dimanche 25 janvier 2009

Dans le Red Light de Bangkok

Apres avoir entendu tellement d'histoire lugubres a propos de Bangkok et son Red Light district, j'etais curieux de voir ce que l'on pouvait y voir en tant que touriste de passage... Apres tout, Bangkok n'est pas Amsterdam, la prostitution n'y est pas legale... Allais-j y voir quelque chose tout court?

Bien que chacun vous diront que le red light de Bangkok est dans le coin de Silom et de Patphong (et il y est), le premier veritable quartier hot de la ville se trouve sur la rue Soi Cowboy (Soi signifie allée en Thai). C'est ici que le premier quartier de prostituees et de bars louches s'est developpe.
Aujourd'hui, l'allee en question (photo, en plein jour) a un air sale, les neons fades (de jour, forcement) semblent sortis d'un mauvais film, les devantures paraissent ridicules et sordides avec leurs accroches et leurs dessins, bref, rien pour attirer le touriste qui a vu les ''fenetres'' d'Amsterdam :-) [Et pour les cinephiles curieux, Soi Cowboy est aussi le titre et le sujet d'un film thai recent].

Silom-Patphong est le Red Light moderne de Bangkok... De l'exterieur, comme les activites reliees a la prostitution sont illegales en Thailande, l'ensemble est doublement - sinon triplement - recouvert d'un manteau de pseudo-respectabilite: les trottoirs et le millieu de la rue sont occupes par du commerce informel habituel; T-shirts, CD pirates, souvenirs, sandales, etc. Les rez-de-chausee des edifices bordant la rue sont occupes par des restaurants, bars, et quelques boutiques. Dans la realite, ces bars sont des bars de danseuses, et certains ouvrent leurs portes pour attirer les passant a jeter un oeil et entrer. Il ne fait aucun doute que d'autres services sont offerts une fois a l'interieur. Il y a aussi des ''pecheurs'' (qui tentent d'accrocher leurs clients tels des poissons) qui parcourrent la rue, vous presentant des ''menus'' pour divers sex-shows. Le menu peut etre tres explicite et detaille, avec jusqu'a une trentaine d'items... Et il n'y a qu'a jeter le moindre coup d'oeil sur ces petites affiches plastifiees pour que le pecheur en question sente l'interet et vous suive sur 20 metres avec diverses offres avant d'abandonner. D'autres vendeurs offrent aussi des DVD de films pornos a l'aide d'une toute peite affiche plastifiee qui tient dans la paume de leur main et qu'ils vous presentent furtivement en douce quand vous les croisez.

Sinon, a part les neons sur les etages supperieurs, on peut voir que certains coins du quartier sont un peu plus explicites, ou a tout le moins plus evidents dans leur offre. Certains bars, ouverts sur la rue, sont occupes par six ou septs filles thais en robe sexy, attendant d'eventuels clients. D'autres (en face, sur la photo) ont simplement un banc sur le trottoir ou sont assise quelques jeunes filles qui surveillent les passants.
Quelques ''pecheurs'' ne s'adressent qu'aux hommes, mais en marchant dans les rues, Suze a aussi recu quelques offres pour des trucs explicites - implicant neanmoins des femmes seulement. Le plus amusant a ete ce type, montrant le menu conventionnel d'un restaurant a Suze, devant moi, et retournant son menu apres son passage, pour me donner un avant-gout d'un autre ''menu'' - sexuel celui-la - loin des yeux de ma compagne de voyage :-)

Certains secteurs semblent s'adresser un peu plus directement a une categorie de touristes: ici, les affiches sont presque toutes inscrites en Japonnais (du katakana), parfois meme exclusivement inscrite dans cette langue. La clientele visee est evidente.

L'observateur attentif notera que parmi toutes ces affiches et neons de diverses couleurs, il s'agit d'edifices qui font certainement office de bars et hotels d'occasion... car en regardant de plus pres (sur cette photo, par exemple, captee du quai du skytrain tout pres), on voit des ''hotesses'' - dont au moins une portant une sorte de costume - aux fenetres des edifices en question...
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Ma conclusion sur ma visite du Red Light? Hum, interessant de voir que ca existe, amusant meme, parfois, de voir comment les choses sont presentees... mais moins lugubre et sordide que je m'y attendais (les bars de danseuses n'ont pas cet air sale et crasseux que l'on s'attend a voir sur Patphong), mais beaucoup moins interessant - et attirant, avouns-le - que le Red Light d'Amsterdam. [Oups, ma mere lit ce blogue!] :-)
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samedi 24 janvier 2009

En radeau de bambou sur le Mae Nam Taeng

Apres notre randonnee a dos d'elephant, nous avions toujours une bonne distance a couvrir le long de la riviere pour rejoindre notre transport vers Chiang Mai. Le reste de la ''route'' a donc ete fait avec un radeau de bambou, dans des petits rapides de la riviere... Une autre heure et demi (presque deux) de plaisir original...
Quelques photos. [Je n'ai pas beaucoup de photos, puisque vu la nature de l'activite, nous ne pouvions prendre le risque de sortir un appareil-photo pendant la descente de la riviere. Et en plus, j'avais un travail a faire, comme navigateur de queue de radeau...].

