfert de fonds vers un compte d'une autre institution financière que la mienne. Un peu plus tôt, je travaillais sur le texte d'une nouvelle qui m'occupe ces temps-ci, avec la musique du dernier CD de Sting en arrière-plan.
Rien de bien exceptionnel?
Pourtant, je ne possède pas de radio, ni de système de son, je n'ai fait aucun chèque ni téléphone, et pour ma nouvelle, je n'ai ni utilisé un traitement de texte sur mon ordinateur, ni sauvegardé le fichier sur cet ordinateur ou sur un support mobile rattaché à celui-ci.
Évidemment, vous aurez compris que mon ordinateur me sert de système de son; même plus besoin des CD d'origine une fois les fichiers dans le logiciel approprié. Idem pour RDI, que je capte via la diffusion en direct du site web de la SRC. Je peux aussi synthoniser toute une panoplie de poste de radio en ligne, rendant obsolète le besoin d'un récepteur. Il y a longtemps déjà que je fais mes transactions bancaires en ligne, et pour la nouvelle, je testais une nouvelle application en ligne développée par Google, et qui remplace le traitement de texte ET donne de l'espace mémoire pour sauvegarder les documents. Ils offrent aussi un tableur et les deux logiciels sont compatibles avec les standards xls et doc, et sont totalement gratuits. Ces tests me permettront de pouvoir travailler mes textes de n'importe où dans le monde quand je voyage, sans avoir à transporter du matériel.
Et ce n'est rien. Je suis un timide, technologiquement.
Je ne suis pas un techno-freak, et en plus, je ne suis pas dépensier et hésite longtemps avant de me procurrer de nouvelles bébelles. Toutefois, s'il y a une émission radio ou télé que j'ai raté, je peux la plupart du temps la ramasser sur le web, et l'écouter en baladodiffusion sur mon iPod n'importe où par la suite.
Ma montre, que je ne trimbale pratiquement jamais, a vu sa pile s'épuiser il y a deux semaines. J'oublie depuis d'aller la faire changer, et ne dispose donc plus de l'heure avec moi. Bon, évidemment, mon ordinateur me fournit cette précieuse information à la seconde près, mais une petite fenêtre web me permet aussi de vérifier cette information sur l'horloge internationale - j'ai en ce moment-même, une minute quatorze d'avance. Cette page web est évidemment valide n'importe où dans le monde et s'ajuste au fuseau horaire voulu. Ah, bien sûr, je n'ai pas toujours mon ordinateur sur moi, mais évidemment, le premier téléphone cellulaire venu fait la même opération.
D'ailleurs, si j'étais plus penché sur la techno, j'aurais un Palm ou un Blackberry et y recevrais mes courriels directement pendant mes déplacements, non?
La météo actuelle et les prévisions mises à jour me sont fournies directement depuis l'aéroport Trudeau à Montréal, mais elles pourraient l'être d'ailleurs, un peu comme la situation des volcans équatoriens que je vérifie souvent par habitude et intérêt personnel envers mon pays favori d'Amérique Latine.
Aussi, si je m'ennuie de New York, ou de Paris, par exemple, il y a toujours une série de webcam qui diffusent en direct ce qui se passe à Times Squares ou au pied de la Tour Eiffel. La même chose peut être faite si l'envie me prends de voir s'amuser les bélugas de l 'aquariums de Vancouver.
Vous me direz que je n'énonce ici rien de bien exceptionnel, et c'est vrai que toutes ces choses et des milliers d'autres font maintenant partie de notre vie de tous les jours.
Car nous avons en notre possession ce que j'appelle l'ultime machine. Pas une ultime machine science-fictive et robotique qui fait tout au doigt et à l'oeil, pas un pseudo-humanoïde de pacotille, mais plutôt l'ultime machine des rêves des gens des années 70.
Cette machine est l'union de deux choses, une tangible, l'autre pas. Mon ordinateur, et sa relation avec les autres ordinateurs sur le gigantesque réseau que l'on appelle Internet.
La chose serait déjà très forte en soi, simplement si elle était disponible de chez vous.
Mais il y a plus; tout ce que j'énonçais ci-haut peut facilement être fait de la biliothèque publique, du café du coin, et même de ma buanderie!
Ce n'est pas que je m'étonne tout à coup de la disponibilité de ces outils ni de leur performance, mais je réalise, en les accumulant comme ça, sans trop se rendre compte de leur évolution quotidienne, du chemin parcourru depuis ma jeunesse, balbutiant avec les premier ordinateurs personnels, et ce chemin parcourru me laisse croire que cette évolution fulgurante va se poursuivre.
(Signe des temps, je m'intéresse ces jours-ci au congrès à la direction du parti Libéral du Canada, captant les analyses de RDI en direct sur mon ordinateur, et ayant les résultats des divers tours de scrutin sur ce même ordinateur en même temps que les médias; hier soir, j'ai eu le résultat du premier tour dans mon salon une minute avant que la SRC à la télé ne me les donne!)
Étrangement, on lit des commentaires sur l'effet d'isolement que cette évolution engendre (et après tout, on n'a pas tort, puisqu'effectivement, je passe ce temps seul dans mon appartement), mais en même tmeps, cette évolution a un effet rapprocheur, puisque je peux chatter simultanément avec mes amis Léandro à Quito et Julia en France et suivre le même congrès où mon amie S. travaille justement ces jours-ci.
Enfin, je vous ai aussi aiguillé vers d'autres ressources, sans vous parler, ni vous rencontrer (et peut-être même sans vous connaître) seulement en plaçant quelques liens sur ce billet, et, une demie-seconde après avoir cliqué pour expédier ce billet sur mon blogue, j'aurai partagé instantanément ces réflexions avec vous.
Moi, j'aime bien ces possibilités que le monde d'aujourd'hui nous offre. Et vous?
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