dimanche 29 avril 2007

Boréal Jour 3 et finale en Prix

Je termine mon compte-rendu personnel de ce Congrès Boréal 2007 par une journée qui contraste avec la précédente, en ce sens que toutes les activités auxquelles j'ai assisté m'ont semblé fort intéressantes, souvent même passionnantes.
C'est certainement le cas de la présentation de Joel Champetier et son Dialogue sur les dialogues, un présentation en partie informelle fort pertinente, utile, amusante et qui ne donnait pas cette impression de déjà-vu que j'ai éprouvé sur certains panels.
D'ailleurs, la seule table ronde classique de ma journée a été celle sur l'influence de petits événements sur l'Histoire, ou Le papillon a-t-il raison? Peut-être un peu trop sérieuse au départ, ou plutôt didactique, mais qui s'est finalement avéré fort agréable.
Puis, ça a été l'enfilement habituel des cérémonies de fin de congrès, qui ont débutées avec le discours de l'invité d'honneur, le canadien/britannique Geoff Ryman (photo).

Si les discours sont parfois un peu longs ou inintéressants, celui de Ryman a été tout à fait l'inverse. Très fouillé, construit comme un excellent article sur la SF en tant que genre, littérature et culture, passionné par moment, très personnel aussi, cette présentation de Ryman est carrément le meilleur discours d'invité d'honneur que j'ai entendu à un congrès (opinion à prendre dans son contexte, je n'ai pas assisté à tant de conventions que ça).
Tout de même, j'étais bien content d'avoir assisté à ce discours engagé pour la SF.
Puis, un de mes moments favoris du congrès - qui est presque devenu une tradition depuis quelques années: un conte d'Éric Gauthier. Cette fois-ci, Éric nous a même offert deux contes (subtilement reliés par la présence du Vieux Barnabé), et on en aurait pris deux autres avec plaisir tellement ses histoires sont bonnes, racontées avec talent, et - dans le cas de ces deux contes, prenantes et drôles. Un peu avant sa performance, Éric semblait d'ailleurs perdu dans ses pensées (photo), ou bien parlait-il de ces histoires avec le Vieux Barnabé qu'il est le seul à voir?

Puis, ont suivies toute une panoplie de remises de Prix. Comme il y avait aussi la Convention Nationale Française, l'ensemble des prix remis était plutôt longuet... Je mentionnerai la remise du Grand Prix de la SFFQ à Claude Bolduc, qui a aussi remporté le Prix Boréal de la meilleure nouvelle. Étant un fan de Bolduc de longue date, je suis très heureux que les lecteurs et les professionnels du milieu reconnaissent son talent par ce doublé. Élisabeth Vonarburg a remporté le Prix Boréal du meileur roman avec un des tômes de sa pentalogie Reine de Mémoire (le 4e en fait)... et on a profité de l'occasion pour officialiser mon Prix Solaris, d'où ma présence sur la photo des lauréats ici.

On excusera le manque d'exhaustivité de ce journal personnel au sujet de tous les lauréats qui sont absents de cette photo - le fanéditeur, meilleur critique et les Rosny Ainés, et j'en oublie certainement d'autres (mes excuses). Consultez les sites officiels si vous voulez une liste complète!
Enfin, la conclusion du Congrès a été prononcée, et une dernière séance de photo avec les invités m'a permis d'immortaliser le moment:

De gauche à droite: L'écrivaine et éditrice américaine Kathryn Cramer, l'invité d'honneur et écrivain canado-britannique Geoff Ryman, l'anthologiste et éditeur américain David Hartwell, l'écrivain américain James Morrow, l'écrivain et directeur littéraire québécois Joel Champetier, l'écrivaine et traductrice québécoise Élisabeth Vonarburg, l'écrivain et directeur littéraire québécois Daniel Sernine, et (à l'avant), le critique et rédacteur français Éric Henriet. (Absent de cette photo, l'écrivain français Xavier Mauméjean).

Et après cette fin de semaine fort agréable et très animée, il était temps de rentrer à la maison et de dire au-revoir à Concordia qui nous a accueilli le temps d'un week-end.
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En terminant cette revue de ma fin de semaine, il me vient l'idée de dresser une petite liste des meilleurs moments que j'ai passé à Boréal 2007... voici donc dans un désordre certain:
La discussion Slash-dot.com, les contes d'Éric Gauthier, le long mais délicieux souper chez Zyng, le moment où j'ai trouvé le titre de ma nouvelle écrite sur place, le 20$ offert par Daniel Sernine à Jean-Louis Trudel pour que l'on saute l'encan, les deux Prix de Claude Bolduc, la bande-annonce de Ratatouille, les nombreuses discussions avec les collègues et copains et... et puis bon, il y a quelque chose de cool à se faire féliciter pour son Prix Solaris par Geoff Ryman.
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Boréal / Montréal Jour et Nuit - Photos

Je profite d'un intermède entre les jours 2 et 3 pour vous offrir la vue que l'on a du septième étage du pavillon Henry F. Hall de l'université Concordia où se tient le Congrès Boréal 2007. (La qualité n'est pas optimale, puisque ces photos ont été prises à travers une fenêtre).

Photo 1: Prise le 28 avril 2007, par un après-midi pluvieux sur le centre-ville de Montréal, avec la Tour de la Place Ville-marie, qui se cache, à l'arrière droite, dans la brume et les nuages bas.