Pendant que nous dejeunions au camp le matin - et que j'en profitais pour prendre cette photo d'une jeune enfant s'amusant avec le cochon de la famille qui deguste lui aussi son dejeuner - ... notre guide et deux de ses acolytes s'affairaient a construire nos trois radeaux... (photo suivante)

Au camp, le long de la riviere, avant la randonnee a dos d'elephant, nos amis construisent les radeaux en bambou. Pendant que nous faisons notre balade avec les elephants, ils descendent les bagages avec ces radeaux et nous attendent pour prendre le relai comme passager-navigateur pour la descente des petits rapides plus loin.

Apres etre descendu de l'elephant, nous avions devant nous nos nouveaux transports, frais construits du matin. De simple tiges de bambou jointes ensemble par des lianes de bambou et quelques pieces transversales... de bambou. La petite structure sur le devant ne sert qu'a accrocher les sacs a dos pour les garder au sec, puisque le radeau lui-meme est concu pour prendre et rejeter l'eau au fil de la descente.
La navigation est plutot rustique, mais amusante, et finalement, pas si complexe a maitriser. Nous etions 5 passagers, dont 3 sont munis d'une perche. Le navigateur de tete, un navigateur de centre et un navigateur de queue. Le radeau est une affaire d'environ 7 metres de long. Chaque navigateur tente de guider le radeau de pair avec les autres, en jouant de sa perche de bambou sur les rochers, les arbres et le fond de la riviere.

A l'arrivee, on prend chaque ''equipe'' en photo et on leur offre le resultat. J'ai (pas tres bien, desole) numerise cette photo pour vous: de g a d.: Votre esprit vagabond, Robert, sa conjointe Raquel (couple de Nanaimo, en BC), Suze et notre guide Nu, devant. Ce qu'on ne voit pas sur la photo, ce sont mes pouces en sang, apres deux heures de manipulation de la perche! Hehe... Derriere nous, sur le radeau suivant, Ed avait eu l'occasion de se faire deux gigantesques ampoules, de les crever et de les saigner abondamment aussi! La navigation n'est pas une chose si facile, mais elle vaut amplement l'effort pour le plaisir qu'elle procure et le sentiment de liberte - tout ca dans un silence qui permet d'apprecier les environs et la nature le long de la riviere... et c'est rafraichissant pour les pieds et les jambes, comme descente!

Apres cette descente, un peu plus tard en journee (il y a eu une autre activite, mais je commence a manquer de temps pour parler de toutes les aventures, hehe, j'y reviendrai eventuellement...), alors que nous etions prets pour notre depart vers Chiang Mai, j'ai croque cette photo d'un thai remontant un radeau le long de la riviere (photo prise du haut d'un pont traversant la riviere).

A dos d'elephant le long de Mae Nam Taeng

Bon, je vais tenter de rattraper un peu de mon retard accumule, une fois de plus...
Voici donc (esperons-le) une petite serie de billets-photos sur mon retour du nord thailandais vers Chiang Mai, puis Bangkok.
Aux dernieres nouvelles du nord, apres une journee de trek, nous etions dans un petit camp dans le parc national. Le lendemain matin, donc, apres un petit dejeuner autour du feu, nous sommes partis le long de la riviere Mae Nam Taeng... a dos d'elephant!
[Ce qui se fait autour de Chiang Mai pour les touristes desireux de faire un tour d'elephant, c'est un classique tour de 15 minutes (style cirque), en rond, avec quelques elephants attaches les uns aux autres et voila. C'est peut-etre sympathique pour dire que vous avez fait un tour d'elephant, mais je cherchais une experience plus interessante en elle-meme, ce qui n'enleve rien aux tours de style zoo ou cirque].
Ce dont je parle ici, dans notre cas, c'est de partir 5-6 elephants en ligne, pour une randonnee d'une heure trente le long (et parfois dans) la riviere. Une experience interessante, relaxante et amusante (quoique parfois un peu inconfortable).
Photos:
Au camp, le matin, les elephants attendent notre''embarquement''... qui se fera par ces petites plate-forme que l'on voit sur cette photo.

Voici Som, notre elephant. Il s'agit d'un jeune elephant de neuf ans! C'eait le plus petit de notre groupe, mais meme un petit elephant, c'est pas mal gros, comme individu! Ici, il tente d'atteindre ma camera alors que je m'approche de lui!

Notre petite troupe, en train de traverser la riviere. Le sentier allait nous mener dún bord et de láutre de la riviere, et souvent en plein dedans, alors nous avons traverse souvent cette riviere pendant la randonnee. Et je vais vous dire, un elephant qui descent une petite cote, ca descent a pic pour celui qui se trouve sur son dos!

Deux photos similaires (ci-haut, et ci-bas): paysage et randonnee a dos d'elephant au petit matin.

