vendredi 13 février 2009

Riviere Kwai - (Un billet pour Jean-Eudes)

Ce billet est dedie a mon pere, Jean-Eudes Morin.
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Quand j'etais jeune enfant, il y avait plusieurs bibliotheques dans la maison familliale. Parmi les nombreux livres que l'on retrouvait sur les rayons, on pouvait denicher des grands classiques, des livres d'aventure, des bouquins de chimie ou de physique et quelques romans historiques, entre autres livres de la collection eclectique de mon pere.
Parmi ces trouvailles, il y avait un petit livre (publication au Livre de poche, en francais) intitule "Le Pont sur la Riviere Kwai". Je ne me souviens plus de l'auteur, mais je me souviens que ce livre a ete adapte au cinema (j'ai vu le film il y a tres longtemps, et en francais, sous le meme titre que le livre) et que la chanson sifflee par les prisonniers de guerre forces de travailler a la construction de ce malheureusement celebre pont est connue par vous autant que par moi. Mon pere sifflait souvent cet air. Je sais qu'il aurait adorer visiter ce site, et siffler l'air du pont sur la riviere Kwai avec moi en le traversant a pied comme je l'ai fait.
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Le pont est situe juste un peu a l'exterieur de la ville de Ketchanaburi, au nord-ouest de Bangkok, en Thailande. Il etait sur le trajet du rail prevu pour relier la Thailande a la Birmanie, trajet prevu par les japonnais occupant la Thailande pendant la guerre du Pacifique (qui allait devenir partie de la seconde guerre mondiale).

Le pont, qui permet au rail de traverser la riviere Kwai, est devenu celebre puisque des dizaines de milliers de prisonniers de guerre furent forces d'y travailler, dans des conditions souvent inhumaines, et la plupart y ont laisse leur vie.

Le pont, complete en 1943, a servi deux ans avant d'etre bombarde par les allies, puisqu'il constituait un point strategique pour l'approvisionnement des japonnais dans la peninsule indochinoise.

Il a depuis ete remis a la Thailande, puis restaure pour fonctionner de nouveau. Aujourd'hui, le trafic principal qu'il recoit, ce sont des visiteurs, qui, comme moi, le traverse a pied, symboliquement, pour une raison ou une autre.

J'ai pris la peine de descendre de l'autre cote du pont, puis suis alle tremper mes mains dans la riviere Kwai en pensant a mon pere, et la bibliotheque de la maison familiale.

Un excellent musee permet aussi de mieux comprendre l'ensemble de ce qui a entourre la presence japonnaise pendant l'occupation et de lire et consulter des artefacts de l'epoque conserves par divers prisonniers. Ici, un camion japonnais, concu pour pouvoir rouler autant sur des routes que sur le rail, et qui a servi au transport de matieres premieres pour la construction du pont.

A Ketchanaburi, en face du musee, un cimetiere de guerre commemore la memoire des prisonniers qui ont perdu la vie sur le chantier de ce qui allait etre nomme "Le chemin de fer de la mort".
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2 commentaires:

  1. Anonyme5:41 PM

    Je n'ai jamais vu le film ou lu le livre (je sais, je suis un inculte :)) mais (je sais c'est stupide quand on pense que le pont date des années 1930-40) j'aurais pensé que le pont aurait l'air plus "oriental" que ça je sais pas, un pont en bambou, dans ma tête ça faisait tellement plus "Pont de la rivière Kwai" qu'un petit pont qu'on aurait pu retrouver au Québec... mais bon je vais me coucher plus cultivé ce soir :)

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  2. Cher Istvan,
    En effet, le pont le fait pas très typiquement "historique pont de bambou", mais il faut comprendre que le pont en question était exclusivement (il l'est encore aujourd'hui) prévu comme pont ferroviaire; il devait donc avoir la structure conséquente à cette utilisation.

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