Photo 2: Vue à peu près similaire (prise d'un angle à peine différent, de la salle voisine), toujours le 28 avril par une nuit pluvieuse sur le centre-ville, et cette fois, uon distingue le faisceau de lumière émis du toît de la Tour de la Place Ville-Marie en plus du trafic sur le Boulevard Maisonneuve.

Et de retour à la programmation régulière.

samedi 28 avril 2007

Boréal jour 2: Un vieux con, une nouvelle et les bandes annonces!

Je ne suis jamais déçu de mes journées dans les congrès comme Boréal. Il y a toujours un plaisir certain à parler des univers de F&SF, de littérature, de création, de fiction, de cinéma et de le faire avec des collègues, des professionnels, des lecteurs et des amateurs, dans un environnement aussi compact qu’une convention.
Cependant, toute convention a des hauts et des bas, et les conventions en général ne laissent pas nécessairement un souvenir identique. Le Congrès Boréal 2007 ne fait pas exception, mais il n’est pas seul en cause, puisque le visiteur trouvera dans les conventions ce qu’il y apportera également.
Cette longue introduction pour justifier que j’ai bien aimé ma journée jusqu’à maintenant, même si, paradoxalement, aucune des tables rondes auxquelles j’ai assisté n’a réellement levé.
Ce constat est d’autant plus étrange que je n’ai jamais eu autant de choix d’activités dans un Congrès Boréal auparavant; chaque heure qui passe demande de faire un choix entre au moins trois activités. Est-ce que c’est moi qui fait les «mauvais» choix? Mystère.
Mon premier choix a été d’assister à la discussion sur Comment faire vivre un personnage. Les trois auteurs panélistes (Élisabeth Vonarburg, Esther Rochon et Yves Meynard) ont tous eu d’intéressantes choses à dire, mais malgré l’intérêt du sujet pour un auteur comme moi, je dois avouer que je n’ai rien appris de bien nouveau. À la défense des panélistes, il faut dire qu’une table ronde n’a ni les moyens ni l’ambition d’un atelier. (Du côté des choix, je note que j’ai «sacrifié» la demi-heure avec Joel Champetier pour assister à cette discussion, hum).
J’ai donc décidé d’ignorer le premier panel sur la direction littéraire (Europe) pour assister à l’Interview avec Daniel Sernine. Même si Daniel est un ami personnel dont j’ai lu la grande majorité des livres, j’ai réussi, une fois encore, à éprouver beaucoup de plaisir à l’écouter parler de ses (son) univers de fiction. C'est définitivement l'activité standard de la journée que j'ai trouvé la plus intéressante en ce samedi.
N’étant pas trop intéressé à la discussion (fanique?) sur les conflits de générations (étant un peu entre les deux générations en conflit d’ailleurs), j’ai assisté à la table ronde sur la Direction littéraire (Amérique), une discussion bilingue, puisque réalisée en présence des éditeurs/directeurs de Alire, Jeunesse pop, Tor et Hades. Une fois encore, j’y ai entendu plusieurs choses intéressantes, mais peu de nouveautés en ce qui me concerne. Je suis demeuré dans la même salle pour le panel (anglophone) suivant, Does it always have to make sense?, une discussion qui n’a malheureusement jamais réellement levé plus haut que son intitulé.
Malgré un peu de fatigue (couché tard hier soir et levé tôt ce matin), je n’ai pas voulu manquer le panel sur La Course aux clichés, qui promettait d’être intéressant autantdu point de vue du lecteur que de celui d'auteur. Les panélistes m’ont une fois encore semblé manquer d’enthousiasme envers le sujet, et après avoir presque coulé aux deux tiers en s’embourbant entre les différences du cliché et de l’archétype, la salle s’est tout à coup animée lorsqu’Yves Meynard a traité Dan Simmons de vieux con.
À ce moment-là, cette petite sortie contre un géant de l’édition américaine demeurait le point culminant de ma journée.
J’ai donc décidé de prendre une petite pause pour rédiger un commentaire pour mon blogue et d’errer entre les 4 salles pendant la demi-heure suivante avant le souper. J'ai vaguement butiné entre les histoires alternatives - puisque l’uchronie est le thème central à la fois du Congrès Boréal et du colloque d’hier - les noms de lieux ou personnages inventés et les jeunes auteurs de la toute aussi jeune maison d’édition Les Six brumes, qui célèbrent leur sixième anniversaire, justement. Tiens, je note avec un sourire que le mot «uchronie» pose un problème à mon logiciel de traitement de texte, comme quoi la réalité ne rattrape jamais tout à fait la fiction ;-)
Ceci dit, la soirée a été plus animée; J'ai raté les improvisations uchroniques - un exercice à double tranchant (vraiment animé ou d'un d’un ennui mortel, selon la manière dont c'est mené), mais la discussion par la bande-annonce est toujours un moment des plus hilarants et ludiques des derniers congrès, et l'édition 2007 ne fait pas exception, merci au talent de recherche et de compilation et présentation de Christian Sauvé.
Enfin, je me suis laissé tenté par la séance d’écriture sur place organisée par Julie Martel. J'aime ces séances où tout peut arriver sur un petit texte écrit en une heure. J'ai toujours aimé le concept, et en plus, cette année, j'avais réellement envie d'écrire un peu de fiction, puisque je ne l'ai pas fait depuis la fin janvier dernier et que ça me manquait énormément.
Note en passant, en janvier dernier, jemettait la dernière main à la nouvelle «Au Plus Petit Café du Monde», dont j'ai parlé plus tôt cette semaine.
Ce soir, donc, j'ai écris ce qui a fini par être une petite uchronie (évidemment influencé par toutes ces discussions sur ce thème pendant le Congrès) qui s'intitule: «Les Fantômes et moi et Suzinette et les petits africains de la Charles Voie». On verra bien ce que l'avenir réserve à ce cours texte.
Notez que selon les nouvelles règles établies avec Julie Martel hier, ce texte n'est pas admissible au Prix Boréal de l'écriture sur place, puisque j'ai remporté ce prix l'an dernier. De toute manière, je crains m'être un peu éloigné du thème imposé, une fois encore. Je manque de discipline une fois lancé.