Le premier elephant sur la photo (celui dont le derriere est en plus gros plan, hehe) est une femelle, la grand-mere de Som, l'elephant sur lequel nous voyageons au moment de prendre cette photo. Cette grand-mere a 45 ans.
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Telegramme de Siem Reap

Hola todos.
Les quelques jours apres avoir quitte Chiang Mai (et ce blogue) ont ete plutot occupes, avec peu d'acces internet et de temps disponible.
Repasse par merveilleuse et pratique Bangkok.
Puis, deux jours de relaxation (et de recuperation sante) sur la plage, sur l'ile de Ko Samet. Sur l'ile: Internet a deux baht la minute (la minute!), donc trop cher pour bloguer! :-)
Ce matin, apres retour a Bangkok hier soir, sommes partis... pour le Cambodge.
12 heures plus tard, sommes arrives a Siem Reap.
Jamais eu de plus grande difference entre deux univers apres la traversee d'une frontiere.
[Bangkok ce matin: dejeuner avec Bagel-oeuf-bacon et cafe bien corse; arrive a Siem Reap par taxi 2h30 de temps sur une "route" cahoteuse et poussiereuse que les bus mettent 6h a parcourir.]
Apres frontiere; jamais eu un choc aussi fort depuis l'entree au Nicaragua.
Je suis sur une autre planete... mais Siem Reap me ramene lentement a une realite qui se rapproche de celle vecue au Vietnam. Alors soit je m'adapte deja un peu, soit c'est moins pire qu'entre la frontiere (Poipet) et Siem Reap, une des pires "routes" que j'ai emprunte depuis... depuis Potosi-Tarija, dans le sud bolivien (par un horrible et memorable 12h de bus de nuit).
Plus de details bientot, car demain, quelques anciens temples Khmer sont au programme de mes visites.
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Je tenterai aussi de rattraper d'ici quelques jours mon retard entre le nord de la Thailande et le Cambodge, plusieurs billets sont en preparation et j'ai pris pleins de photos et de notes pour vous (et un peu pour moi, ok) :-)
Merci de votre patience.
Hugo, qui a vu son second officier d'immigration ouvertement corrumpu aujourd'hui (son premier ayant ete au Panama en 2005).
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Siem Reap, Cambodge, 24 janvier 2009, 20h30 heure locale.
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samedi 17 janvier 2009

Trek vers le parc Huai Nam Dang

Quelques photos et commentaires sur les deux jours de trek que nous avons fait au nord de Chiang Mai.
Nous allions principalement dans le Parc National Huai Nam Dang, qui se trouve a quelques centaines de km de Chiang Mai (nord-ouest) et qui est borde au nord par la frontiere entre la Thailande et le Myanmar/Birmanie.
Nous sommes partis 48 heures, nous etions une douzaine (13 en fait) dans notre petite troupe, avec un guide et quelques accompagnateurs pour diverses aventures pendant la trek en question. Tout ce beau monde - et les bagages - tenaient dans notre transport primaire: une camionnette modifiee, qui s'appelle ici un songthaew (ou un "minibus", pour ceux qui ont de l'imagination):
Notre transport (nous etions 11 derriere, sur deux bancs installes le long des ailes, deux plus le conducteur a l'avant, et les guides se tenaient derriere ou sur le toit).

Apres un premier arret au marche de Mae Malai, ou il n'y a rien de particulierement interessant pour qui a vu des centaines de marches de legumes, fruits, poissons et autres babioles, nous avons fait un arret aux chutes de Mokfa, pas tres larges en saisons seche, mais assez hautes et jolies quand meme...

Apres quelque 40 minutes supplementaires, nous avons laisse notre songthaew pour nous retrouver dans le parc national. Une pause repas (un riz frit avec quelques legumes, parfait pour me remettre un peu l'estomac, encore tres fragile de la veille - voir billet precedent pour details). Les pieds dans l'eau, qui arrive de sources souterraines chaudes, avec notre groupe. Fait amusant; sur le groupe, nous etions huit canadiens (trois Ontariens, un gars de Saskatoon qui habite Vancouver, un couple de Nanaimo en BC et Suze et moi).

Puis, nous sommes partis en randonnee pedestre pour les 9 km qui allaient nous faire traverser deux minuscules villages avant d'atteindre un campement ou nous passerions la nuit. En route, nous avons tout de meme fait une ascension de 700 metres (passant de 500m d'altitude a pres de 1200 d'altitude a un moment).

Aux abords d'un des villages visites. On note la vegetation, parsemee parfois de bananiers (ici, une variete que l'on ne mange pas puisqu'elle contient trop de pepins, mais on utilise sa fleur pour aromatiser certains plats).

Village. Environ 100 habitants, quasi auto-suffisants, ils cultivent le riz pour eux, elevent des poulets, des cochons et des buffles, ils en vendent certains, et ont des panneaux solaires - fournis par le gouvernement depuis 1 an et demi - pour un peu d'electricite.

Sentier avec randonneurs... Notez les gilets de sauvetage, element inhabituel pour une randonnee en montagne. C'est qu'ils allaient servir le lendemain et nous devions trainer tout notre equipement pour les deux jours.

Avec quelques ponts de bambou a traverser, j'ai capte cette image de Suze en pleine action.

Alors que nous etions a crete de montagne, au milieu de notre randonnee, nous avions une tres belle vue sur les montagnes du nord de la Thailande. On aurait presque dit les Laurentides, dans le parc, en aout! :-)

Retour vers une altitude plus basse, avec vegetation plus dense et luxuriante, malgre la saison seche.

Pont traversant la riviere Mae Nam Taeng, pres du camp ou nous avons passe la nuit.

