mardi 9 septembre 2008

Cuvée du vagabond: Les vendanges

[Note: Ce billet est le premier d'une série sur mon expérience de vinification 2008]
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Introduction
Lors de mon récent retour de France, j'avais publié un court billet dans lequel je faisais allusion à la possibilité de tenter une expérience de vinification des produits de la vigne qui a poussé chez mes parents cet été. Le billet en question était accompagné d'une jolie photo en contre-jour de quelque grappe aux fruits presque murs pour la récolte.
Mais d'abord, un mot sur le processus que je tenterai d'appliquer. Je ferai le suivi, en autant que possible, de l'évolution de l'expérience, au fil des prochaines semaines.
J'appliquerai une instance de la méthode dite "classique", c'est-à-dire caractérisée par les simples étapes suivantes:
1. Vendanges
2. Égrapage/foulage
3. Cuvaison
4. Décuvaison
5. Soutirage (/s)
6. Mise en bouteille
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Comme vous pouvez le constater, j'expérimenterai un peu à l'ancienne, sans m'appuyer sur toute la chimie moderne du vin, de son sulfitage, gélatinage et toutes ces choses complexes qui semblent parfaites pour contrôler le processus d'un point de vue chimique, mais qui en retire une bonne partie du charme pour l'amateur que je suis. De toute manière, on se comprends que mes attentes ne sont pas très élevées, et ce, pour plusieurs raisons. La première est évidemment reliée à mon manque total d'expérience dans le domaine. L'inexpérimenté viticulteur cherche à appliquer le processus le plus simple possible. La seconde est que nous disposons d'un seul pied de vigne qui a produit l'ensemble de notre récolte, ce qui est loin d'être l'idéal de concentration de la vigne. Autrement dit, les prétentions sont très modestes à la base. L'idée est de faire du vin à partir de raisins, et non pas à partir d'un kit de chimiste amateur où se mélangent poudres et gels dans des éprouvettes.
Je tente donc la chose en m'appuyant sur une méthode éprouvée et simple, pour accentuer l'aspect hobby de toute l'affaire.
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1. Les vendanges. 8 septembre 2008.
Le temps ayant fait son travail, les vendanges de cette vigne ont eue lieu lundi le 8 septembre en après-midi... en mon absence. (Avouez que je suis un viticulteur sérieux, même pas là pour la récolte!)
L'ensemble des grappes a été récolté (photo ci-haut), et un premier nettoyage a été effectué.
Par la suite, les grappes ont été placées dans des sacs de plastique (photo ci-contre) pour conservation temporaire.
Déjà, je sais que ce n'est pas l'idéal pour démarrer la vinification, puisque l'idéal aurait été d'avoir été présent et de passer à l'étape suivante dès la fin de la récolte. (On est amateur ou on ne l'est pas).
À l'oeil, on estime à un peu plus de 30 kg la récolte totale de notre vigne. Ce poid inclus les grapes, tiges et rafles.
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Je note tout de suite qu'une partie de cette récolte sera dégustée comme fruit, puisque cette vigne produit un raisin absolument délicieux (juteux et sucré au goût). Comme mes parents feront quelques dons et que je ne voulais pas utiliser toute la récolte pour mon expérience, mes objectifs de production seront donc limités pour cette première tentative. Après tout, si ça ne fonctionne pas comme prévu, mieux vaut déguster une partie de ces fruits que de gaspiller l'entièreté de la récolte.
J'ai hâte de voir le résultat côté alcool, mais l'apparente haute teneur en sucre du raisin semble indiquer que j'ai un fruit qui a un bon potentiel.
Une dernière note, mais qui a son importance dans l'aspect amateur de mon approche: je n'ai même pas idée avec quel cépage je travaille! L'explication est simple; lorsque mes parents ont acheté leur maison, la vigne était là et le précédent propriétaire, qui l'avait planté, ne se souvient plus du tout de quel cépage il s'agissait. Je vinifie donc en aveugle, en terme de cépage.
J'imagine qu'un oenologue pourrait venir me dire quel genre de raisin nous avons récolté, sinon, si jamais notre vin est buvable, un oenologue encore plus expérimenté pourrait nous dire de quel cépage il s'agit a posteriori. ;-)
Enfin, compte tenu de ma méthode assez simple de vinification, la nature de mon cépage n'est pas une imformation essentielle, même si d'un point de vue personnel, j'aurais préféré le savoir.
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à suivre...
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[Les photos accompagnant ce billet ont été prises par Gisèle Paré.]

2 commentaires:

  1. Salut, je suis certain que ton vin va être bon. Donc je m'invite pour y goûter en amateur bien entendu:-)))))))
    Salut Denis.

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  2. Haha, d'accord, mais à tes risques! :-)

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