vendredi 27 avril 2007

Boréal 2007 - Jour 1

Il est déjà tard, alors je serai bref, en revenant sur cette première demie-journée au Congrès Boréal.
Rien de totalement surprenant dans ce début de convention, sinon son ampleur; en plus du milieu SFFQ grandissant d'années en années, nous avons maintenant une impressionnante variété d'invités des États-Unis, de la Grande Bretagne et de la France (avec au moins un Belge)! La réunion à Concordia du colloque, de Boréal et de la Convention Nationale Française fait plaisir à voir.
Outre les fort agréables réunions et rencontres avec les copains et connaissances du milieu, j'ai pu assister à quelques événements, dont le plus fascinant pour l'instant demeure sans conteste le panel Slash-dot.com sur la fanfic et le slash. Et fascinant, le mot est faible, tellement l'univers que l'on nous a fait découvrir semble à la fois, puéril, délirant, ridicule, incroyable et absolument déjanté, sans parler de ce qu'il révèle sur ceux qui le pratique ou le lise... C'était à n'en pas douter un des must de cette journée, autant pour son aspect informatif que ludique. Et moi qui croyait que Hamlet traduit en Klingon était un comble de l'inutilité, je n'avais rien vu!
Ah, je ne voudrais pas passer sous silence la sortie tant attendue du roman Le Voleur des steppes de l'écrivain Joel Champetier, dont j'ai adoré tous les livres et qui est aussi un ami... et qui s'est justement costumé pour l'occasion.
Je termine donc sur cette image en revenant en direct demain avec d'autres commentaires. En attendant, cliquez ici pour un extrait de ce nouveau roman.

Un plus gros Prix (Solaris 2007)!

Eh bien... Je mentionnais sur ce blog, pas plus tard que dans ma dernière entrée, que j'avais remporté un petit prix lors du congrès Boréal de l'an dernier... et voilà que deux jours à peine avant l'ouverture du congrès de cette année, j'apprends que je suis le lauréat du Prix Solaris 2007 (lien vers le communiqué officiel avec tous les détails).
La nouvelle qui remporte cet honneur est un texte de science-fiction intitulé «Au Plus Petit Café du Monde» et sera très bientôt publiée dans Solaris (j'en ferai mention ici pour les intéressés).
Pour la petite histoire, il s'agissait de ma seconde participation à ce concours littéraire. En 1992 (oui, oui, il y a 15 ans), j'avais remporté une seconde place avec «L'Étrange Monsieur W.», qui était par la suite devenu mon premier texte publié dans la revue Solaris. On pourrait penser qu'à ce rythme, je participerai à nouveau au Prix Solaris en 2022.
:-)

mardi 24 avril 2007

À l'aube d'un autre Boréal

Dans trois jours, je passerai mes journées au Congrès Boréal 2007.
Je ne me souviens plus à combien d'événements du genre j'ai assisté au fil des ans, mais je sais que mon premier se déroulait à Ottawa en 1994 ou 1995... J'ai été présent pendant plusieurs années (et participant à plusieurs reprises également)... J'ai organisé deux événements parallèles sur les mêmes thèmes (en 1998 et 2000), puis, je me suis absenté de l'événement pendant quelques années - assistant à V-Con, une convention de F&SF qui se tient à Vancouver et qui regroupe le même genre de thématiques et d'activités.
Je suis rentré (timidement) à Boréal en 2005, puis j'ai assisté à plusieurs activités du congrès de 2006, un des plus gros selon mon expérience personnelle... - j'y ai même remporté un petit prix pour une nouvelle (publiée depuis) écrite sur place. J'assisterai donc à celui de 2007.
Je vous invite à venir m'y rencontrer et venir partager avec des dizaines d'auteurs, écrivains, lecteurs, cinéastes, critiques, qui ont comme intérêt commun, la fantasy, le fantastique et/ou la science-fiction sous plusieurs formes, mais principalement littéraire.
Vous pouvez consulter le programme officiel pour avoir une idée du nombre d'activités qui s'y tiendra. Le site officiel est assez complet et vous informera également des conventions et colloques parallèles, comme la convention nationale française qui se tient cette année à Montréal.
Comme l'an dernier, je tenterai de blogger plus ou moins en direct du congrès (le «direct» va dépendre de l'accès à l'Internet du lieu du congrès - un pavillon de l'Université Concordia).

Plus de détails sur les activités les 27-28 at 29 avril prochain.