Installation pour campeur: Une hutte, une sorte de matelas de sol, une couverture, un filet a moustique. La hutte est sur pilotis et tout ce qui laisse passer les rayons de soleil le jour sur cette photo laisse passer le reste (moustiques et air froid) la nuit. Nuit: 9 degres.
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Avons passe la soiree a parler de voyage et d'experience avec les autres membres du groupe autour du feu (sans electricite ou eau courante, une fois le soleil couche, vers 18h30, rien a faire au camp). Le reste de notre troupe etait complete de deux neerlandais, deux anglaises et un ecossais - accent etonnant, qui etait aussi difficile a suivre que le sont les personnages dans le film In Bruges, si vous avez eu la chance de le voir en version originale. Puis, un des habitants du camp nous a passe une guitare, nous avons donc chante quelques tounes autour du feu, hehe (au depart, des classiques canadiens anglais comme Tragiccaly Hip ou Barenaked Ladies, puis du Brittish: Beatles, The Police)...
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[Lendemain matin: la question au dejeuner: Y a-t-il quelqu'un qui a bien dormi? Chacun s'est entendu pour dire qu'il avait vecu une experience similaire: tenter de dormir en position foetale pour conserver sa chaleur, mais trop douloureux pour les os, puis tenter de dormir sur le dos, plus confortable, mais trop froid apres quelques minutes. La plupart des couvertures - de taille thai - etaient trop courtes pour couvrir a la fois les pieds et les epaules des occidentaux presents.]
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Suite de la trek dans un billet a part... a suivre!
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vendredi 16 janvier 2009

Des inconvenients de voyage et de la jalousie :-)

J'avais pense faire un petit billet pour repondre aux diverses personnes qui sont jalouses de mon passage ici (ou de mes voyages en general). Puisque j'ai recu des commentaires en ce sens - et plusieurs courriels personnels allant dans le meme sens. Je ne voulais pas refaire le coup de "tout a un prix" et "il s'agit de faire des choix", mais plutot expliquer que parfois, en voyage, il y a aussi plusieurs inconvenients a subir pour vivre ce que l'on vit de la maniere qu'on le vit ici en independant.
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J'avais donc prepare quelques notes, et voila qu'au moment de mettre ca en ligne, j'ai manque un peu de temps - le grand paradoxe des voyages de plusieurs mois! - et que le plus grand inconvenient de mon voyage s'est pointe et m'a force a changer mes plans...
Le dernier billet parlait de cuisine thai, et bien cette cuisine thai nous aura marque plus que l'on esperait, puisque nous avons subi un empoisonnement alimentaire violent (je vous passe les details, mais on ne parle pas ici de banale indigestion, je vous assure).
Nous avions deja signe et paye pour une trek de trois jours dans le nord de la Thailande (sommes a Chiang Mai au moment de tout ceci), mais voila qu'apres une nuit a etre malade, il etait totalement impossible de partir en randonnee. En fait, nous avons annule la trek, passe 30 heures a recuperer, a tenter de se refaire un estomac (entre autres organes affectes, hehe) sans avoir le gout de manger de la bouffe locale... et replanifier les jours suivants pour ne pas perdre la somme d'argent investie a l'origine dans la trek.
Heureusement, nous etions au Libra Guest House, des gens tres gentils et qui ont pris soin de nous. Ils nous ont livre un peu d'oeufs battus avec des toasts dans notre chambre de leur auberge, avec un the chinois, avaient du Sprite (faute de 7up) et nous ont change de chambre pour etre dans le propre pour mieux recuperer, entres autres choses. Ils nous ont egalement permis de changer de trek, de prendre une trek de deux jours (en nous remboursant la difference de prix), bref, ils nous ont facilite la vie pour ce mauvais moment et on gardera un beau souvenir de notre passage dans la ville, en trek, et chez eu, malgre les problemes de sante.
Nous avons donc recupere, sommes partis (lentement) pour nos deux jours dans la jungle du nord et sommes revenus a Chiang Mai en meilleure sante apres avoir vecu de belles aventures pendant ces deux jours (billets a venir).
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Sinon, eh bien je suis sur antibiotiques depuis plus de 12 jours (deux series differentes, la premiere n'a pas suffit) pour combattre ma broncho-pneumonie - une vieille habitude de voyage chez moi. Alors je tente de prendre mes journee lentement (meme si c'est pas toujours evident quand vous avez une heure trente de descente de riviere a faire debout sur un radeau en bambou - mais c'est beaucoup de fun, par exemple! (autre billet a venir!)
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C'est amusant, car jusqu'a maintenant, je n'ai guere pris le temps de parler des petits desagrement du voyageur... Car il y en a eu quelques uns, que voici: (la plupart sont amusants et font de belles anecdotes a raconter ici, donc j'en profite)...
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Je ne sais pas s'il y a des jaloux des transports - comme le train 3e classe debout entre Ayuthaya et Lop Buri (30 degres, et plusieurs gens preferent les fenetres fermees, pour eviter trop de soleil dans le wagon). Personne ne doit etre jaloux des vendeurs de bouffe, de coke, de beignets, de fruits, de poulets et d'oeufs, qui se baladent sans cesse dans le train en question et vous oblige a vous tasser a toutes les deux minutes. Mais chacun conviendra d'etre jaloux des 30 degres, par contre.
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Je ne pense pas faire de jaloux en ce qui concerne la coquerelle de 1,5 pouce qui m'est grimpee dessus alors que je degustais une biere Leo sur Khaosan a Bangkok. Je dois faire des jaloux avec la Leo, j'imagine :-).
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Qui est jaloux du rat (on les appelle des "Remis", on en voit beaucoup) qui a ete effraye par notre arrivee pres du 7-Eleven de Lop Buri l'autre soir?
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Pour demeurer dans la bibitte, je ferai encore moins de jaloux avec la coquerelle de 2,5 pouces qui m'a rendu visite dans ma chambre d'auberge a 22h30. Elle arrivait de l'ancien drain d'evier de salle de bain (desafecte mais pas condamne, semble-t-il). Personne je sera jaloux non plus de cette salle de bain (de Lop Buri), avec son nouveau drain d'evier qui s'ecoule directement par terre, ou l'eau fini par se rendre paresseusement dans le drain de plancher...
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Je ne peux pas croire que quelqu'un dans la salle soit jaloux des claviers et ordinateurs que je dois utiliser pour communiquer toutes ces belles aventures de voyage avec vous :-)
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Sinon, evidemment, personne n'ira jalouser ma bronchite, ni ma grippe, gracieusete du froid et de l'humidite de Sa-Pa... et qui m'envie la douche sans eau chaude chez l'habitant a Ban Ho, que j'ai prise alors qu'il faisait 11 degres celcius et 80% d'humidite? (j'ai prefere ne pas me laver avant-hier soir dans la jungle vu qu'il faisait 9 degres et qu'il n'y avait que de l'eau froide!)
Par contre, on me jalousera peut-etre la facilite avec laquelle je me suis procurrer de l'Amoxicilin pour traiter cette satanee bronchite, hehehe... Amoxicilin qui n'a pas reussi a faire le travil, mais ca n'a pas ete plus difficile de trouver un autre derive de la peniciline (dont j'oublie le nom) et qui semble faire un bon travail pour le moment). On m'enviera peut-etre le prix de ces antibios (qui frole le ridicule tellement c'est pas cher a comparer a ceux vendus chez nous)
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Et il faudrait un amateur de moustique dans la salle pour etre jaloux des piqures qui envahissent mon pauvre corps de Quebecois habitue a une saison de moustique qui dure 2 mois a peine! :-)
Et qui veut prendre de la Malarone pendant 3 mois pour eviter d'etre infecte par ces piqures? Qui veut oublier de prendre sa malarone 3-4 fois par semaines avec ca? :-)
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Ah, qui veut vivre une heure de stress quand le guichet automatique d'un pays ou vous ne parlez pas la langue bouffe votre carte debit des votre premiere journee dans un pays? Qui?
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Bon, vous aurez compris l'idee... Mais en meme temps, je dois preciser que malgre ce genre de mesaventures - qui font partie du voyage en independant, on se comprend - valent amplement le detour, si ce n'est que pour voir et vivre le reste de l'aventure.
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Sur ce, je vous quitte, avec en poche un billet de bus de nuit (14h) en esperant qu'il soit possible d'y dormir un peu... A ce sujet, depuis 2007, j'ai un slogan: "Moins pire qu'un bus de nuit bolivien"
;-)
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mardi 13 janvier 2009

