On pourrait s'etonner de l'importance de Melaka dans l'histoire locale, mais il faut aussi comprendre qu'a l'apogee du Sultanat (un peu avant l'arrivee des premiers europeens conquerants), le territoire controle par le Sultan de Melaka comprenait une bonne partie de la Malaysie peninsulaire moderne, Singapour et toute la cote est de Sumatra (aujourd'hui en Indonesie). Le detroit de Melaka etait aussi un point strategique important, puisque vis-a-vis de Melaka, il atteint son point le plus etroit, favorisant la navigation et les echanges commerciaux.
A leur arrivee a Melaka, les hollandais controlaient deja Batavia (aujourd'hui Jakarta, en Indonesie) et disaient - pour illustrer l'importance commerciale de Melaka - que celui qui controlait Melaka avait un couteau sur la gorge de Venise.
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A l'origine, la population chinoise a ete invitee a s'installer a Melaka pour des raisons de main d'oeuvre. De simples travailleurs, les chinois sont rapidement devenus une force commerciale locale et une importante force financiere. Ils n'ont jamais conquis Melaka, ni gouverne le port et pourtant, leur influence culturelle est partout.
Ce second billet sur Melaka propose quelques photos de l'importante influence culturelle chinoise - et baba-nonya (metissage de chinois et de malais) - sur la ville telle qu'on peut la visiter aujourd'hui.
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On retrouve une (autre) version du cyclo-tourisme, avec ces side-cars, tres colorees et abondamment decores de fleurs et de lumieres diverses. Arriere-plan: habitations dans le quartier chinois de Melaka.
Sur Bukit China, on peut visiter un important cimetiere chinois, dont les tombeaux sont eparpilles un peu partout sur la montagne a travers les arbres et le long de sentiers.
Au bas de cette "butte-cimetiere", on peut voir une vieille reproduction miniature de quatre elements de la vieille ville; a gauche, Dutch Square, au centre, un bateau portuguais, et a droite, la Porta de Santiago. En arriere, en haut a droite, l'eglise St-Paul.
Voiture europeenne dans les rues du quartier chinois. Notez les arches sur les "trottoirs" entre les shophouses; il s'agissait de maison habitees en haut, avec une avancee au-dessus du trottoir, et de commerces au rez-de-chaussee, en retrait. Aujourd'hui, dans plusieurs rues du quartier chinois, plusieurs maisons sont encore utilisees a des fins commerciales.
Quelques-unes de ces demeures n'ont pas d'arches, et possedent leur "trottoir" prive et separe des autres - rendant la marche a pied similaire a une course a obstacles, forcant le marcheur a alterner entre trottoir et rue, enjambant les egouts pluviaux (ouverts) et contournant les voitures stationnees. Parmi ces petites murs, on retrouve quelques fenetres diverses et colorees.
Si vous avez deja visite le festival des lanternes chinoises quelque part dans le monde - au jardin chinois du jardin botannique de Montreal, en automne, par exemple - vous reconnaitrez cet art de lanterne developpe au rang de creation de modeles geants de divers sujets. Ici, une voiture antique, avec la tour d'horloge de Dutch Square reproduite en arriere-plan.
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