[Je note déjà que pour me décourager de participer au concours d'écriture sur place, on a placé l'acttivité sur les bandes-annonces cinéma en même temps, sachant que j'adorais cette activité!]

jeudi 19 avril 2007

Petit hommage photo à Times Square

Je dois avouer quelque chose: J'adore Times Square.
Je sais, c'est plein de pubs, de pancartes, de panneaux lumineux, d'invites de toutes sortes, c'est le royaume du commerce 24h par jour, c'est la démesure et un haut lieu de consommation...
Mais, mais mais mais mais ... c'est un des carrefour les plus animés au monde, c'est le plus animé où j'ai mis les pieds, en tous cas. Et moi, la ville, son animation, les gens qui s'y baladent à toute heure du jour et de la nuit, j'aime ça, je trouve ça stimulant, vivant... Bref, voici un hommage à Times Square, en 7 photos prises le mois dernier.
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(et si vous êtes contre Times Square; fermez-vous les yeux)
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Il est plus difficile de prendre des photos de Times Square de jour que de nuit. On pourrait trouver la chose paradoxale, mais comme l'endroit est très éclairé, les photos de nuit sans flash sont faciles à réaliser et plus impressionnantes... N'empêche, j'aime bien celle-ci, prise de jour:

Mon amie Suzie, près de l'accès de la 42e rue de la station Times Square du Métro de New York.

Tout juste off-Times Square (au coin de Madison et 40th), je me demandais justement quel direction prendre... Heureusement que je n'étais pas en voiture :-)

Gros plan sur quelques affiches lumineuses, au coin de Times Square et de la 45e rue...

Je crois qu'il n'y a qu'à New York où on peut voir une telle scène... Policiers à cheval au beau milieu du carrefour le plus animé des États-Unis...

Gigantesque affiche de Spider-Man 3 qui domine la partie basse d'un des édifice de Times Square... avec un des célèbres Taxis Jaunes de New York, qui passait justement par-là!


Enfin, une petite (et modeste) vue de Times Square la nuit... vu du Ciel! Hum, pardon, en fait, vu du 86e étage de l'Empire State Building, c'est tout comme... non?

mardi 17 avril 2007

Des cycles et de la fin d'une époque

Il doit bien exister de réelles théories sur ce que j'appelle les cycles... Pour moi, la vie se déroule par cycles, de longueur et d'ampleur indéterminée, et il arrive que l'on sente la fin d'un cycle... ou que des événements viennent provoquer cette fin et le début d'un nouveau cycle.
Je me souviens qu'Élisabeth Vonarburg appelait ça se redéfinir une fois de temps en temps. Pour certains, cette redéfinition passe par un changement de carrière, ou bien par une union ou des enfants, pour d'autres, c'est un déménagement... pour moi, il y a les voyages et les endroits où je reviens au pays, les amis qui m'entourent...
Pour mes parents, un grand cycle se termine et un nouveau débutera bientôt.
Bien qu'ils aient certainement vécus plusieurs cycles (mariage, enfant, travail, retraite, etc), ils l'ont fait en habitant à Roberval, petite ville sur les bords du Lac St-Jean, et en habitant dans la maison familiale, que mon père a construit il y a 40 ans. Or le temps semble venu de passer à autre chose et ne faisant pas les choses à moitié, ils ont non seulement vendu cette maison pour déménager, mais ils emménageront dans une nouvelle ville, un nouvel environnement fort différent de Roberval: Montréal. Précisons qu'il s'agira en fait de Lachine, qui sans être au centre-ville, est tout de même sur l'île, et pas trop loin en périphérie.
Un tel changement de vie ne saurait être fait sans avoir été réfléchi et planifié. Il faut dire que mes parents connaissent déjà Montréal pour y être venu plusieurs fois par an depuis des décenies et jusqu'à une fois par mois dans les dernières années. J'ai deux soeurs qui habitent la région (une à Lachine, justement, et l'autre habite Anjou mais déménage à Laval un mois après l'arrivée de mes parents).
Je pense qu'ils vont beaucoup aimer Montréal, même s'ils sont un peu "rats des champs" (l'expression préférée de mon père, par opposition à mon caractère, qui est définitivement "rat des villes". Lafontaine, le cours classique, on ne renie pas son éducation.). Ils apprécieront la proximité de plusieurs lieux qu'ils sont habitués de fréquenter, la proximité de la famille (leur enfant qui habitera le plus loin sera à Québec, moi je ne compte pas, je suis trop instable pour que des parents se fient à ma situation pour choisir un endroit où vivre!) et il est évident que l'offre culturelle (quasi inexistante dans une région comme le Lac St-Jean) joue également un rôle dans leur choix.
C'est donc la fin d'une époque pour notre famille. Officiellement notre dernier lien direct avec Roberval et le Lac St-Jean. Nous y gardons de la parenté (oncles, tantes, cousins, amis), mais notre famille immédiate ne s'y retrouvera plus. Fini le réflexe de penser que l'on peut y trouver refuge, souvenirs, hébergement, boisson et nourriture :-)... Je souris mais en réalité, c'est réellement la fin d'une époque pour moi aussi; Je suis né quelques mois à peine avant cette maison et donc, c'est toute mon enfance et tous mes souvenirs de faille qui y prennent place. C'est un peu la fin d'un cycle global; celui de se rendre au Lac pour visiter mes parents, un pélerinage qui était devenu une tradition avant et/ou après chacun de mes voyages depuis plusieurs années maintenant.
Pour l'ensemble de la famille, il faut dire que la vie nous réunissait rarement déjà au Lac. Même pour des réunions traditionnelles comme les fêtes, il nous est arrivé dans les derniers sept ans de célébrer à Québec, Montréal, ou de ne tout simplement pas avoir l'occasion de tous nous retrouver ensemble. Mes séjours prolongés dans l'Ouest du pays n'ayant pas aidé évidemment... Notre dernière réunion familiale à Roberval remontait d'ailleurs à juin 2003...
... Et c'est donc pourquoi nous avons décidé de nous retrouver au Lac St-Jean pour un dernier repas de famille dans la maison de nos parents à la fin de mars dernier. Ce souper de famille demeurera un excellent souvenir dans ma mémoire et j'en remercie mes parents et mes soeurs ici.
Quand à l'avenir, le nouveau cycle familial, allez savoir ce qu'il nous réserve. Nous aimerions certainement nous retrouver à fêter l'installation de nos parents à Montréal avec eux, mais déjà, un séjour à l'étranger se pointe pour moi et je doute fort être présent pour l'occasion... J'y reviendrai donc lors de leur installation avec quelques photos de circonstance.
En attendant de souhaiter la bienvenu à Montréal (ma ville préférée au Québec), je leur souhaite donc un bon départ du Lac St-Jean.
Quand à moi, je peux sembler un brin nostalgique de cette époque qui prend fin, mais si vous me lisez depuis un temps sur ce blogue, vous aurez compris que j'aime bien regarder en avant et que l'excitation de l'inconnu et de l'aventure à venir compense largement pour la nostalgie passagère qui se pointe lors du passage d'un cycle à un autre.