Cuisine Thai, en pratique!

Bon, je vais dire quelque chose de sacrilege: la cuisine thai est bonne... mais pour le moment, en mangeant dans des petits restos, la bouffe vietnamienne me manque beaucoup. Voila.
Ce qui n'enleve rien a la bouffe thai, qui est bonne... Et en fait, les Pad Thai de rue sont absolument delicieux... le reste est aleatoire en ce qui me concerne et j'ai de la difficulte a ingerer de la nourriture trop epicee... et qu'y a-t-il de pire que de payer un repas que l'on ne peut pas manger s'il est vraiment trop epice?
Question d'en savoir plus sur la preparation de la nourriture thai, nous avons donc pris un cours de cuisine, cet apres-midi. Hehehe.
A prendre avec un grain de sel (ou une goutte de sauce au poisson, selon votre humeur).
La chose etait amusante, nous avons cuisine 5 plats; dont une soupe (plutot epicee) aux crevettes, un curry vert (assez epice, mais ok), un poulet aux noix, des rouleaux de printemps (plus genre petits egg rolls, avec pate plutot que papier de riz, tres differents des rouleaux vietnamiens) et un pad thai...
Comme nous etions seulement deux inscrits au cours d'apres-midi, nous avons donc eu une sorte de cours prive, qui a commence au marche (photo ci-haut), ou nous avons appris comment reperer et acheter des bons legumes et fruits pour cuisiner du thai. (Je soupconne qu'il soit impossible de trouver ces fruits ou legumes frais a Montreal en mars prochain, mais l'ete?).
Chaque plat a ete prepare selon la meme methode: selection et preparation des ingredients (photo 2; en train de preparer la pate de curry pour notre curry vert a venir - pas de robots culinaires dans la cuisine traditionnelle thai de Chiang Mai).
Puis, l'etape de la cuisson, pratiquement toujours a l'aide d'un wok sur le feu (poele au gaz, merveilleux pour cuisiner - photo 3, ci-bas). Exception: la soupe, qui a ete preparee dans un chaudron plus conventionnel.
Parmi les ingredients-cles de la cuisine thai, on retrouve diverses sortes de petits piments (les plus petits sont tres tres forts), du lait de coconut, et une sorte de racine qui ressemble a du gingembre, mais qui est plus fort, plus brut, et que l'on ne mange pas (c'est un assaisonnement) et qui est tres epicee aussi... ah, aussi, du lemongrass (Daniel, a l'aide! Comment on appelle ca en francais?? J'ai aucune idee! :-)
La cuisine thai telle qu'elle nous a ete enseignee aujourd'hui se fait assez rapidement, en terme de cuisson; tout est cuit a feu relativement fort et pret en quelques minutes a peine.
Il va sans dire qu'apres avoir deguste nos 5 plats, l'apres-midi a ete nourrissant autant qu'instructif! :-)
Bon apetit!

