samedi 28 avril 2007

Boréal jour 2: Un vieux con, une nouvelle et les bandes annonces!

Je ne suis jamais déçu de mes journées dans les congrès comme Boréal. Il y a toujours un plaisir certain à parler des univers de F&SF, de littérature, de création, de fiction, de cinéma et de le faire avec des collègues, des professionnels, des lecteurs et des amateurs, dans un environnement aussi compact qu’une convention.
Cependant, toute convention a des hauts et des bas, et les conventions en général ne laissent pas nécessairement un souvenir identique. Le Congrès Boréal 2007 ne fait pas exception, mais il n’est pas seul en cause, puisque le visiteur trouvera dans les conventions ce qu’il y apportera également.
Cette longue introduction pour justifier que j’ai bien aimé ma journée jusqu’à maintenant, même si, paradoxalement, aucune des tables rondes auxquelles j’ai assisté n’a réellement levé.
Ce constat est d’autant plus étrange que je n’ai jamais eu autant de choix d’activités dans un Congrès Boréal auparavant; chaque heure qui passe demande de faire un choix entre au moins trois activités. Est-ce que c’est moi qui fait les «mauvais» choix? Mystère.
Mon premier choix a été d’assister à la discussion sur Comment faire vivre un personnage. Les trois auteurs panélistes (Élisabeth Vonarburg, Esther Rochon et Yves Meynard) ont tous eu d’intéressantes choses à dire, mais malgré l’intérêt du sujet pour un auteur comme moi, je dois avouer que je n’ai rien appris de bien nouveau. À la défense des panélistes, il faut dire qu’une table ronde n’a ni les moyens ni l’ambition d’un atelier. (Du côté des choix, je note que j’ai «sacrifié» la demi-heure avec Joel Champetier pour assister à cette discussion, hum).
J’ai donc décidé d’ignorer le premier panel sur la direction littéraire (Europe) pour assister à l’Interview avec Daniel Sernine. Même si Daniel est un ami personnel dont j’ai lu la grande majorité des livres, j’ai réussi, une fois encore, à éprouver beaucoup de plaisir à l’écouter parler de ses (son) univers de fiction. C'est définitivement l'activité standard de la journée que j'ai trouvé la plus intéressante en ce samedi.
N’étant pas trop intéressé à la discussion (fanique?) sur les conflits de générations (étant un peu entre les deux générations en conflit d’ailleurs), j’ai assisté à la table ronde sur la Direction littéraire (Amérique), une discussion bilingue, puisque réalisée en présence des éditeurs/directeurs de Alire, Jeunesse pop, Tor et Hades. Une fois encore, j’y ai entendu plusieurs choses intéressantes, mais peu de nouveautés en ce qui me concerne. Je suis demeuré dans la même salle pour le panel (anglophone) suivant, Does it always have to make sense?, une discussion qui n’a malheureusement jamais réellement levé plus haut que son intitulé.
Malgré un peu de fatigue (couché tard hier soir et levé tôt ce matin), je n’ai pas voulu manquer le panel sur La Course aux clichés, qui promettait d’être intéressant autantdu point de vue du lecteur que de celui d'auteur. Les panélistes m’ont une fois encore semblé manquer d’enthousiasme envers le sujet, et après avoir presque coulé aux deux tiers en s’embourbant entre les différences du cliché et de l’archétype, la salle s’est tout à coup animée lorsqu’Yves Meynard a traité Dan Simmons de vieux con.
À ce moment-là, cette petite sortie contre un géant de l’édition américaine demeurait le point culminant de ma journée.
J’ai donc décidé de prendre une petite pause pour rédiger un commentaire pour mon blogue et d’errer entre les 4 salles pendant la demi-heure suivante avant le souper. J'ai vaguement butiné entre les histoires alternatives - puisque l’uchronie est le thème central à la fois du Congrès Boréal et du colloque d’hier - les noms de lieux ou personnages inventés et les jeunes auteurs de la toute aussi jeune maison d’édition Les Six brumes, qui célèbrent leur sixième anniversaire, justement. Tiens, je note avec un sourire que le mot «uchronie» pose un problème à mon logiciel de traitement de texte, comme quoi la réalité ne rattrape jamais tout à fait la fiction ;-)
Ceci dit, la soirée a été plus animée; J'ai raté les improvisations uchroniques - un exercice à double tranchant (vraiment animé ou d'un d’un ennui mortel, selon la manière dont c'est mené), mais la discussion par la bande-annonce est toujours un moment des plus hilarants et ludiques des derniers congrès, et l'édition 2007 ne fait pas exception, merci au talent de recherche et de compilation et présentation de Christian Sauvé.
Enfin, je me suis laissé tenté par la séance d’écriture sur place organisée par Julie Martel. J'aime ces séances où tout peut arriver sur un petit texte écrit en une heure. J'ai toujours aimé le concept, et en plus, cette année, j'avais réellement envie d'écrire un peu de fiction, puisque je ne l'ai pas fait depuis la fin janvier dernier et que ça me manquait énormément.
Note en passant, en janvier dernier, jemettait la dernière main à la nouvelle «Au Plus Petit Café du Monde», dont j'ai parlé plus tôt cette semaine.
Ce soir, donc, j'ai écris ce qui a fini par être une petite uchronie (évidemment influencé par toutes ces discussions sur ce thème pendant le Congrès) qui s'intitule: «Les Fantômes et moi et Suzinette et les petits africains de la Charles Voie». On verra bien ce que l'avenir réserve à ce cours texte.
Notez que selon les nouvelles règles établies avec Julie Martel hier, ce texte n'est pas admissible au Prix Boréal de l'écriture sur place, puisque j'ai remporté ce prix l'an dernier. De toute manière, je crains m'être un peu éloigné du thème imposé, une fois encore. Je manque de discipline une fois lancé.

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