vendredi 13 avril 2007

Pérou, Tintin et Québec

Qu'ont en commun ces trois éléments?
L'exposition «Au Pérou avec Tintin», présentée au Musée de la Civilisation de Québec.

L'expo se veut d'abord une exposition sur le Pérou, son histoire, ses paysages et sa culture. De nombreux artefacts sont donc présentés dans une succession de kiosques et de montages intéressants et accompagnés d'un audio-guide gratuit (enfin, inclus dans le prix d'entrée).
L'originalité de l'exposition vient du prétexte qu'elle utilise; les parallèles dressés entre la culture et les paysages péruviens (principalement Incas) et ce que Hergé avait mis en scène dans son dyptique «Les sept boules de cristal» et «le Temple du Soleil» mettant en vedette le célèbre reporter Tintin.

Vous connaissez peut-être déjà mon intérêt pour les aventures de Tintin, et mon intérêt pour la culture Inca et le Pérou, alors il est facile de comprendre que cette exposition avait tout pour me convaincre.

Les deux volets de l'exposition sont parfaitement réussis; les planches originales des aventures, les croquis d'Hergé, ses notes et celles de E. P. Jacobs, les photos d'archives, la véritable momie (de Rascar Capac! :), tout ce qui entourre l'aspect Tintin est fascinant pour qui aime cet univers. Comme les artefacts péruviens constitueraient déjà en eux-même une excellente exposition, alors c'est comme d'avoir deux expositions pour le prix d'une! Enfin, le montage est astucieux et amusant; je pense entre autres à la chûte derrière laquelle nous nous retrouvons dans le Temple du Soleil, ou encore au train qui nous mène de Cuzco au Machu Picchu (un peu long, mais ça vaut la peine, surtout si comme moi, vous planifiez de prendre ce train pour de vrai à court terme).

Un seul bémol au niveau des audio-guides... certaines sections sont expédiées très rapidement malgré leur potentiel alors que l'on peut passer de longues minutes dans d'autres petites sections... aussi, le lien entre Tintin, les artefacts présentés et les commentaires n'est pas toujours évident et comme ça arrive souvent avec les audio-guides, une bonne partie de ce qu'il y est dit se retrouve également en texte accompagnateur des sections. A la défense des préparateurs de l'exposition, je dois avouer que je ne suis pas un amateur convaincu des audio-guides et que la chose n'est pas un défaut majeur dans le cas de cette exposition.

Au Pérou avec Tintin est présenté jusqu'en janvier 2008, ce qui vous donne le temps d'y faire une visite, visite que je conseillle fortement d'ailleurs.


D'ailleurs, comme vous serez dans le secteur basse-ville du Vieux-Québec, profitez-en pour remonter par le Funiculaire ou les escaliers vers la Terrasse Dufferin et le Château Frontenac.


La Terrasse est en réfection, ce qui donne l'occasion (rarrissime) de pouvoir jeter un oeil sur les ruines qu'elle surplombe et cache habituellement.
Il s'agit des ruines de l'ancien «château» qu'habitait justement Frontenac du temps du régime français (un «château» avait été érigé du temps du régime anglais sur le site actuel du Château Frontenac lui-même, mais l'ex-résidence de Frontenac était sise où se trouve aujourd'hui la Terrasse Dufferin).

Pour de belles vues et une expérience fort intéressante, je vous suggère la visite guidée du Château Frontenac. Une petite heure passée en compagnie d'un guide d'époque (pour moi, ça a été Charlie l'imprimeur) qui vous permettra de visiter plusieurs lieux intéressants et de profiter de quelques vues imprenables sur les environs et la cour intérieur du Château et son jardin. Il est fort agréable de pouvoir visiter un tel monument, surtout qu'il possède son lot d'histoire... La visite m'a parfois rappelé mes visites de monuments européens, lorsque par exemple, je me suis tenu dans le «salon de thé» où se sont réunis Churchill, Makenzie King et Roosevelt lors de la conférence de Québec.