lundi 12 janvier 2009

La culture par l'affichage - L'exemple Thai

J'ai realise en ecrivant le billet precedant sur mes notes de voyage au Vietnam, que j'avais aborde pour la seconde fois le sujet de l'affichage faisant partie integrante de la culture d'un pays. Mais sans detailler par l'exemple ce que j'entendais par la.
J'illustre ici cet element du voyage, par l'exemple de la Thailande, ou je me trouve depuis une dizaine de jours maintenant.
(Originalement, ces photos n'avaient pas ete prises dans le but d'illustrer un billet du genre, mais elles font tres bien l'affaire, finalement - et prouvent que je prend souvent des photos pas rapport poru vous, qui pour moi, sont culturellement interessantes, meme si elles ne font pas necessairement du material publiable dans des revues de tourismes).
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Generalement, meme si on n'arrive pas a lire ce qui est ecrit (ici, voir l'affiche en haut a droite), on comprend parfois la signification quand meme - et dans ce cas, on enleve ses chaussures avant d'entrer dans cet edifice - [Kiosque d'information touristique - Lop Buri]

D'autre fois, on n'y arrive pas :-). C'est particulierement amusant quand on prend le train, et qu'a l'heure de notre arrivee prevue, on fait encore des arrets dans diverses gares a 5-10 minutes d'intervalle et que le nom de la ville/gare est inscrit en Thai... quand sortir du train?? [Gare inconnue, entre Bangkok et Ayutthaya].

Les snacks sont universels, par contre... La Kit Kat se passe de commentaire... le yogourt est un Danone au Bleuets!! :-)... et la biere est une Chang. [Ayutthaya]

Parfois, une affiche vous cloue sur place... Comme le nom de cette rue - ecrit avec mon alphabet en plus! - Depuis un peu plus d'un an, mes parents habitent juste a cote de la rue Henri Dunant a Lachine... et j'ai vu l'ete dernier, a Paris, la place du meme nom... Amusantes coincidences... [Bangkok].

Si j'ai pris cette affiche en photo, c'etait parce que je trouvais amusant qu'il y ait une precision entre parentheses! J'avoue que ca ne m'aidait pas beaucoup a saisir le sens de l'ensemble... J'ai failli demander a un monsieur tout pres de me specifier ce que signifiait la precision (pretextant que j'avais compris le reste, haha!)... [Bangkok - Wat Phra Kaew]

Sans le celebre M jaune, j'aurais peut-etre rate le nom de ce restaurant! :-) C'etait la premiere fois que je le voyais ecrit dans un autre alphabet! Notez au bas de la fenetre... le McDo, a Bangkok, livre sur appel! [Bangkok]

Les thais ont le sens de l'humour, avouez :-) [Bangkok - Siam Center].
Et savent apprecier leurs chips Lays avec des saveurs originales (ici, a saveur d'algues a sushi!). [Train entre Bangkok et Ayutthaya].

Si le signe d'"Arret" est internationalement reconnu (j'imagine que c'est ecrit "arret" ici... le reste, sur l'affiche jaune sur le poteau, m'echappe completement. [Vieille ville de Sukhothai].

Ici, j'avoue que j'ai mis quelques minutes a comprendre le concept. Un bel affichage bilingue (plus facile pour moi), mais tout ce qui est en anglais se trouve vers ma gauche, et tout ce qui est en thai est a droite... Ce qui interesse les touristes, a gauche, et ce qui interesse les thais a droite?? Hum... (evidemment, le verso des fleches indique l'autre langue). [Bangkok].

Marquise de cinema, quelque chose d'assez universel aussi, en autant que le film soit connu (ici, le nouveau Baz Luhrmann). Cette marquise fait tres vintage, non? [Bangkok].

Ah, les dates en Thailande! Ici, on voit sur mon billert, qu'il a ete achete le 5 janvier 2552. Ce n'est pas une erreur... Les thais comptent souvent en annees bouddhistes, c'est a dire que l'an 1 est l'annee de la mort de Bouddha. Nous sommes actuellement en 2552, effectivement, selon ce calendrier. Chaque site officiellement relie de pres ou de loin a l'aspect religieux utilise ce systeme de datation, autant sur les billets que sur les panneaux d'information (faisant paraitre ainsi la chute du royaume Khmer d'Angkor vers la fin de la guerre americaine du Vietnam selon notre calendrier gregorien).
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Voila, j'espere que ces quelques exemples visuels commentes sauront exprimer ce que je veux dire quand je mentionne que l'affichage et la langue font partie integrante d'une culture et des visites qu'un voyageur fait en parcourant un pays etranger.
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Merci et suivi...