Il y a bien d'autres merveilles à visiter et apprécier dans le Vieux-Québec, qui est certainement le quartier le plus beau et le plus intéressant au Canada. J'y reviendrai sur mon site web, puisque je prépare une jolie page pleine de photos sur Québec, à être mise ne ligne en mai prochain.

vendredi 6 avril 2007

Rent: No day but today...

Je voulais vous faire une critique longue et détaillée de la pièce musicale Rent, que j'ai eu l'immense plaisir de voir à New York (sur Broadway) la semaine dernière. Malheureusement, je n'ai pas eu le temps d'écrire cette critique et comme le temps file et que je n'aurai pas le temps dans les jours qui viennent, nous devrons nous contenter d'un court billet hommage à ce spectacle phénoménal qu'est Rent.

Rent raconte l'histoire de plusieurs jeunes adultes New-Yorkais; Il y a d'abord Mark et Roger, colocataires. Le premier veut tourner des documentaires et le second, ex-junkie, tente de composer une chanson qui marquera l'histoire et constituera son héritage. Leur ex-coloc Benny a marié une fille de famille riche, et a acheté l'immeuble, ils peuvent donc y vivre sans payer de loyer... à moins que Benny ne change d'idée, ce qu'il se propose de faire si Maureen, l'ex de Mark, ne cancelle pas son spectacle-protestation contre la démolition de l'immeuble voisin, squatté par divers sans-abris. C'est le soir de cette protestation que Johanne, la nouvelle copine de Maureen, partagera ses doléances avec Mark et que Roger cèdera aux avances de la belle Mimi, dangereusement héroïnomane... qui a une histoire passée avec Benny. Heureusement, la vie n'est pas si sombre, comme le fait voir Angel, une draq queen en amour avec Collins, un autre ex-coloc de Mark et Benny. Mark a filmé la soirée de manifestation et son film le met sur la route d'Alexi Darling, productrice de télé, qui lui fait une offre... Quittera-t-il l'immeuble et ses amis?
Le temps passe, il s'écoule un an, et les choses changent, la vie évolue, les gens s'éloignent et se rapprochent, certains meurent, on se questionne sur ses idéaux et sa vie... et Mark jette un oeil sur le temps passé depuis ce jour de manifestation.

Rent a été créé par Jonathan Larson il y a 11 ans et est présenté 9 fois par semaines depuis sa création. Le soir où j'ai assisté au spectacle, il jouait à guichet fermé.

Outre le fait que ses personnages soient si attachants et amusants à suivre, et que son scénario et ses dialogues soient si bien écrits, si compacts et percuttant, si crédibles, drôles et touchants, c'est l'énergie incroyable qui se dégage de l'ensemble de l'interprétation qui vous fige sur place et émerveille du début à la fin. Les chansons sont modernes et faciles à apprivoiser, mais en même temps, elles évitent les mélodies clichées trop faciles et dont on se fatigue après quelques écoutes. Au contraire, les airs de Rent vous restent en tête longtemps après être sorti du théâtre et cette énergie ne semble plus pouvoir vous quitter.
Pour cette raison, Rent est certainement l'un des plus merveilleux spectacle que j'ai pu voir de ma vie, tous genre confondus.

Comme Rent est un musical, il y a beaucoup de numéros chantés. Et contrairement aux autres musicals que j'ai vu sur Broadway (Phantom of the Opera, Hairspray) ou ailleurs, la quasi totalité du dialogue de Rent est chanté, ce qui peut surprendre à l'origine mais s'avère un choix fort divertissant et qui procurre des moments savoureux.

On pourrait affirmer que je suis devenu un fan, mais une voisine de siège mentionnait qu'il fallait avoir vu le musical 30 fois pour prétendre être un fan, alors je suis loin du compte, mais je comprends parfaitement pourquoi certainement personnes y retournent aussi souvent; le lendemain soir, je serais volontier retourner voir Rent sans hésitation! Je louerai d'ailleurs le film qui a été adapté de la pièce, dès que l'occasion se présentera et j'ai déjà acheté le double CD de Rent, interprété par la distribution originale du musical sur Broadway (un CD généreux qui offre l'ensemble de la pièce chantée, pas seulement les numéros musicaux).


Vous aurez compris que j'aurais mille choses à dire sur ce musical, je me permettrai donc un dernier commentaire; j'ai pu voir Rent la semaine dernière et il s'agissait du moment de l'année où les gens du millieu à Broadway font une collecte de fonds pour diverses causes, dont l'aide aux gens atteints du Sida. Pour l'occasion, j'ai donc pu contribuer et me procurrer un programme souvenir de Rent, signé par tous les acteurs de la troupe, un souvenir aussi joli et significatif que peu encombrant :)

Mieux encore... Ce programme m'a été remis par la très jolie T.V. Carpio, que j'ai eu la chance de féliciter personnellement pour son interprétation de la soirée.

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Je termine sur une citation, tirée de la pièce Another Day, chantée par Mimi et Roger... et qui illustre bien l'esprit de Rent, et pourquoi sa thématique m'aura tant accrochée, j'imagine.