A tous les lecteurs qu icommentent ce journal pendant le present voyage, merci. Je lis (et publie) tous vos commentaire, ils sont apprecies, me font souvent sourire (voire rire)... et permettent aussi de corriger certaines erreurs (meri Daniel pour les Jonques!)
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Je devrais justifier aussi mon utilisation de l'anglais malgre que je ne sois pas dans des pays anglophones (contre mon intention habituelle, quoi).
Difficile parfois de faire autrement, puisque je ne connais ni la langue locale (vietnamien ou thai) ni son ecriture, alors parfois, pour exprimer un concept nouveau pour moi (junk est le parfait exemple), je n'ai que l'anglais (langue utilisee par les gens d'ici pour communiquer avec les touristes et donc pour m'expliquer ce que je cherche a savoir).
Evidemment, je pourrais faire des recherches sur le web avant de publier ces commentaires, mais j'avoue preferer faire des visites ou des balades dans les villes ou je passe a la place :-)
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Merci donc a tous, continuez de me lire, et de commenter, j'apprecie toujours enormement les commentaires. Je m'excuse une fois de plus concernant les accents - qui sont tout simplement impossible a faire ici en Thailande, puisque les claviers Thais (de bonne qualite, merci Bouddha!) ne peuvent meme pas reproduire les caracteres accentues francais, meme avec les fonctions complexes comme ALT-130... Merci de vore comprehension.
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Je ne reponds pas en details a vos commentaires, mais souvent, ils sont complets en eux-memes... je verrai au retour si j'ai des details a y ajouter, mais entre temps, sachez que j'apprecie vos idees et reflexions et reactions a mes petits billets ecrits en vitesse.
Hugo
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dimanche 11 janvier 2009

Notes de voyage - Vietnam

Je n'ai pas eu l'occasion, alors que je me trouvais encore au Vietnam, de publier ici quelques notes de voyage, qui font pourtant partie de mon experience dans ce pays (mon premier pays d'Asie, quand meme).
[Temple sur une presqu'ile du lac au nord-ouest de Hanoi]
Je profite d'une pause a Chiang Mai en Thailande, ou je devrais rester quelques jours, pour combler ce manque et eviter d'oublier ces details de voyage qui souvent, sont aussi important sur l'impression qu'un pays nous laisse, que les sites touristiques ou historiques visites.
Quelques photos parsement aussi ces commentaires, mais evidemment, il ne s'agit pas de photos de sites touristiques, mais plutot de moments relies a ces impressions ressenties au Vietnam.
D'abord, il est important de mentionner que pour moi, le Vietnam demeurera un pays ou j'ai recu beaucoup de stimulis: olfactifs, visuels, auditifs... l'odeur de l'encens y est omnipresente, le bruit du trafic, des klaxons, la presence de l'eau, partout dans le pays, dans les champs de riz, les rivieres et fleuves etroits, la mer de Chine, le golfe de Thailande... et la nourriture, sensation gustative inoubliable (et bien au-dela de mes attentes).
Le Vietnam, c'est aussi ces gens qui portent des masques, certains contre la pollution des villes, d'autres (une grande majorite de femmes porte le masque, tres peu d'hommes) pour des raisons esthetiques: les femmes vietnamiennes ne veulent pas bronzer! Au Vietnam, le bronzage et la peau doree sont synonyme de vie de travail, de paysan, qui travaille au soleil. Les gens de la ville, ou qui ont un meilleur statut social, tentent de rester le plus blanc possible. Cette tendance est visible aussi dans les publicites (revues, affiches, tele) ou les gens cool sont plus blancs (bien qu'asiatiques) que les gens de la rue.

[Lanternes qui s'elevent dans le ciel pour le nouvel an]

Le Vietnam demeure aussi un pays ou il n'y a que peu d'espaces entre les villes, il n'y a pas de no man's land au Vietnam. Un si petit pays avec 86 millions d'habitants, c'est intense et compact. Les lieux les moins achalandes sont les rizieres et les hautes montagnes et les plans d'eau. Partout ailleurs, les villes sont tres etendues, colles les unes sur les autres.
Le Vietnam est aussi le chaos, qui me rappelle celui de l'amerique latine. Un chaos qui fonctionne tout de meme pas trop mal (comme en amerique latine), n'est pas tres efficace mais vous permet de faire ce dont vous avez besoin. Comme pour l'amerique latine (en general), il faut du temps et de la patience pour visiter le Vietnam et y vaquer a ses occupations.


[Philippe et Delphine, un sympathique couple parisien que nous avons croise plusieurs fois dans le nord, entre Sa-Pa, Ban Ho et Ha Noi; ici, ils posent avec Suze, lors de notre 4 (5?) rencontre par hasard - Hanoi]

L'heritage francais, justement (hehe) est encore present au Vietnam, mais pas tant visuellement que dans certains details de la culture vietnamienne. En effet, peu d'edifice evoquant l'architecture francaise tiennent encore dans Saigon et Hanoi (quelques exceptions tout au plus), mais la presence du bon cafe corse, du pain frais quotidien, de quelques fromages, du catholiscisme et des jardins symetriques et manucures au ciseau rappellent au visiteur que le Vietnam a ete il y a longtemps influence fortement par la culture francaise. Quelques personnes plus agees au Vietnam parlent encore un francais plutot bon (je pense a ce vieux proprietaire de maison bicentenaire de Hoi An, par exemple, qui nous a fait visite sa demeure en nous parlant francais tout du long).


[Retour a Hanoi au nouveal an - fete dans les rues du cntre-ville]

[Images de propagande, notes de voyage... et monnaie de l'Indochine! Une "piastre" et un "10 cents" en papier qui s'ajoutent a ma collection de monnaie de voyage]

Sinon, cote details plus specifiques, je me souviens de ces temples bouddhistes d'influence chinoise, le Vietnam a son lot de pagode, et il est impossible de les admirer toutes mais impossible de les ignorer egalement. Je me souviendrai toujours de notre retour de Ha Long a Hanoi, debarquand en ville alors que le centre-ville est partiellement devenu pietonnier lors du festival du nouvel an (notre nouvel an, pas le chinois ou le tet)... Je vois encore ces lanternes de papier qui s'envolent au-dessus du lac.
Aussi, impossible d'ignorer l'historique politique du Vietnam, de son historique de guerres au "communisme d'ouverture", qui fait bien rire, car je ne sais pas si j'ai deja mis les pieds dans un pays aussi clairement capitaliste en terme de commerce et comportement personnel (je parle ici du commerce informel et du mode de vie qui semble devenir la norme au Vietnam: chacun tente de vendre un service ou un produit et ca devient sa principale preoccupation). Pour un pays au passe communiste, l'education n'y est pas gratuite non plus, ce qui etonne... et le nord (les villages pres de Sa-Pa, par exemple) etait incroyablement intense en terme de personnes qui ne desirent qu'une chose: vendre du materiel! Ho Chi Minh doit se revirer dans son mausolee... et bien que j'y ai vue quelques images du Che (oui, meme ici), ce dernier serait bien decourage de voir que la mentalite qu'il a defendue n'a pas du tout perce la carapace capitaliste des vietnamiens et ne s'est jamais rellement integree dans leur mode de vie malgre les annees du regime communiste.
Enfin, l'affichage, qui est a la fois etrange et incomprehensible pour un voyageur ne parlant pas vietnamien, mais aussi familier, puisque base sur notre alphabet (avec des dizaines d'accents exotiques pour l'agrementer). Le langage est donc fascinant et complexe a nos yeux et nos oreilles, mais il semble presque a porter de main si on veut vraiment s'y mettre.
[Signe informant du decompte: 656 jours avant la grande fete: Hanoi celebrera bientot son 1000e anniversaire - un sourire pour Quebec qui a eu 400 ans en 2008 s'imposait].

[Souvent, au Vietnam, il y a des sites fermes au Vietnamiens, ou qui imposent un trajet different que le trajet ouvert au touristes etrangers (les tunnels de Cu-Chi que j'ai visites par exemple, nm'etaient ouverts qu'au etrangers, d'autres portions de Cu-Chi sont ouverts exclusivement au vietnamiens)... Ce signe... est aussi paradoxal, puisque les files vont exactement au meme endroit dans cet exemple!]

Par contre, ne pas pouvoir parler ou lire la langue locale nous donne l'impression de n'etre qu'un touriste (ce que nous sommes toujours en voyage, mais il y a des lieux ou on a l'occasion de s'integrer un peu plus a la culture locale - pour moi, c'est l'amerique latine qui fait office de seconde culture - et je devrais dire de troisieme culture, puisque ma premiere est francaise et non anglaise). Ce detail qu'est la langue a de fortes implications pour un voyageur comme moi: impossible de lire le journal local en vietnamien (je parle des nouvelles que les vietnamiens lisent, telles qu'elles leur sont transmises), impossible de comprendre les chansons, de comprendre toute la culture qui transparait par l'affichage sur les routes, dans les boutiques ou dans les epiceries, sur les rues, dans les terminus de bus ou simplement sur les feuillets officiels.


[Vestiges de propagande, publicite moderne, ou quelque part entre les deux? Sur le coup, impossible a dire]

[Preposee nettoyant Bouddha, dans une pagode au nord de Hanoi]
Pour terminer, je dirais aussi que visiter le Vietnam se fait peut-etre en independant, en partie, mais on ne visite bien que ce que le gouvernement[?] veut que les etrangers voient. On a beau y faire des randonnees, aller passer une nuit ou deux chez l'habitant, voir des paysages, et traverser les villes librement, l'ensemble est chapeaute par des tours, des trajets, des endroits, on ne decide jamais totalement des habitants ou on va habiter ou les villages que l'on traversera; tout y est organise a divers niveaux et il est tres tres difficile de sortir du trajet global (entre le Mekong et Sa-Pa le long de la cote) qui est le trajet standard que l'on pense que le gouvernement veut montrer et ouvrir au tourisme. Les transports sont organises en consequence, et comme il n'y a absolument aucune culture de transport en commun, il est impossible de decider de prendre un bus local avec les vietnamiens pour se rendre dans une ville ou un village qui ne recoit pas habituellement de touristes; ces bus n'existent pas, chacun a des motos, ou se debrouille autrement. L'ensemble laisse donc entrevoir qu'il existe aussi un autre Vietnam, que le voyageur ne peut pas voir... pour le moment.
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Journal de voyage. Chiang Mai, Thailande, Jour45.
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