There's only us
There's only this
Forget regret
Or life is yours to miss
No other road
No other way
No day but today
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(Maleureusement, l'auteur et compositeur de Rent, Jonathan Larson, est décédé en 1996, peu après la première de son incroyable musical. Il aura vu que sa pièce avait du succès, mais n'aura jamais vu à quel point ni pour combien de temps.)

mardi 3 avril 2007

Des inconvénients des voyages organisés

Comme je le mentionnais dans un billet précédent, j'ai pu aller passer quelques jours à New York... mais en voyage organisé. Hum. La chose n'est généralement pas ma tasse de thé, donc voici un petit commentaire sur les hauts et les bas de ce type de voyage, et pourquoi j'ai préféré abandonner le groupe pour une bonne partie de la fin de semaine... quitte à passer pour un associal (ce que je suis un peu quand même, assumons-nous).
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Le Programme prévu par le tour pour la fin de semaine était le suivant:
Départ de Montréal vers 5h30 AM, passage par Longueuil vers 6h00 AM, puis route vers la boutique hors-taxe canadienne. (Étrange choix selon moi, mais les autres touristes ont semblé préférer s'acheter des souvenirs et de l'alcool au Canada plutôt que dans leur voyage, ah bon). Passage aux douanes américaines, puis route vers New York. Arrivée à Manhattan, nous devions tous monter au sommet de l'Empire State Building, puis du temps libre jusqu'à 19h30 et départ en groupe pour l'hôtel... à Elizabethtown au New Jersey, à 25 minutes de Manhattan.
Le lendemain, traversée en Ferry vers Staten Island, ce qui permet de voir la Statue de la Liberté (sans se rendre sur Liberty Island), retour en ville, tour de ville (dans le bus du groupe, pas dans un bus à toit ouvert pour les habituels tours de villes guidés), temps libre, retour à l'hôtel à 20h, au New Jersey.
Dimanche matin, possibilité d'assister à une messe gospel à Times Square, puis temps libre, et embarquement final pour retour vers Montréal.
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Comme j'avais gagné l'hébergement à Manhattan avec le forfait, j'ai donc changé un peu les plans de ce programme. Il y avait un ciel gris, et un peu de pluie à notre arrivée, j'ai donc préféré conserver mes billets d'Empire State pour plus tard et commencer mon temps libre en arrivant. Ainsi, j'ai pu procéder à mon enregistrement à l'hôtel immédiatement à mon arrivée, me rafraîchir, et profiter d'un peu de repos pour me remettre en forme après les huit heures de bus avant d'attaquer Manhattan! (Premier grand avantage, puisque le reste du groupe a dû attendre à 20h le soir pour se rafraîchir et se reposer).
Aussi, ils ont tous montés dans l'Empire State à la pluie, sans rien voir d'en haut, ou presque, et donc, sans vraiment profiter de cet attrait et des photos qu'on peut faire d'en haut par temps clair.
Enfin, les autres voyageurs perdaient littéralement leur soirée, alors qu'en étant hébergé à Manhattan (ce que j'avais aussi fait en indépendant en 2006, notez bien), j'avais toute la soirée, et même la nuit, puisque mon hôtel était accessible à pied au lieu d'être situé à 25 minutes de bus dans un autre état :).
J'ai donc profité de ma soirée, en allant voir un spectacle sur Broadway (j'y reviendrai d'ailleurs dans un billet à part).
Comme les activités du samedi ne m'intéressaient pas, j'ai donné rendez-vous au groupe seulement le dimanche matin. En effet, Je suis déjà allé sur Liberty Island (en 2006) et donc l'idée de gaspiller quelques heures pour passer devant me paraissait inutile. Pour le tour de bus, j'ai préféré marcher New York, puisque j'adore marcher et qu'il n'y a rien de mieux que la marche pour apprécier une ville comme New York (ou Paris, ou Prague, ou Montréal, par exemple), sans parler des opportunités de photos qui sont décuplés si vous marchez plutôt que faire un tour de bus fermé.
Ce temps libre m'a permis de faire quelques visites dans SoHo et dans Greenwich Village, en plus d'une montée au Top of The Rock, toutes des visites que j'aurai été le seul à faire dans le groupe.
Pour la soirée du samedi, même scénario - un musical sur Broadway... et après, en fin de soirée, j'ai profité de mon billet pour me rendre au sommet de l'Empire State Building de nuit, avec Manhattan illuminé à mes pieds. Une expérience qui à elle seule, vaut 100 fois ce que les autres membres du groupe ont pu voir à la pluie le vendredi...
Le Gospel, par contre, avait quelque chose d'intéressant, j'ai donc réintégré une partie du groupe le temps d'y passer une petite heure dimanche matin - fascinant est le terme qui vient en tête après avoir assisté à ce spectacle (il n'y a pas d'autre mot pour décrire cette "messe" absolument pas conventionnelle). Puis, je me suis esquivé alors que la plupart des gens visitaient midtown (ce que j'avais amplement eu le temps de faire vendredi et samedi au fil de mes promenades)... et j'ai passé quelques heures dans Harlem et dans le quartier latino de Harlem.
J'ai donc réintégré le groupe à temps pour le retour vers Montréal.
Si j'exclue l'aller-retour dans l'autobus, j'ai donc passé environ 1h30 avec le groupe sur toute la fin de semaine :)...
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Ceci étant dit, ça ne veut pas dire que ce type de tour organisé n'est pas intéressant. Je ne peux pas juger pour l'ensemble, puisqu'il s'agissait d'une première expérience, et que j'ai passé mon temps en indépendant de toute manière.
Mais, il est clair que ce type de tour vous organise l'horaire et qu'il est important de maximiser vos temps libres. L'hébergement en banlieue permet d'offrir le tour à bas prix, mais vous prive totalement de liberté le soir et vous prive donc d'activités parmi les plus intéressantes de New York. Et comme l'aller-retour se fait le vendredi et le dimanche et que la fin de semaine est donc écourtée des heures de trajet, les trois heures par soir passées en banlieue une fois le soir arrivé (entre 20h et 23h) sont gaspillées.
Enfin, on a beau faire de la publicité sur tout ce qui est inclus, si on veut être franc, le tour inclus le transport, l'hébergement et l'Empire State Building. Point. Le Ferry de Staten Island est une activité qui est gratuite à New York, le tour de ville se fait dans le bus, et les autres attraits sont aussi des lieux que l'on peut voir gratuitement en marchant dans la ville (Times Square, Ground Zero, Rockfeller Center, etc).
Pour ce séjour de 2007, si j'avais à dresser une liste des meilleurs moments de ma fin de semaine, ça ressemblerait à ceci:

- Rent, the musical
- Top of the Rock
- Tic and Tac allstars (street show)
- Greenwich Village / SoHo / Chinatown
- Hairspray, the musical
- Empire State Building de nuit
- Chorale Gospel

Or, aucune de ces activités n'était au programme de mon tour organisé...

Bref, je me dois de conclure que pour peu que vous soyez débrouillard, il est nettement plus avantageux de payer votre transport et hébergement vous même et de visiter New York en indépendant.

dimanche 1 avril 2007

The Top of the Rock (New York)

Le Rock, c’est le Rockfeller Center de New York, un centre constitué de divers édifices à bureaux, des studios de NBC, et du Radio City Musical. La tour principale est célèbre pour le fait que de tous les bureaux qu’elle abrite, aucun ne se trouve à plus de 8 pieds d’une fenêtre. Cet édifice compte 69 étages, dont les 3 derniers constituent une plate-forme d’observation de New York à ciel ouvert qui est appelé The Top of the Rock.

Même si le Rockfeller Center ne possède pas le plus haut édifice de New York (ce titre revenant à l’Empire State Building), il n’en demeure pas moins un des meilleurs endroits pour admirer la ville puisqu’il a un avantage de taille sur l’Empire : il offre une vue de Manhattan qui comprend l’Empire State Building. (Un peu comme la Tour Montparnasse de Paris permet une vue en hauteur de Paris qui comprend la Tour Eiffel, alors que cette dernière n’offre évidemment pas cet avantage). Évidemment, le Rock étant moins une icône que l’Empire, la plupart des touristes montent au sommet de ce dernier. L’an dernier, c’est ce que j’avais fait, ayant à faire un choix entre les deux pour des raisons de budget (c’est quand même 18$ US pour le Top of the Rock et 16$ US pour l’Empire)…

En bref, The Top of the Rock est une expérience qui vaut réellement le détour. L’entrée offre divers documents – photos historiques, petits films – sur le projet original, réalisé en 1930 en pleine crise économique, et permet même aux touristes de se faire prendre en photo sur une poutre comme sur cette célèbre photo des travailleurs de la construction, assis sur une poutre, pendant leur pause repas.

C’est cet édifice que l’on voit sur ma première photo.



Au pied du Rockfeller Center, l’ensemble des édifices encadre une patinoire qui est aussi un rendez-vous apprécié des New-Yorkais. On peut d’ailleurs voir cette patinoire dans plusieurs films se déroulant à New York…et elle sert également d’écran géant lors des élections présidentielles à tous les quatre ans alors que l’on y projette une gigantesque carte électorale des Etats-Unis pour la NBC. Pendant la période des fêtes, c’est aussi au Rockfeller Center que l’on retrouve le plus gros sapin de Noël de New York.

Monter les 67 étages menant au Top of The Rock se fait dans un ascenseur ultra-rapide, à plafond vitré sur lequel il y a projection d’images pavant l’histoire des Etats-Unis des années 30 à nos jours, le tout à une vitesse folle. Comme le plafond est transparent, on peut voir le puit de l’ascenseur dans lequel nous sommes aspirés vers le haut; une vision à éviter si vous n’aimez pas les ascenseurs. Voyez plutôt (les lumières bleues se trouvent le long des artères du puit).

Enfin, 67 étages plus haut, c’est la découverte de la première terrasse en plein air, qui mène vers une seconde, puis une troisième, sur le toit, au 69ième étage de l’immeuble. Des vues imprenables et absolument superbes sur Manhattan, pour peu que le ciel soit dégagé. J’y étais un matin vers 9h, alors il y avait encore une petite brume sur New York au moment de prendre cette photo (notez la Statue de la Liberté, sur Liberty Island, à droite au fond) :

La vue est si impressionnante, et l’île de Manhattan est si dense et fascinante, qu’une fois au Top of the Rock, vous y passeriez facilement la journée. Repérer Times Square, admirer l’immensité de Central Park à vos pieds, vous pencher pour réussir à prendre la Cathédrale St-Patrick juste en face du Rockfeller Center, 69 étages plus bas, ou encore tenter de repérer votre hôtel sur la 48e avenue, le temps file sans que vous ne vous en rendiez compte et l’ambiance du Top of the Rock est unique en son genre. Il y a beaucoup de place sur ces trois étages, donc on évite l’entassement habituel des sommets d’immeubles touristiques traditionnels. Enfin, après quelques dernières photos – comme celle-ci...



... de mon amie Suzie surplombant littéralement Manhattan – vous redescendez au sol, en vous disant que lors de votre prochaine visite dans le secteur, vous reviendrez certainement profiter de l’air frais et de la vue unique du Top of the Rock.